Vous êtes en soirée et avec plein d’engouement vous vous égosillez mélodieusement sur chaque son qui passe depuis presque 3h. C’est un moment merveilleux et puis tout d’un coup, vous prenez conscience de ce que vous êtes en train de chanter. Et pour vous qui ne jurez que par l’International, c’est la débandade. Les paroles défendent clairement des idées à droite voire très très à droite. Oups.

Disclaimer : ceci est de l’humour, on le sait que la droite ne se résume pas à vanter les mérites de l’argeeeeeennnnnt. C’est bien pire.

"Toute la vie" par les Enfoirés

C’est une des plus récentes. Clairement, le constat sur la jeunesse française est alarmant : une bande de grosses flemmardasses attardées qui pensent que tout leur est dû. Heureusement que les adultes sont là pour leur rappeler que leur confort à eux, ils l’ont gagné. Travailler plus, pour gagner plus. Dans cette merveilleuse peinture de notre époque, les d’jeuns sont prêts à vendre leur jeunesse contre une caisse. Elle est belle, la jeunesse.

"Ma liberté de penser" de Florent Pagny

Donc le mec, sous couvert de vouloir préserver son libre-arbitre, il est prêt à tout donner. TOUT. De prime abord, on pourrait croire que c’est un homme qui se satisfait de rien, qui croit juste en la force de ses idéaux. Sauf qu’en vrai, c’est un gros matérialiste qui est dans une PLS insupportable parce que le fisc est en train de tout lui saisir. Et allez-y, « prenez mon revolver, mes clés de bagnoles, ma télé, mon canapé, ma villa dans les caraïbes, tout le biffe sur mon compte en banque, promis j’dirai rien, rien du tout… »

"Why don't you do it right" de Jessica Rabbit

En gros la morale de cette très belle chanson de qualité supérieure, c’est que gagner un maximum de thune te permettra d’aligner les nanas. Parce que, on le sait, l’argent c’est un peu la base d’une relation qui fonctionne. Surtout que le monde est peuplé de femmes vénales qui ne sont mues que par la soif de richesse et la potentialité de se faire payer des verres.

"Je suis Pour" de Michel Sardou

Une petite chanson pro-peine de mort comme on les aime. Le genre de mélodie qu’il ne vaut mieux pas avoir en tête. Imaginez-vous dans un ascenseur avec des inconnus, vous commencez à entonner les paroles de la chanson « J’aurai ta peaaaaaau. Tu périraaaaaas. » Vous risquez de mettre une assez mauvaise ambiance. Vous êtes prévenus.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

"Réussir sa vie" de Bernard Tapie

Et oui. Dans une autre vie, Bernard Tapie était chanteur. C’était en 1985 et dans cette merveilleuse chanson, l’homme d’affaires prône les vertus du capitalisme en insistant sur les bienfaits que procure le fait de réussir sa vie. Spoil : vous allez pouvoir voyager en avionnnnnnn.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

"Billionaire" de Tracy McCoy et Bruno Mars

Encore et toujours l’argent, l’argent et l’argent. C’est pas à un concert de Zaz que tu risques de croiser Tracy McCoy, hein.

"Il faut naître à Monaco" de Joe Dassin

On note une petite obsession de la part du chanteur quant à son obligation de payer les impôts. Le mec le vit très mal. De toute évidence, il y a une volonté de l’auteur d’insister sur le caractère contraignant de cette activité puisqu’il multiplie comparaisons et accumulations pour mieux accentuer son mécontentement. Joe Dassin ne serait-il pas le précurseur des exilés fiscaux ?

"Taxman" des Beatles

Encore des lourdauds qui se plaignent des impôts. Sachez qu’il existe même un très long article analysant les rapports entre les Beatles et la gauche anglaise envahie par ces gros rageux de travaillistes qui ont pris le seum dès que le groupe a eu du succès. Pff

"Money, money, money" par ABBA

Alors clairement, là, on est sûr du lourd. Bon certes, la meuf galère à payer ses factures et c’est plutôt triste. Mais cette chanson fait clairement l’apologie de l’argent et insiste, par ailleurs, sur la nécessité de trouver un homme riche pour satisfaire son bonheur. Et puis si elle trouve pas de sugar daddy, autre solution : aller à Las Vegas et gagner aux jeux. Bravo. Belle moralité.

"Les bobos" de Renaud

Souvenez-vous, il y a quelques années quand nous essayions avec difficulté de définir quels étaient les contours de la notion de « bobo ». Et bien grâce à cette chanson, ce mystère a été résolu. Tout y est. Vraiment. De Télérama aux sushis, en passant par le bio et Alain Bashung. Renaud fait quand même son mea culpa à la fin en précisant que sa plume est un peu « assassine ». Un peu.

Alors ? Ta vie vient-elle de s’écrouler ? Tu ne t’amuseras plus jamais ? Désolée.