Quand on est gamin, il y n’existe que deux types de musiques. Il y a les chansons qu’on connait par coeur, parfois contre notre volonté mais souvent parce qu’on les écoute en boucle au grand dam de nos parents. Et puis il y a celles qu’on chante alors qu’on ne connait qu’un mot de la chanson ou parfois même moins. Alors évidemment, c’est souvent parce qu’on ne parlait pas anglais, mais il y a aussi bon nombre de chansons françaises auxquelles on ne comprenait absolument rien. Est-ce que ça nous empêchait de les chanter à tue-tête dans la voiture ? Surement pas.
Ma Benz - Suprême NTM
Des années plus tard, on chante toujours cette chanson sans être vraiment sûr de bien comprendre le sens des mots. Quand on était enfant, on criait à qui voulait l’entendre qu’on voulait zoom zoom zang dans la benz benz benz. Les potes de ta soeur n’étaient pas ravis quand tu leur disais que leur bumpa te rendait dingue mais c’était innocent, vraiment.
Je danse le Mia - IAM
« Tu es fada je crains dégun », c’est facile quand on vient de Marseille et que tout le monde utilise ce vocabulaire, mais personne ne pense aux jeunes du reste du pays.
Les filles du moove - Doc Gyneco
Difficile de reprocher à Doc Gyneco d’être inintelligible puisque c’est probablement le rappeur qui parle le plus lentement et qui articule le mieux de tout le rap français. Dans Les filles du moove, le refrain est « J’suis une fille du moove, tu mens » et je me rends compte à présent que je n’avais jamais compris cette phrase. Ajoutons que l’on chantait toutes les chansons de Première consultation par cœur alors qu’on avait 8 ans et que tout ça parlait allégrement de cul.
I Gotta Feeling - The Black Eyed Peas
Probablement la chanson la plus folle au niveau des hallucinations auditives. Une fois qu’on connait les paroles, on ne s’en rend plus compte mais quand on était gamin, on a tous chanté « Laisse les vélos » au lieu de « Let’s live it up ».
Matmatah - Les moutons
« Nanala Naganalalo Lanalalaleno, On a tondu les moutons, et filé la laine ». Voilà, les premières phrases de la chanson étaient les seules qu’on comprenait correctement.
Sk8er Boi - Avril Lavigne
Au tout début des années 2000, Avril Lavigne était LA meuf la plus stylée et l’idole des ados. Encore aujourd’hui, je chante très fort « He was a skater boy, She said, « See you later, boy », He wasn’t good enough for her… ». Mais à l’époque, c’était plutôt du franglais incompréhensible.
Blue - Eiffel 65
Un grand classique de de 1999. On a tous écouté le début sans rien dire parce qu’on ne connaissait pas les paroles avant d’enchainer sur le « I’m blue da ba dee da ba daa ».
Boom Boom Boom !! - Vengaboys
On adorait chanter le « Boom Boom Boom » et les plus chanceux comprenaient le « I want you in my room, Let’s spend the night together » mais cela n’allait généralement pas plus loin. Du coup les petits être innocents que nous étions étaient totalement passés à côté du sens principal de la chanson (qui ne parle pas de scrabble figurez-vous).
Candy Shop - 50 cents
Je chantais les couplets de 50 cents en yaourt mais je n’oubliais jamais, au grand jamais, de faire les backs de type « huhum », « yeah », « so seductive » et « c’mon ». Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai compris qu’on ne parlait pas de bonbon, mais d’une bonne grosse fellation des famille.
Wannabe - Spice Girls
« Sayewanana wana riliriliwa awanwa awananwa ». Voilà à quoi ressemblait le magnifique refrain de Wannabe chanté par ma personne à 7 ans. Pas glorieux certes, mais elles n’avaient qu’à articuler.
Dans le même style, on a aussi les paroles qu’on croyait joyeuses alors que la chanson est glauque à souhait. Pumped Up Kicks m’a traumatisée.