On est tous plus ou moins concerné par Facebook, sans trop pouvoir arbitrer entre les avantages et es défauts de cette mise à nu que permet cet outil. Du coup, il est bon, de temps à autre, d'alerter sur les dangers de Facebook. Et pour cela, une seule méthode, celle qui a fait la gloire d'une certaine idée du journalisme d'investigation, on tape "à cause de Facebook" sur Google, et on regarde ce qui tombe. Voilà en vrac ce que vous pourriez être susceptible de faire si vous abusez du "like" :
- Se faire recaler pour une embauche
C'est apparemment légal aux États-Unis, si votre profil est public et que votre recruteur tombe sur quelques éléments vous mettant peu en valeur (photos de soirées arrosées, selfie à une convention de fans de Mon Petit Poney ou amitié avec Dieudonné), cela pourra justifier une non-embauche. En France, on est plus cool, et on ne demande pas aux employeurs pourquoi ils ont foutu votre CV à la corbeille juste en lisant votre nom exotique ou en estimant votre propension à faire des enfants. - Se faire virer de sa boite
Ne croyez pas qu'une fois embauché, vous pouvez faire les cons sur les réseaux sociaux. Certains statuts, listés par Cadremploi, ont conduit à des procédures de licenciement. Des considérations peu "corporate", « Qu’on leur mette le feu à cette boîte de merde ! » ou des photos de vacances en arrêt maladie, assurez-vous que votre profil n'est pas "public" avant de publier n'importe quoi. - Manquer de sommeil
Les gros "consommateurs d'écran" dorment mal, on s'en doute. Mais le lièvre que lève cette étude de 01.net, c'est que les jeux vidéos qui nuisent le plus au sommeil réparateur des jeunes, ce ne sont pas les MMORPG ou les aspirateurs à vie sociale comme Football Manager, mais bien les putains de casual games qui polluent votre timeline sur Facebook. Nos seulement les joueurs de Farmville ou de Candy Crush veulent à tout prix vous informer de leurs progrès, mais en plus, pour près d'une tiers d'entre eux, ils dorment mal. Que les autorités arrêtent de nous emmerder avec le mangerbouger et s'attaque à ce vrai problème. - Devenir obèse
Keith Wilcox et Andrew Stephen, de l’Université de Columbia, ont demandé à quelques centaines de personnes de mesurer leur indice de masse corporelle et leur temps passé sur Facebook. Manifestement, certains n'ont que ça à foutre et l'étude a montré une corrélation entre les interactions sociales et le tour de taille. On papote, on grignote, on photographie sa bouffe, on papote, le cercle vicieux. - Partir faire la guerre en Syrie
"C'est la faute à Facebook" rapportait le frère de cette adolescente de 15 ans partie mener le Djihad en Syrie. Entre un résultat de Runkeeper "Machin a couru 6 kilomètres!" et une notification "c'est l'anniversaire de Bidule aujourd'hui", se cache peut être un réseau de recrutement de chair à canon susceptible de convaincre votre ado de partir guerroyer. - Enlever une jeune fille
Un fait divers qui en dit long sur la capacité de Facebook à rendre dingue : un enseignant belge de 35 ans a complètement pété les plombs quand une jeune fille de 15 ans l'a rayé de ses "amis". L'homme a trouvé que la meilleure réponse à apporter à ce désaccord était de kidnapper la fille, de la ligoter et de l'amener en France, où elle a été retrouvée par la police. Quand vous faites le ménage dans votre liste d'amis, soyez prudent, Facebook n'a pas encore d'option "détecteur de cinglé". - Tuer sa femme
On peut, dans le titre d'un article, mettre a responsabilité d'un truc aussi sordide qu'un crime passionnel sur Facebook, surtout dans ce cas où c'est le fait que le mari a disjoncté en voyant que sa femme indiquait qu'elle était célibataire dans son profil. Mais dans un souci d'honnêteté, c'est important de préciser que l'homme de 34 ans était chargé de cocaïne et d'alcool au moment de poignarder sa compagne. Pas sûr que le type aurait été un parfait gentleman dans un monde sans réseau social. - Laisser les Américains pirater le site de l'Élysée
Vous pouvez avoir une sécurité à toute épreuve, si vous laissez vos collaborateurs glander sur Facebook pendant leurs heures de boulot, ça ne sert pas à grand chose, comme le prouve cette histoire. Lors de la Présidence Sarkozy, certains collaborateurs du Président ont reçu des demandes d'amis, dans le doute, les ont acceptées, et quand ces "nouveaux copains" leur ont envoyé des liens chelous, ont cliqué dessus et ont indiqué leur identifiant et leur mot de passe pour accéder à l'intranet de l'Élysée. On est donc tombé sur des pointures, sachant que certains de ces gens étaient payés pour conseiller notre président. Bravo les mecs. - Foirer ses études
C'est un doctorant de l'Université de l'Ohio qui nous a trouvé ça : les étudiants qui utilisent Facebook ont des notes moins bonnes aux examens. Alors est-ce que le temps passé à liké des photos des pieds de ses amis est pris sur celui des révisions ou est-ce que les gens moins bons à l'école se disent que pour réussir, finalement, rien ne vaut le réseau, on ne le saura jamais. Mais les premiers de la classe ne viennent pas frimer sur Facebook. - Se sentir comme une merde
Une étude de 2013 montre que les jeunes adultes ont une estime d'eux-même bien moins élevée après un usage intensif de Facebook. Ouais, enfin si ces "jeunes adultes" perdent leur boulot, n'arrivent pas à en trouver un autre, kidnappent des jeunes filles, tuent leur compagne et partent faire la guerre en Syrie, on peut comprendre que le moral ne soit pas au plus haut.
On était pas mieux sans Facebook?