Les contes nous font bien souvent le récit d’histoires profondément abominables. Disney a eu beau édulcorer tout ça, la grande majorité des contes pour enfant est souvent bien plus glauque. Et histoire de ne pas toujours parler des mêmes contes adaptés pour la plupart d’entre eux au cinéma, on a essayé de vous dénicher quelques contes moins connus mais dont les histoires sont pires que tout ce qu’on peut imaginer.
"Le Conte du genévrier" des frères Grimm : ça part en décapitation
C’est l’histoire d’une femme qui n’arrivait pas à avoir un enfant. Et puis un jour elle se coupe le doigt sous un genévrier et fait couler son sang dans la neige. BIM. Neuf mois plus tard, elle accouche d’un joli garçon à la peau blanche et meurt. Le mari s’entiche d’une nouvelle femme qui lui donne une fille. Mais la femme n’aimait pas du tout son beau-fils, mais alors vraiment pas du tout. Du coup, un beau jour, elle lui un offre une pomme parmi d’autres pommes dans un coffre et profite que le garçon se penche pour refermer très violemment le couvercle sur sa tête, lui arrachant cette dernière. OUPS comme on dit. Pour pas se faire griller sur ce meurtre sordide, elle replace quand même la tête de l’enfant sur ses épaules et l’assoit sur une chaise. Puis la fille de la femme débarque et cette dernière lui demande de réclamer une pomme à son frère. S’il ne répond pas, qu’elle lui foute une tarte. Evidemment, vu qu’il était mort décapité le gamin reste silencieux, et la gamine lui flanque une tarte. La tête tombe, sans surprise. La femme propose alors à sa fille de dissimuler son crime et de découper le garçon, le faire rôtir et enfin de le servir en ragoût au père du garçon le soir-même. Le mec n’y voit que du feu et engloutit la totalité de son plat. La petite fille un peu traumatisée par cette engeance récupère les os de son frère et les dépose sous le genévrier dont sort un oiseau magnifique qui chante ceci : « Ma mère m’a tué, Mon père m’a mangé, Ma sœur a enterré mes os, Sous le genévrier. Bel oiseau que je suis ! ». BONNE AMBIANCE OU KWA ?
"Le stoïque soldat de plomb" de Andersen : ça part en rôtisserie
C’est l’histoire d’un soldat de plomb qui vit dans une boîte de soldats de plomb parmi 25 autres soldats de plomb. Il n’avait qu’une seule jambe. Alors que le petit garçon qui avait reçu en cadeau cette boîte de soldats de plomb disposait ses nouveaux jouets sur la table, le soldat de plomb se prit d’amour pour une danseuse qui lui semblait comme lui parce qu’elle se tenait sur une seule jambe. Malgré les menaces du Diable, il continue de regarder la danseuse et tombe par terre. Comme le petit garçon ne le retrouve pas il se fait récupérer par d’autres garçons qui le disposent sur un bateau de papier et le font voyager dans le caniveau. Après un long et tumultueux périple, le soldat de plomb finit par atterrir à nouveau chez l’enfant, son premier propriétaire et retrouve sa danseuse adorée. Mais sous l’influence du Diable le petit garçon jette le soldat dans la poêle avec la danseuse. Les deux fondent lentement laissant derrière eux un irréductible cœur de plomb et une paillette. J’AI CHIALÉ.
"Le Joueur de flûte de Hamelin" des frères Grimm : ça part en The Voice
La ville de Hamelin c’est un peu comme Paris. Il y a des rats, partout, tout le temps qui bouffent tout et entraînent la mort des habitants. Heureusement, un joueur de flûte passait par là, du coup on lui demande de jouer un peu de son pipeau pour attirer les rats à l’extérieur de la ville et d’être payé 1000 écus en récompense. Le joueur de flûte accepte et joue de son instrument. Il attire tous les rats de la ville dans la rivière afin qu’ils se noient. Hourra, le plan fonctionne ! Sauf que les habitants de Hamelin décident finalement de pas payer le joueur de flûte. Pas cool. Ni une, ni deux, ce dernier se venge en jouant à nouveau de son instrument pour cette fois-ci attirer tous les enfants de la ville et les enfermer dans une grotte. On ne les retrouvera jamais.
"La petit gardeuse d'oies" des frères Grimm : ça part en supplice
C’est l’histoire d’une princesse qui quitte sa reum pour retrouver son futur époux. Elle est accompagnée d’un ensemble de présents, dont un cheval qui s’appelle Falada qui parle (cool), un mouchoir ensanglanté (moins cool mais cool quand même parce qu’avec ce mouchoir la princesse sera ultra puissante) et une suivante. Sur le chemin, la princesse demande à sa suivante de lui prendre de l’eau dans le puits ce qu’elle refuse forçant la princesse à bouger son gros cul. Malheureusement, elle fait tomber dans le puits son mouchoir ensanglanté et perd toute sa puissance. La suivante en profite et échange ses habits avec la princesse la forçant à ne jamais révéler la supercherie. L’entourloupe marche et la fausse princesse épouse le prince pendant que la vraie princesse garde les oies du royaume. La méchante mythomane fait couper la tête de son cheval, qui toutefois continue de parler avec sa copine. A force de voir la malheureuse et son cheval mort en train de causer, on commence à comprendre que c’est elle la vraie princesse. Branle bas le combat, on organise un festin où le roi raconte à la fausse reine ce que mériterait une telle entourloupe faisant référence à sa propre entourloupe. Comme elle n’y voit que du feu elle suggère un supplice sympa : mettre la dame dans un tonneau à l’intérieur duquel sont plantés des clous et faire traîner le tonneau par des chevaux. Manque de pot, c’est elle qui en fera l’expérience.
"Le Petit Bonhomme de pain d'épices" : ça part en dégustation
Ce personnage apparaît dans plusieurs contes aux Etats-Unis mais aussi en Europe donc difficile d’en établir l’origine exacte, mais une chose est sûre, c’est que l’histoire de ce petit personnage est franchement atroce. Tout commence dans un four dont le petit pain s’échappe pour ne pas se faire cuire. Il s’enfuit de chez la vieille dame qui voulait le manger et rencontre tout plein de gens au fil de ses aventures… jusqu’à ce qu’il se fasse vraiment bouffer. Sa vie s’arrête sur ces tristes paroles « J’ai un quart de parti… la moitié… les trois quarts ont disparu… je suis entièrement mangé ! ». Trop chou.
"Soleil, Lune et Thalie" de Giambattista Basile : ça part en viol
C’est l’histoire de Thalie, fille d’un seigneur, elle semble mourir après s’être plantée une écharde de lin sous l’ongle (pire des douleurs ever). Son père au comble du désespoir la cale dans un fauteuil en velours, ferme tous les volets de la baraque et se casse. Puis un beau jour, un roi qui passait par là découvre la belle endormie et la viole pendant qu’elle pionce. Thalie accouche de deux enfants neuf mois plus tard toujours plongée dans son sommeil mortel. Les enfants survivent on ne sait pas trop comment puis se mettent à téter les doigts de leur mère, retirant l’écharde de lin. Thalie se réveille (et doit un peu halluciner). Le roi passe à nouveau par là et découvre Thalie et ses enfants qu’il nomme Soleil et Lune. Il rentre chez lui tout en promettant qu’il reviendra, ce qui est compliqué puisqu’il est déjà marié. La reine grille l’affaire et envoie un missionnaire chercher les enfants de Thalie afin de les ramener au royaume. Elle demande ensuite au cuisinier de les faire rôtir et de les donner à bouffer au roi (heureusement, le cuisinier est sympa il mettra des chevreaux à la place des enfants). La reine qui pense donc avoir donné à manger les deux enfants à son mari, veut aussi faire brûler vivante Thalie. Mais heureusement, le roi arrive à temps. La reine lui annonce qu’il a bouffé ses enfants. Le roi, un peu véner, fait brûler la reine. Thalie épouse le roi. Et ça, c’est ce qu’on appelle une histoire qui finit bien.
Et bien sûr ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
Si vous aimez les trucs glauques, on a aussi les blagues glauques.
Sources : Nouvel Obs, Wikipédia , La véritable histoire des contes de fée de Julie Grêde