Top 10 des choses incroyables à savoir sur les phéromones

C'est quoi ça ?

Ce sont des molécules que nous émettons. À l’inverse des hormones qui restent dans le corps, les phéromones s’en échappent via les sécrétions (sueur, sperme, cyprine, salive, urine), ou par le souffle. Elles servent de stimulus à d’autres individus de la même espèce, pour une ou plusieurs réponses comportementales.

Grâce aux phéromones, les hommes sont capables de sentir si une femme ovule

Ou du moins, ils seraient capables de sentir l’imminence de cette ovulation, ce qui aurait alors pour conséquence de faire grimper leur taux de testostérone.

"Les opposés s'attirent"

Ça pourrait être vrai, dans le cas des phéromones. C’est un peu complexe, mais en gros : nous possédons ce que l’on appelle le CMH (Complexe majeur d’histocompatibilité), un système de reconnaissance du « soi » présent chez les vertébrés. Selon une étude menée en 2006, les femmes préfèrent les hommes dont le CMH est le plus éloigné du leur. Même si c’est inconscient, cela s’explique : quand on choisit quelqu’un qui a des « qualités » opposées, on favorise la complémentarité génétique des enfants. Dans les faits, le rôle exact des phéromones sur le comportement humain est encore un large objet de recherches.

Chez les animaux, ça fonctionne aussi

C’est en libérant des phéromones que les chats marquent leur territoire, ou que les fourmis alertent le reste de la bande qu’une menace se présente.

D'ailleurs, les animaux y sont bien plus sensibles

Et cela s’explique ! La grande majorité d’entre eux possède un « organe voméronasal », qui détecte ces phéromones. Les humains possèdent également ce vestige évolutif à la base de la cloison nasale, mais il n’est presque plus fonctionnel. Notre capacité à percevoir et à analyser ces messages est donc bien inférieure à celle d’un chat ou d’un chien.

Les phéromones et la synchronisation menstruelle

On a tous déjà entendu parler de femmes dont les « règles se sont synchronisées à force de trainer ensemble ». En 1998, après avoir observé cela, Martha McClintock et propose une théorie selon laquelle cette synchronisation est liée aux phéromones. En réalité, comme on vous le disait dans le top des croyances débiles sur les règles, l’existence de ce phénomène a été scientifiquement démentie par des chercheurs d’Oxford en 2017. Cycles menstruels synchro avec sa bff et phéromones n’ont rien à voir.

Les phéromones ne sont pas des odeurs

Puisqu’elles ont perceptibles dans des sécrétions odorantes comme la sudation, on a tendance à faire un raccourci phéromones = odeurs. Ce n’est pas exactement ça. Les odeurs et les phéromones ont en commun d’être volatiles, et de pouvoir passer dans le circuit de l’odorat. Bien que les récepteurs des phéromones (qui ne fonctionnent pas super bien, donc) soient dans le nez, ces dernières n’ont pas d’odeurs. Si phéromone = odeur sans odeur, on peut difficilement parler d’odeur. Vous avez suivi ?

Les parfums à base de phéromones, ça permet vraiment d'attirer des partenaires sexuels ?

Rien qu’en posant la question, on se rend bien compte que ça sent clairement la fausse recette magique. C’est pourtant l’argument de vente de certaines entreprises proposant des parfums à base de phéromones de synthèse. On vous laisse vous faire votre propre avis, mais notez que leur efficacité n’a jamais été prouvée scientifiquement.

Les phéromones ont ravagé des hectares de cultures en 2020

QUOI ? Allez, j’avoue que j’ai fait un petit titre de point un brin putacier pour aiguiser votre curiosité. Souvenez-vous, en 2020, des cultures ont été ravagées par des nuées de criquets à diverses régions de la planète. Si cet animal complètement inoffensif devient un destructeur de champ quand il retrouve ses potes, c’est à cause… Des phéromones ! Lorsqu’il se trouve proche de ses semblables, le criquet émet cette substance. Réaction en chaine : les criquets du groupe se mettent à en émettre aussi, attirent de nouveaux potes, qui en sécrètent à leur tour et en un coup d’aile : patatra, ils sont des milliers.

Alors, le vabbing, ça fonctionne ?

Le « vabbing » c’est cette tendance un poil chelou qui s’est propagé sur les réseaux sociaux, et qui consiste tout simplement à s’étaler ses sécrétions vaginales en guise de parfum. Selon les adeptes, c’est un outil drague ultra-performant, ces sécrétions étant riches en phéromones. En réalité, rien ne prouve que cela puisse vraiment fonctionner. À l’inverse, vous risquez de déposer des germes dans votre vagin, ou de vous tartiner le cou d’IST. Inutile de vous préciser que c’est vraiment pas ouf, non ?