Quand on pense catch on pense d'abord aux rings géants et aux monstres huileux américains mais ce qu'on ignore c'est que la France a aussi connu un âge d'or du catch qui perdure encore aujourd'hui, bien que beaucoup plus discrètement. Dans les années 50, la lutte professionnelle explose par le biais de la TV et certains combattants, masqués ou non deviennent de véritables star. Retour sur les grands noms du catch français, moins spectaculaire mais bien plus romanesque que son cousin d'outre-Atlantique.
- Francisco Pino Farina - "L'Ange Blanc"
Sûrement le catcheur français le plus connu avec André The Giant, Francisco Pino Farina demeura incognito une bonne partie de sa carrière en combattant masqué, jusqu'à ce que ses promoteurs décident de lui faire tomber le masque pour redynamiser une popularité vacillante. Ses ennemis s'appelaient le Bourreau de Béthune ou le Dragon de Bagnolet et il les corrigeait de la plus belle manière tel le pionnier de la lucha libre qu'il était. - André René Roussimoff - "André The Giant"
La star des stars, celui qui est allé briller aux USA, celui qui est devenu champion du monde en écrasant la concurrence de son physique hors-norme (2,24m - 235kg), celui dont le visage est placardé partout aujourd'hui sans que vous le sachiez : André The Giant. Un colosse qui a marqué l'histoire du catch mondial.
- Jacques Ducrez - "Le Bourreau de Béthune"
Non content d'avoir le meilleur nom de catcheur jamais choisi, le Bourreau de Béthune a eu la chance de faire partie de l'âge d'or du catch français, entre 1950 et 1960. Il aimait à incarner le méchant, sans cesse confronté à la suprématie de l'Ange Blanc qu'il combattit à de nombreuses reprises. - Daniel Dubail - "Le Petit Prince"
Daniel Dubail, également appelé Albéric d'Éricourt, était sûrement le catcheur de l'âge d'or le plus classe. Ce petit bonhomme au physique de gymnaste (1,59 m pour 54 kg) détonnait par sa grâce et son élégance, ce qui lui valut le surnom de Petit Prince. Il s'éteindra en 2005 en Thaïlande où il tentait d'ouvrir une école de catch. - Gérard Hervé - "Flesh Gordon"
Pas loin du pseudo d'acteur porno, Flesh Gordon est un catcheur français qui a tout fait pour donner ses lettres de noblesses au genre après le faste des années 60, notamment en partant s'initier au Mexique à l'art de la lucha libre et en devenant champion d'Europe 1981 et champion du monde 1985. Ce beau bébé de 100kg mise beaucoup sur l'apprentissage du catch aux jeunes générations, il dirige d'ailleurs une école dans le nord de la France. - Roger Trigeaud - "Chéri Bibi"
C'est sûr qu'il n'est pas aisé de faire carrière aux States quand on s'appelle Chéri Bibi, mais ça n'a pas empêché Roger Trigeaud de se faire un petit nom dans le milieu du catch hexagonal dans les années 60. Cet inspecteur des impôts à la retraite n'était apparemment pas la dernier pour la déconne et était très apprécié de ses collègues en slip. - Maurice Tillet - "The Angel"
L'autre "ange" de notre sélection n'est autre que Maurice Tillet, un drôle de bonhomme atteint d'une maladie des os causant moult difformités et qui le poussa à s'enfuir pour les Etats-Unis où il devint catcheur professionnel. Même si les studios Dreamworks ne l'ont jamais confirmé, de nombreuses rumeurs affirment que son visage servît de modèle à celui de Shrek, ce qui ne semble pas totalement infondé.
Source : Wikipedia