C’est pas tous les quatre matins qu’on débarque avec un top basé sur une ouvrage de Schopenhauer. Parce que ce p’tit gars-là a pondu un ouvrage très utile pour nous autres, gens de mauvaise foi : « L’art d’avoir toujours raison ». Comme Schopenhauer disait pas que des conneries, nous nous reposerons sur quelques uns de ses conseils pour écrire ce top, avant de rajouter nos propres conseils. Et n’oubliez jamais une chose : on s’en fout de la cause, l’important c’est d’avoir raison.
Pousse ton adversaire dans ses retranchements pour qu'il soit obligé d'exagérer tellement qu'il se contredit lui-même (LE CON)
Ou pour reprendre les de Schopinou : « Étendre l’affirmation de l’adversaire au delà de sa limite naturelle ». Le principe est simple, il faut généraliser au maximum l’affirmation de ton adversaire, de manière à ce que son affirmation d’origine soit plus facilement attaquable. C’est une stratégie qui s’inscrit pleinement dans la mauvaise foi. Or pour avoir toujours raison, il faut être de mauvaise foi.
Pour aboutir à une conclusion, s'arranger pour en faire admettre les prémisses au cours de la conversation
On s’arrange pour que l’adversaire approuve petit à petit chaque prémisse l’air de rien et quand on veut lui mettre le seum, on ressort l’affirmation générale qu’il réfutait au départ en lui expliquant et que comme il est d’accord avec toutes les prémisses, il ne peut pas ne pas être d’accord avec cette affirmation générale. Vous pigez le délire ? Par exemple quand une personne se plaint des grèves de la SNCF, on lui demande si elle est pour le droit de grève et si elle estime qu’il est normal de se battre pour préserver ses droits. Si oui, cette personne ne pourra pas décemment affirmer qu’elle est contre les grèves de la SNCF. Et paf dans les dents l’argumentation.
Faire en sorte que notre adversaire ne voit jamais où l'on veut en venir
Bah ouais c’est la base les gars. Aristote défendait déjà cette stratégie dans ses Topiques. Si vous êtes ultra prévisible, votre adversaires n’aura aucun mal à vous piéger dans sa stratégie d’argumentation. Apprenez donc à cacher votre jeu. De toute façon quand tu veux avoir raison, il faut avoir un sens développé de la pokerface.
Enerver ton adversaire par tous les moyens
Ça veut dire que tous les coups sont permis. Il faut lui faire perdre ses nerfs. Une fois qu’il sera prêt à exploser de fureur, il ne sera plus du tout en mesure de débattre correctement. Bafouillera. Se morvera dessus.
Questionner à outrance son adversaire
Déjà parce que c’est très agaçant et ça contribue à rendre dingue ton adversaire. Mais en plus parce qu’en lui posant des questions plusieurs fois, dans un ordre différent avec des approches nouvelles, il y a fort à parier que la personne en face de toi se contredise. Et là tu lui mets le nez dans son caca.
Jouer au con qui ne comprend rien
C’est pas Schopenhauer qui le dit concrètement, mais en substance c’est à peu près la même chose. En jouant au naïf, on ne laisse pas voir notre stratégie d’argumentation et donc on est en position de force. Et puis jouer au con ça énerve toujours ce qui nous renvoie au point 4.
Changer de sujet quand ton argument est trop faible
Ça s’appelle « noyer le poisson » c’est très vilain mais bougrement efficace pour parvenir à ses fins. Surtout quand on aime la dorade.
Ne jamais admettre qu'on a tort, JAMAIS
Encore une fois je le rappelle, on s’en fout du sujet de débat. L’important c’est d’avoir raison. Et le meilleur moyen d’avoir raison c’est de ne jamais admettre qu’on a tort. Logique. Pense donc à toujours conclure, même si concrètement tu as perdu le débat, en concluant tu donnes l’impression que c’est toi qui a remporté la partie. Tu nies la défaite. La gloire est à toi.
Utiliser le point Godwin dans les 3 premières minutes de conversation
C’est le meilleur moyen de flinguer toute forme de crédibilité chez ton adversaire en l’associant de près ou de loin à des heures sombres de l’histoire…
Faire "gnagnagnagna" chaque fois que ton adversaire parle
Si tu le dis assez fort tu devrais être en mesure d’empêcher que ses paroles soient entendues par qui que ce soit de l’assemblée. De plus, s’il est faible mentalement (et physiquement), il ne devrait pas survivre longtemps à cette attaque frontale.
Dire à son adversaire de manger ses morts et insulter l'intégralité de sa famille jusqu'à ce qu'il pleure et se retrouve en position foetale
En effet, si votre adversaire est recroquevillé au sol le visage suintant de larmes et de vomi, il aura beaucoup plus de mal à émettre des arguments de qualité.
Si vous êtes pas d’accord, c’est que vous n’avez pas compris.
Sources : « L’art d’avoir toujours raison » de Schopenhauer, La philosophie, 4ème singe