Visiter des châteaux, on est d’accord pour dire que c’est globalement assez chiant. Sauf quand leurs bâtisseurs ont pensé à soigner le décor. Quitte à être assiégés pendant des mois, autant que la vue soit top ! Pour le vérifier, direction le pays cathare et ses châteaux haut perchés dignes de Castral Roc dans Game of Thrones !

Le château de Puilaurens

Ça c’est du château fort. Un truc robuste, solide sur ses appuis, accroché à près de 700 mètres sur le sommet d’un mont rocheux au nom prédestiné de « Mont Ardu », le tout avec une vue panoramique sur les environs, idéale pour transpercer de flèches les curieux de l’époque. L’histoire raconte que cette forteresse n’a jamais été prise par la force. Si vous voulez tenter votre chance, mieux vaut demander la permission avant.

Le château d’Arques

En vrai, le château d’Arques n’en est pas un. Il s’agit en réalité d’une maison forte, qui pour faire simple, est au château fort ce que le SUV est au 4×4. Il fut construit au XIIIème siècle non pas pour lutter contre les croisés, mais par un croisé. En 1575, les Protestants protestent (logique) et lui mirent la misère. Puis à la Révolution, le domaine tomba en ruine jusqu’à son classement comme bien national en 1887. Pour le visiter, c’est par ici que ça se passe.

Le château de Villerouge-Termenès

Ici pas de chichi en mode château de Versailles. On enfile sa cotte de maille et on part à l’assaut de cette forteresse du XIIème siècle bâtie pour guerroyer. Une aile entière du château est aujourd’hui réservée à la Rôtisserie médiévale, qui propose une cuisine du XIVème siècle unique en Europe. Un clin d’oeil sans doute involontaire aux derniers hérétiques brûlés vifs ici-même en 1321.

Le château d’Aguilar

Ce château a connu pas mal de proprios entre le XIIème et le XVIème siècle, et à chaque fois la remise des clés s’est faites dans la douleur. Il faut dire que sa proximité avec la frontière espagnole en a longtemps fait une tour de garde stratégique, et maintes fois disputée, épée à la main.

Le château de Termes

Il suffit de jeter un œil à la position du château au sommet d’un mont abrupte pour comprendre que ses propriétaires ne voulaient clairement pas être emmerdés par le voisinage. Quand bien même ce dernier s’appelait le roi de France. Ses troupes ne réussirent d’ailleurs jamais à prendre de force l’enceinte et ne durent leur victoire qu’en assoiffant l’armée albigeoise qui s’y était réfugiée. Aujourd’hui, y pénétrer est quand même vachement plus simple. Une visite qui vaut le coup d’oeil notamment grâce à la vue imprenable sur les Hautes-Corbières.

Les châteaux de Lastours

Ils sont 4. Cabaret, Régine, Surdespine et Quertinheux. Quatre fortins érigés sur des pitons rocheux à environ 300 mètres d’altitude qui dominent la vallée. Un nouveau chemin a été aménagé cette année et permet d’aller jouer les sentinelles tout en haut de ces vestiges de l’histoire cathare. Un peu plus bas, le village médiéval de Cabaret offre une reconstitution de la vie locale avant l’invasion des troupes croisées. A faire si vous sentez encore vos mollets.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Le château de Peyrepertuse

300 mètres de long, 60 mètres de large, le tout perché sur son éperon rocheux avec des falaises de 40 mètres à ses pieds, le château de Peyrepertuse mérite amplement son surnom de « Citadelle du vertige ». Un véritable nid d’aigle d’où on admirera le panorama à 360 degrés sur les vallées, les crêtes vignobles voisins, en se disant que les mecs avaient tout compris à l’époque pour éviter qu’on vienne trop les emmerder.

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Le château de Quéribus

Vertigineux, doté d’un donjon massif perché à 728 mètres sur son éperon rocheux, le château de Quéribus fut le dernier des cinq fils de Carcassonne à se rendre aux armées françaises. Il fut ensuite renforcé et aménagé pour défendre jusqu’au XVIIème siècle les intérêts royaux contre la menace venue d’Espagne. Aujourd’hui, on y accède via un sentier à flan de colline où la beauté du panorama ne doit pas vous faire oublier de regarder où vous posez les pieds, le vide n’étant jamais très loin.

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Le château de Puivert

La forteresse que l’on aperçoit aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec le château cathare détruit par les troupes croisées en 1210. A la limite, on s’en fout un peu, c’est comme mater l’Armée des 12 singes sans avoir jamais vu le court-métrage « La jetée »… Le plaisir reste le même. Tout ça pour dire que Puivert vaut le détour, notamment pour sa salle aux musiciens et son Instrumentarium unique au monde que l’on visite en même temps que le donjon de 32 mètres de haut.

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Il n'a pas souffert, promis

Le château de Montségur

Ce n’est ni le plus beau, ni le plus vertigineux, mais le château de Montségur est sans doute un des plus émouvants de la région. C’est en effet ici que 200 cathares, considérés comme hérétiques par l’armée croisée, préférèrent être brûlés vifs plutôt que de se renier. Des gilets jaunes avant l’heure mais encore plus barrés.

Source : notrebellefrance.com et payscathare.org