Après une première vague au printemps, les vide-greniers sont de retour pour la fin de l’été et l’automne. C’est le moment de faire de bonnes affaires mais pas n’importe comment. Car il y a quelques astuces à connaître pour ne pas se faire pigeonner et repartir les mains pleines et légeres de quelques euros seulement.
- Oubliez Paris : pour une fois, nous autres (bouseux) banlieusards avons un avantage considérable sur les parisiens. Oubliez les vide greniers de la capitale – trop peu nombreux, trop chers – c’est de l’autre côté du périph que ça se passe. Il s’agit de trouver un savant mélange pour que le vide grenier se situe dans un coin assez paumé mais pas trop sinon vous trouverez 20 péquenots venus vendre des pièces détachées de tracteur !
- Faites un repérage : on choisit à l’avance le ou les vide-greniers que l’on va faire : certains dimanches ce sont une trentaine qui ont lieu dans un département. La bonne stratégie consiste donc à en repérer quelques uns proches les uns des autres pour pouvoir enchainer. Question taille, je vous recommande d’oublier ceux qui font moins de 100 exposants, trop vite faits et on en revient souvent bredouille. Le must, 300 exposants, là ça commence à devenir intéressant. Pour connaitre ces infos à l’avance ainsi que l’emplacement du vide grenier dans la ville, on se rue sur vide-greniers.org ou sur BrocaBrac.fr.
- Se lever de bonne heure : tout amateur de vide grenier le sait, les bonnes affaires appartiennent à ceux qui se lèvent tôt. Sur les vide-greniers, pas de stock, premier arrivé premier servi ! Alors pour dénicher de bons DVDs, de jolies antiquités, et de belles fringues de marque pas chères, on ne fait pas la grasse mat’ et on débarque vers 7 heures. La plupart des vide-greniers démarrent à 6h, cela laisse donc le temps aux gens de bien installer leurs stands.
- S’équiper : là encore, l’expérience vous apprend qu’un dress code de brocante s’impose. Tout d’abord, de bonne chaussures ! Eh oui, sur un vide grenier on marche, on piétine, on s’accroupit, il faut donc éviter de se retrouver les pieds meurtris au bout de deux allées… Enfin, comment allez-vous ramener vos trouvailles si vous partez les mains dans les poches ? Le must est donc de s’équiper d’un magnifique caddie à roulettes de petite vieille, histoire de ne pas se tuer le dos ou les bras. Un bon sac à dos peut aussi faire l’affaire. Enfin, comme vous vous serez levé aux aurores pour chiner, il ne faut surtout pas oublier de mettre dans sa poche "un Pitch ou deux", histoire d’éviter une syncope sur un vase en porcelaine.
- Marchander : qui dit vide-grenier dit marchander (ou faire sa grosse pince, mais marchander ça passe mieux). Le but n’est pas de repartir avec un produit au quasi prix du neuf, noooooon. Quand on vide son grenier, on se dé-ba-ra-sse, alors on brade ! Et du côté de l’acheteur, on n’achète jamais sans tenter de faire baisser le prix. Quelques règles à savoir : pour les petites sommes (de 1 à 4 euros), on tente de faire baisser de moitié et bien souvent ça marche. Pour les montants plus conséquents, à faire au feeling. Si on tente de baisser de moitié, on peut aussi risquer que le vendeur ne se braque. Me semblent raisonnables : 10€ pour 15€, 30€ pour 40€, etc.
- Faire des lots : si comme moi vous cherchez des fringues sur les vide-greniers, une bonne astuce consiste, lorsque vous trouvez un bon stand, à le dévaliser. En constituant des lots, vous avez encore plus d’arguments pour négocier (par exemple un stand à 1€ les fringues : vous en prenez 20 pour 15€). Bon, le risque est de repartir avec un pantalon de jogging jaune fluo mais ça pourra toujours servir.
- Avoir plein de petites piécettes : la veille du vide-grenier, tirez de l’argent et allez acheter une babiole (une baguette, une tranche de jambon, un numéro de Public) pour faire de la monnaie. Pensez-y, vous aurez l’air fin avec votre billet de 50€ après avoir marchandé votre BD à 50 centimes.
- Savoir reconnaitre les mauvais vendeurs… et les éviter : sur les vide-greniers, il y a toujours des vendeurs qui semblent vouloir repartir avec la totalité de leur stock. A éviter donc, ceux qui mettent soigneusement des petites étiquettes de prix sur chaque produit (ce sont toujours ceux-là qui refusent de marchander), mais aussi ceux qui vous donnent comme argument quand vous négociez «oui mais il est tout neuf». Ceux-là aussi sont complètement hermétiques au concept de vide grenier qui est rapellons-le, de se débarrasser. Il y a enfin les stands de pros, qui connaissent la valeur de leurs produits et s’adressent aux collectionneurs et non pas à vous qui trouvez ce petit vase «si mignon».
- Fouiner : les meilleures affaires sont sournoises, elles se cachent ! Il ne faut donc pas hésiter à fouiner dans les caisses (surtout pour les fringues), regarder avec attention les stands, et même demander au vendeur («vous avez d’autres vêtements de cette taille?»). Quelle satisfaction de débusquer la saison de Six Feet Under qu’il vous manquait sous une compilation de la plus grand discothèque du monde 1994.
- Garder l’esprit « aware » : Et surtout ouvert ! La même règle que pour du shopping s’applique: partir en cherchant quelque chose de précis, c’est assurément rentrer bredouille. Procédez par catégories (DVDs, Vinyles, etc.) et vous avez bien plus de chances de trouver votre bonheur.
- (bonus) Venez avec un enfant : si vous avez un enfant âgé entre 6 et 10 ans, ou si vous pouvez en emprunter un à un ami, il sera votre redoutable allié pour négocier les prix : «vous me le laisseriez à 1€ c’est pour faire un cadeau à ma maman pour Noël?". Même en plein mois de Mars, ça marche.
Et vous quelles sont vos méthodes infaillibles ?