Comme elles semblent loin les réjouissances de Fêtes, les pulls de mauvais goûts, les excès de viande en sauce, les emballages de cadeau à déchirer et la consommation à outrance... Nous voila dans le dur, dans l'hiver dans ce qu'il a de plus merdique, le froid, la chaussée glissante, les écharpes qui grattent et l'appartement qui met une plombe à chauffer. Et comme si ça ne suffisait pas, il y a mille autres petites emmerdes qui viennent s'ajouter à ce climat délétère et propice aux virus pour achever de totalement nous déprimer. En voila déjà une petite dizaine qui suffisent à nous donner envie d'hiberner.
- La distance qui nous sépare du prochain jour férié
On s'est un peu emmerdé le 1er janvier, mais il n'y aura plus de jour férié avant le lundi de Pâques le 6 avril. LE 6 AVRIL!!! C'est dans un millénaire!!! Entre temps, si on reste glander à la maison un jour ouvrable, ce sera avec une bonne crève ou une gastro carabinée. - La météo qui annonce la même température le matin et l'après-midi
"il fera 1°C à Nantes au lever du jour... et dans l'après-midi, 1°C à Nantes, couvrez-vous bien..." Non, ce n'est pas possible Météo France, un être humain a besoin d'espoir dans la vie, il a besoin de croire que le meilleur est à venir. Même un Nantais. - Des matchs de foot merdiques
C'est déjà pas bien marrant l'hiver, mais nous priver de Ligue des Champions pour nous imposer de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue sur des terrains gelés, ça n'arrange rien. Vous avez déjà entendu quelqu'un se réjouir d'avoir des billets pour un match fin janvier? Bien sûr que non, deux heures en tribune en ce moment, c'est une punition. - La nuit qui tombe à 17h
Vous êtes sorti hier soir, comme il fait froid, vous avez bu, et vous vous émergez le lendemain dans une fin d'après-midi plongée dans les ténèbres. On a beau dire, mais rater le soleil pendant toute une journée pour quelques verres de trop, ça fout un coup au moral. - Des contemporains qui ne sont pas au top de leur forme
Quand on est déprimé en été, on sort, on voit des gens, leurs sourires, leur bonne humeur, leur insouciance. Mais en hiver, on doit en plus se cogner leurs vilaines doudounes, leurs gouttes au nez et leur teint dégueulasse. - Les odeurs de bouffe au bureau
L'été, les gens sortent manger dehors, ou se confectionne une petite salade, saine et inodore, dans un Tupperware avec un soupçon de mayo. L'hiver, rien à foutre, les gens réchauffent allègrement leurs Pasta Box au saumon et leurs lasagnes surgelées quand ce n'est pas un truc au fromage dans le micro-ondes commun, avec l'impossibilité d'ouvrir la fenêtre sous peine de se faire insulter. L'enfer, c'est les autres, surtout l'hiver à la pause déj'. - Les gens qui adorent l'hiver
L'hiver, c'est chiant, c'est tout blanc, et ça caille. Mais quand on entend d'autres personnes pester contre cette saison de merde, on se sent moins seul, on se dit qu'on est uni. Il suffit d'un con qui débarque tout joyeux avec ses moufles et son nez rouge en vous expliquant que "l'hiver, c'est sain, c'est trop génial le chocolat chaud", pour vous recoller le bourdon. - Les fringues. Partout.
Des pulls sur tous les dossiers des chaises, des tshirts plein la machine à laver, parce que plus tu portes de couches, plus tu salis de fringues, et comme tu t'habilles suffisamment pour affronter le froid, tu sues comme un bœuf dans les transports. L'hiver serait moins dur sans ces bacs à linge dégueulant de vêtements épais auxquels tu as bien demandé de ne pas laisser respirer ta peau. - Les factures de gaz et d'électricité
L'été, on s'en fout de dépenser comme des cons avec la clim' et les ventilateurs. Mais apprendre début janvier que les tarifs du gaz augmentent au moment où on est le plus fragile, quand vraiment on n'a pas le choix, ça ajoute à la gène du froid cette humiliante sensation d'être pris pour un gros pigeon. - La soupe
Putain. La soupe. Qui n'a pas envie de se foutre en l'air devant une soupe?...
Et vous, vous avez hâte d'en voir le bout de cette saloperie de saison?