« Le corps humain n’est pas fait pour toutes les années que l’on pourrait vivre » disait Garcia Marquez avec un certain talent. Et c’est vrai qu’on a bien du mal à affronter toutes les années de notre vie ; mais comme on n’est pas là pour philosopher mais bien pour faire un état des lieux des pratiques et habitudes que nous reproduisons sans réfléchir à ce qu’elles impliquent pour notre corps, on va cesser de faire des grandes phrases à la con.

Quand tu cours, tu t'exploses les genoux

L’arthrose du genou est très très courante chez les coureurs, bien plus que chez le reste de la population. La course, pratiquée régulièrement, met à mal nos articulations et voilà qu’on se retrouve à 65 ans tout mal avec plein de difficultés à se déplacer. Bon vous me direz, si c’est pour que le cœur marche, c’est pas si mal. Mais il faut vraiment soigner ses articulations quand on court régulièrement, à chaque foulée correspond à une réception de 5 à 8 fois le poids du corps pour le genou. Faites le calcul sur une course de plusieurs kilomètres et vous comprendrez que quelque chose ne va pas.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Rester assis toute la journée

On le sait : la position assise, nouveau cancer des sociétés de services, donne le cancer, justement. On a toutes les chances d’en développer si on reste assis toute la journée, sans évoquer les risques de mort subite, comme ça, d’un coup. Il faut user de plein de ruses pour pratiquer un exercice physique suffisant quotidiennement et lutter contre le fléau.

Le sport de haut niveau

Tous les sportifs de haut niveau ont des blessures plus ou moins graves. Henri Leconte le raconte bien : il a eu trois hernies discales, cinq opérations de la main, une opération du genou et il a de l’arthrose. Le nombre d’anciens sportifs qui clamsent comme ça à 50 ans est énorme, notamment dans le cyclisme, sans que ça ait de lien avec le dopage. Tous les sports de haut niveau sollicitent les muscles et les articulations à un niveau absolument pas humain. Les gosses : ne devenez pas sportifs professionnels.

Ressembler à un mannequin

Les corps rachitiques des mannequins, tels qu’ils sont exposés dans les magazines depuis 30 ans, ne correspondent aux canons réels de personnes en bonne santé. L’idée n’est pas d’être malingre pour être beau, et c’est un problème qui va au-delà même des questions d’anorexie et de boulimie. Avec de tels canons de beauté, ceux qui cherchent à les imiter se heurtent à des risques de graves carences alimentaires qui peuvent entraîner des complications médicales en-veux-tu-en-voilà.

Bouffer du sucre en quantité

Le corps humain n’est pas fait pour être abreuvé de glucose. En gros, ce qu’il se passe, quand on mange trop de sucre, c’est que la glycémie du sang augmente très vite ; pour lutter contre ça, le corps se met à produire de l’insuline à la pelle afin de baisser le taux de sucre, et hop ! C’est l’hypoglycémie. On se prend donc des barres de chocolat pour tenir le coup, et on se retrouve plusieurs heures plus tard avec un monumental coup de barre que l’on contre en bouffant du sucre et HOP ! On est gros.

La drogue

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est JCVD : « La drogue? Évidemment j’en ai pris. Enfin évidemment… c’est pas évident mais j’en ai pris. Et ça m’a rendu un peu foufou. Parce que le corps humain n’est pas fait pour la drogue. D’abord c’était super, j’ai cru, c’était une illusion. Et grâce au sport j’ai pu m’en sortir, et grâce à Dieu. »

Bon sinon, en vrai, la drogue détraque totalement le cerveau. Pas une fois de temps en temps, mais prise régulièrement, elle peut causer des lésions irréversibles et c’est comme ça que l’on devient le mec bizarre que les autres évitent parce que globalement, on est vraiment devenu un mec bizarre.

Jeûner

Les avis divergent sur la question, mais une bonne partie des nutritionnistes, à l’image du docteur Laurence Plumey, s’accordent pour dire que cette mode du jeûne est une connerie. Le corps humain n’est pas fait pour ça, et la perte de poids immédiate qui s’ensuit est souvent rattrapée et compensée après coup parce qu’on bouffe comme un ogre. En plus, le jeûne fait perdre du muscle, carence et fatigue l’organisme. Mieux vaut s’en tenir à manger équilibré.

Vivre en très haute altitude

Les Incas (et leurs descendants) ont des poumons plus grands que les nôtres, d’une capacité supérieure de 2 litres. 2 litres, c’est vraiment pas rien. Dans les Andes, dans l’Himalaya, on manque d’air : tu étouffes, ta tête tourne, tu n’es pas bien. Un exemple marquant de ce phénomène est le 6/0 infligé par l’équipe bolivienne de foot à son homologue argentin quand le match s’est déroulé à La Paz ; l’équipe argentine n’avait pas prévu le coup de l’altitude et n’avait rien sous la pédale pour jouer à son niveau habituel. Partir en altitude nécessite donc une préparation adéquate.

Bouffer du lait

Bon, là, c’est un peu différent. En théorie, nous devrions tous être intolérants au lactose ; sauf qu’une mutation génétique a touché la population occidentale il y a une dizaine de milliers d’années, nous permettant de bouffer du lait, y compris une fois sevrés. Mais le monde entier n’a pas été touché par cette mutation et, en Afrique et en Asie, on en bouffe beaucoup moins, sans quoi on vomit et on meurt. Enfin on meurt, pas sûr ; mais on est tout patraque.

Stresser

On le sait peu, mais le stress est l’un des facteurs d’obésité les plus courants. Quand on stresse, le corps se met à stocker des graisses comme si ça allait être l’apocalypse nucléaire mondiale et qu’on devait faire des réserves et voilà qu’on se met à grossir. On se retrouve avec du bide, on ne sait pas vraiment pourquoi. Maintenant on sait. Il faut réussir à réguler son stress en faisant des exercices ou en allant voir un psy quand, vraiment, on en devient paralysé socialement.

Le corps est pas corvéable à merci, ça va là deux secondes.

Sources : Santé toujours, France Tv Info