La crise du coronavirus est certes une épreuve pour notre pays, notre civilisation, notre monde, mais c’est aussi l’occasion de réaffirmer les liens et les mécanismes de solidarité qui font de nous des humains ; l’opportunité de se montrer sous son meilleur jour, de laisser derrière soi les intérêts individuels pour développer une pensée collective, humaine, incluante, dans un monde où chacun vit avec les autres et compte sur eux, un monde multipolaire où la somme des richesses est…
Comment ça les Amerloques ont piqué nos masques ? QUELS SALAUDS.
Les Etats-Unis ont racheté un stock de masques destinés aux Français
L’affaire avait fait un peu de bruit, souvenez-vous c’était au moment où mes masques venaient de devenir utiles finalement. Renaud Muselier avait affirmé qu’une cargaison de masques destinés à la France avait été rachetée en cash par des Américains pour plus de fric sur le tarmac de l’aéroport chinois d’où ils devaient partir. Dans un contexte de demande supérieure aux capacités de production, ce genre de saloperies n’est pas rare. Mais c’était quand même une beau petit coup de pute. Et ça avait au moins permis d’arrêter de dire que les Américains ne comprenaient rien au coronavirus.
Les Tchèques ont capté des masques destinés à l'Italie durant une escale
Dans le même genre de petit coups de pute, à l’époque une cargaison de masques chinois destinée à l’Italie avait été captée par les autorités tchèques à l’occasion d’une escale à Prague. Les autorités tchèques avaient alors affirmé qu’il s’agissait d’une opération des douanes de lutte contre la fraude, mais les Italiens ne l’ont pas compris comme ça : ils y ont vu l’intervention express des Tchèques pour renforcer leurs stocks au mépris de la solidarité entre les pays. Peut-on vraiment leur donner tort ?
L'Allemagne avait refusé la mutualisation des dettes
Alors que de nombreux pays membres de l’UE (la France, l’Italie et l’Espagne) plaidaient pour des corona-bonds au niveau européen (une mutualisation des dettes dans l’idée d’un effort commun de lutte contre l’épidémie), l’Allemagne était venue jouer les mères-fouettardes en opposant une fin de non-recevoir à l’idée. Le pays dirigé par Angela Merkel n’est pas hostile à des mécaniques de solidarité mais se refusait totalement à une stratégie de mutualisation qui, fatalement, lui serait défavorable sur le plan économique. Les Allemands sont toujours là quand il s’agit de faire un rappel à l’orthodoxie budgétaire.
Quand Trump essayait de s'attribuer un vaccin allemand
Plusieurs journaux allemands avaient relayé l’information selon laquelle l’administration américaine, avec le feu vert de Donald Trump, avait tenté d’attirer des scientifiques allemands en passe d’aboutir à la création d’un vaccin contre le coronavirus en sortant son portefeuille. Comme toujours avec Trump, il s’agissait de faire jouer le soft power au milieu du chaos en s’attribuant les mérites d’une découverte au détriment de ses partenaires européens dans l’idée de dénigrer l’approche européenne de gestion de la crise.
Les Américains, faux-culs envers l'Iran
La crise du coronavirus touchait à ce moment là l’Iran de plein fouet, plus fort sans doute que tout autre pays du Moyen-Orient. Certains spécialistes estimaient en effet que la pandémie était plus forte encore en Iran qu’en Italie même si le pays ne disposait pas des infrastructures nécessaires pour assurer une comptabilité fiable. Quoiqu’il en soit, les mesures d’embargo prises par les Américains contre les Iraniens avaient considérablement affaibli les services publics iraniens et donc la capacité du pays à prendre en charge les malades. Mais pour jouer les gentils, les Américains avaient offert à l’Iran une proposition d’aide financière – celle-ci avait évidemment été refusée par les Iraniens, prêts à tout pour éviter d’être redevables à leur ennemi déclaré. Au final, une proposition uniquement pour la forme et se faire passer pour les gentils de l’Histoire. On se demande s’il n’étaient pas capables de faire la même chose avec les Kurdes.
L'Angleterre se tenait en retrait de tous les programmes européens de lutte contre le virus
Alors que la plupart des pays de l’Union européenne s’étaient mis d’accord pour monter un programme conjoint d’acquisition de respirateurs, appareils médicaux particulièrement nécessaires à l’heure où les services de réanimation étaient pris d’assaut, Boris Johnson avait mis en avant le Brexit pour refuser de s’y joindre. Une erreur majeure pour son pays, préjudiciable également pour l’Europe, et qui n’avait été inspirée que par des logiques électoralistes façon « on a fait le Brexit, c’est pas pour faire des programmes communs avec vous ».
La sous-évaluation des chiffres par Pékin n'était pas un truc très cool
Une des raisons à même d’expliquer l’ampleur de la crise en Europe est très probablement l’immense retard pris par la Chine dans la divulgation des chiffres réels de l’épidémie. Un retard coupable de la part d’un pays qui espérait pouvoir gérer la crise en interne sans inquiéter les marchés européens et américain pour maintenir son économie et dont les mensonges répétés ont fini par créer un espace vide au cours duquel la contamination a gagné l’Europe. Nous avons réagi tard car les autorités chinoises ont mis du temps à nous alerter sur la gravité de la situation, le tout dans une logique purement égoïste. Si une fois le mensonge percé les Chinois ont fait preuve d’une forme de solidarité réelle, ce pêché originel est un sommet d’inconséquence.
Orban, une crise bien pratique pour s'arroger les pleins pouvoirs
Viktor Orban avait profité de la crise du coronavirus pour accroître son pouvoir sur la Hongrie. Le président avait ainsi fait accepter l’état d’urgence aux parlementaires et à la population, une situation exceptionnelle qui lui a permis de légiférer par décrets, sans consulter les contre-pouvoirs, et ce sans limite de temps. Dans les livres d’Histoire, on appelle ce genre de move un coup d’Etat, mais sans doute faut-il simplement y voir la stature de l’homme d’Etat face à l’urgence.
Bonne ambiance dans la classe à l’ONU en 2020.