Il est 8h30, tu es levé depuis une heure, tu as encore un peu la tête dans le QUAND SOUDAIN un mec rentre dans ton wagon de métro et tu l'entends dire bien fort "Bonjour mesdames et messieurs !". Et là tu sais. Tu sais qu'il est trop tard, tu es piégé, à moins de sauter du wagon en marche tu ne pourras pas y échapper. L'homme s'avance vers toi, accordéon en main, et commence à jouer... (Maj Nov 2013)
- "Besame mucho" au saxophone
C'est pas qu'on est contre un petit boléro de temps à autres, mais quand il est joué péniblement par un pauvre mec essoufflé qui s'escrime à faire couiner son saxo sans s'évanouir, on n'est pas particulièrement fan.
Où l'entendre à Paris: C'est un classique, vous le trouverez sur toutes les lignes du métro parisien.
- "Mon amant de Saint Jean" à l'accordéon
L'amant de Saint Jean, le morceau de métro par excellence. Il n'y a que les couples de touristes Américains en short et Crocs/chaussettes pour encore apprécier les fausses notes de cette chanson composée en 1942 et qui nous rappelle les heures les plus sombres de l'Occupation.
Où l'entendre à Paris : Visez les lieux touristiques surtout Rive gauche comme la ligne 4 ou la ligne 10 vers Odéon et Saint Germain des Prés.
- "Kalinka" au violon
Bizarrement, les charts du Métropolitain sont souvent squattés par des morceaux Russes. Un petit mec avec un bonnet entame un doux "Kalinka" au violon, il y met du sien et tu sens qu'il veut que le wagon se mette à chanter. Mais ça ne prend jamais et le malaise est palpable.
Où l'entendre à Paris : Plutôt dans le nord de Paris, montez dans la ligne 13 vers Place de Clichy.
- "Padam Padam" mal chanté
Une chanson pas trop désagréable que les gars parviennent à rendre inintelligible, notamment grâce à un discman à piles branché sur un petit ampli (lui-même arnaché à un caddie) qui en diffuse une version instrumentale. Ça grésille, le chanteur articule avec difficulté et on passe généralement un moment relativement pénible.
Où l'entendre à Paris : Essayez le RER, notamment le A à l'heure de pointe.
- "Guantanamera" à la guitare
La guitare est peut-être l'instrument le plus tolérable dans le métro. Avec un peu de chance on a droit à un petit jazz manouche pas trop désagréable (et Dieu sait qu'à Topito, on kiffe le jazz manouche), mais la plupart du temps c'est "Guantanamera" qui accompagne notre trajet. Selon la sensibilité artistique du guitariste, on peut avoir droit à la version originale en espagnol ou à celle (beaucoup moins chouette) de Joe Dassin, mais dans les deux cas il est assez difficile d'apprécier cet hymne à la nature cubaine enfermé dans un wagon.
Où l'entendre à Paris : Le guitariste aime bien la ligne 6, une ligne qui a le mérite d'être extérieure et de proposer un peu de lumière du jour.
- Composition originale avec synthétiseur
Pire que les classiques revisités à la sauce métro, les artistes qui viennent proposer leurs créations personnelles. Le fond du fond est atteint quand un mec accompagné d'un énorme synthé monte dans ta rame et lance une instru hip-hop sur laquelle il improvise un slam bancal.
Où l'entendre à Paris : Attention perle rare. Pour la trouver il vous faudra arpenter les trains de banlieue en partance de la gare Saint-Lazare.
- "La musique du Parrain" en duo guitare/violon
Comme si ça ne suffisait pas de massacrer la bande originale magistrale du film Le Parrain, les mecs s'y mettent souvent à 2. Un magnifique duo guitare/violon pour une stéréo en décalé qui vous filera à coup sûr la migraine.
Où l'entendre à Paris : Un duo ça prend de la place, essayez les nouvelles rames de la ligne 5 entre Stalingrad et Bastille.
- "La Marche Turque" à l'accordéon
Les musiciens du métro ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. Jouer du Mozart à l'accordéon ? Challenge accepted. Le problème c'est que La Marche Turque c'est pas au Au Clair de la Lune et qu'il faut être un minimum virtuose. A de rares exceptions près, cette reprise est un massacre.
Où l'entendre à Paris : Visez le centre de Paris, notamment la ligne 1.
- "La Colegiala" par un orchestre de Péruviens
On sort un peu des rames de métro pour explorer les couloirs souterrains de la capitale. "La Colegiala" est un incontournable. Généralement placé à une intersection, un groupe de Péruviens en costumes traditionnels joue de la flûte de pan et des percussions à un volume proche de celui d'un DC10. Un calvaire.
Où l'entendre à Paris : Errez dans le labyrinthe de couloirs de Châtelet et laissez-vous guider par la flûte de pan.
- La chanson que ton voisin écoute bien fort sur son portable
La règle semble être la suivante : si quelqu'un écoute de la musique via les haut-parleurs de son portable, il écoutera forcément de la merde, c'est inévitable. Et se coltiner le dernier étron des Black Eyed Peas en allant au boulot, on s'en passerait volontiers.
Où l'entendre à Paris : Partout, malheureusement.
D'autres chansons à exclure définitivement de nos transports en commun ?