Les matchs entre Marseille et Paris, souvent soyons honnête, c'est assez pourri. On en fait des caisses, mais surtout dans les journaux plus que sur le terrain que se trouve le spectacle. Ca provoque gratuitement, ça fait monter la sauce, ça fait appel à l'amour du maillot et aux valeurs de la ville. Florilège de ces déclarations qui font surtout plaisir aux supporters et aux journalistes...
- "Je ne sais pas comment l'OM va jouer, mais on va leur marcher dessus. L'OM va vivre l'enfer"
Artur Jorge, en 1992, la déclaration fondatrice, celle qui mettra un terme à la rivalité entre l'OM et Bordeaux pour faire les affaires de Canal+. Tout est donc parti d'un grosse moustache. - "A Paris, ils avaient dit qu'ils voulaient nous marcher dessus. Pensez donc. Boli, Casoni, Di Méco, on ne leur marche même pas sur les pieds"
Raymond Goethals, toujours en 1992, en réponse à la sortie guerrière d'Artur Jorge. Bon, après, on pourra toujours dire que c'est plus facile de chambrer quand on a gagné 1-0 à l'extérieur. - "Qui ça ? Je ne le connais pas"
Zlatan Ibrahimovic, à propos de Nicolas Nkoulou, en octobre 2012. Le Suédois précise par ailleurs qu'il ne s'agit pas d'un manque de respect, mais que les équipes dans lesquelles il ne joue pas, ça ne l'intéresse pas. Zlatan, un homme simple finalement. - "Au match aller, les Parisiens ont chanté des "hip, hip, hip, hourra" parce qu'ils avaient arraché un 0-0. Personne ne sort des problèmes avec une si petite ambition dans la vie"
En mai 1999, Fabrizio Ravanelli avait compris comment se mettre les supporters dans la poche. On entendra les mêmes chants victorieux après le nul des minots en 2006, mais c'est de bonne guerre. - "S'il faut mourir sur le terrain, on va mourir sur le terrain. Ceux qui passeront au travers n'auront plus rien à faire à Marseille"
Bernard Casoni a toujours été du genre à dramatiser. Depuis qu'il y a vraiment des joueurs qui sont morts sur des terrains, on évite ce genre d'image héroïque. Surtout aussi que Diawara, sinon, serait mort plusieurs fois. - "Les Marseillais sont des voyous et je suis bien placé pour le dire puisque j'en côtoie en équipe de France. C'est honteux ! Ils donnent l'image de ceux qui les dirigent. Je suis heureux de ne pas être Marseillais"
Bernard Lama après la défaite 0-1 en décembre 1992. Avec cette déclaration, le portier parisien alimente l'ambiance merdique qui divise les Bleus et qui explique, en partie, les résultats de la sélection durant cette période sans Coupe du Monde. - "PSG-OM, maintenant je vois ça comme Astérix contre les Romains, avec le côté Bande Dessinée de la chose"
Vincent Labrune cherche le bon mot dans une interview pour So Foot en 2012, mais Ancelotti, Leonardo, Ibrahimovic et Thiago Silva sont plutôt Milanais que Romain, et Valbuena ne porte pas la moustache. Même si on aimerait voir à quoi ça pourrait ressembler. - "Aujourd'hui, je pense qu'on se rend compte du ridicule des déclarations de certains joueurs ou membres du PSG. Un garçon comme Rothen, ce petit télégraphiste, doit se couvrir de ridicule"
Dans le monde du football, seul Pape Diouf peut insulter un joueur en le traitant de "petit télégraphiste". L'ex, Maitre Capello de la Ligue 1. - «Ce n'est pas une question de taille. Ce n'est pas parce que tu es plus grand, plus costaud, que tu as forcément plus envie que les autres"
Mathieu Valbuena, en octobre 2012, en avait déjà marre qu'on lui parle de sa taille et qu'on le fasse rentrer sur le terrain avec un gamin plus grand que lui. - "C'est le match de la passion contre l'argent"
Rod Fanni pourrait jouer gratos. C'est bon à savoir. Et maintenant Thauvin aussi. C'est beau des mecs passionnés. - "PSG/OM, c'est moi qui l'ai créé, j'ai tout orchestré !"
Bernard Tapie en mode confession. Dans une interview à l’Équipe Magazine en 2012, Di Méco ira dans son sens, avec l'élégance qu'on lui connait : "On savait que quand on découpait du Parisien, on lui faisait plaisir" Bon esprit.
Après les mots, les buts ?