Ce qui fait une grande bande originale de film une œuvre dont on se souviendra ? Parfois une seule chanson phare qui restera. Ou au contraire la saveur d’une compilation de titres connus et dévastateurs mis en images. Pas de règles établies donc, mais quelques chefs d’œuvres se détachent tout de même de la flopée de films, et donc de bandes originales, sorties tous les ans.
Petite sélection non exhaustive de BOF définitivement dignes de figurer dans votre cdthèque très rapidement. Tout en haut même.
- Saturday Night Fever (1977, Compilation): de la funk à n'en plus finir, jusqu'à épuisement. Avec évidemment en tête de file les Bee Gees et leurs timbres de voix définitivement trop hauts pour nous au bout de 15 minutes de film. Il n'empêche, avant d'aller au Carioca le samedi soir on fredonne "Saturday Night fever", comme tout le monde.
- The Empire Strikes Back John Williams, 1980: avec la fameuse "Marche impériale" ou "Darth Vader's Theme". Le genre de musique qui vous donne envie d'être méchant et d'avoir une grande cape noire. Peu de thèmes cinématographiques vous plongent aussi rapidement dans l'univers d'un film, dès les premières notes.
- Le Parrain II (1974 - Nino Rota/Carmine Coppola): On a pris pour principe de ne pas faire de "classement des meilleurs" sans à chaque fois parler du Parrain. Là, pas besoin de forcer le trait, l'oscar de la meilleur musique en 1975 le prouve.
- Apocalypse Now (1979, Compilation): une compilation qui a fait date. Une intro avec "The End" des Doors qui situe le décor lourd et humide. Et bien entendu la « Chevauchée des Walkyries » de Wagner sur un carnage en règle.
- Pulp Fiction (1994, Compilation): on dira ce qu'on veut sur Tarantino, le monsieur a un vrai savoir-faire quant au choix de ses musiques de films. Reservoir Dogs aurait pu tout aussi bien figurer dans ce top, mais c'était sans compter sur le mélange savoureux de soul & funk de cet opus devenu incontournable.
- Le Bon, la Brute et Le Truand (1968) – Ennio Morricone) : un guitare, des sifflets, des choeurs, de l'harmonica et des « a ya ya ouin ouin ouin ». Le maître italien magnifie les images des grandes étendues de l'Ouest américain à l'époque des hommes avec des flingues grâce à une bande originale furieusement entêtante.
- Orange Mécanique(1971 - Walter Carlos) : quand l’ultra-violence a pour bande-son… du classique. La «Neuvième Symphonie» de Beethoven et l'ouverture de l'opéra «Guillaume Tell» de Rossini instaurées en musique qui font peur.
- Goldfinger (1964 - John Barry): John Barry se devait de figurer dans un tel top, lui qui a su magnifier musicalement les actions bondesques de James dès les génériques. Et ce n'est pas la voix inoubliable de Shirley Basset sur Goldfinger qui nous fera dire le contraire.
- Superfly (1972, Curtis Mayfield): Un exemple type de la vague "Blaxploitation". Du funk avant et contre tout avec un lascif "Pusherman", ou encore "Give Me Your Love". En voiture, vous en viendrez presque à aimer les embouteillages.
- Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Jon Brion, 2004) : un petit bijou musical dans un si bel écrin cinématographique. Avec "Eternal Sunshine", on découvre Jim Carrey sous un nouveau jour, magnifié par quelques merveilles comme Beck et son "Everybody's Gotta Learn Sometimes".
- Purple Rain(1984 - Prince): Un film sur Prince, joué par Prince, sur une musique de Prince. On frise l'overdose princière mais quand on aime...
- Les Blues Brothers (1980 - ): du blues à n'en plus finir. On en est presque saoulé tant il est impossible de mettre les pieds dans une soirée qui ne se fendra pas d'un petit blues brothers à un moment. Culte donc, mais fatigante, usée jusqu'à la corde.
- West Side Story (1961 - L. Bernstein): l'adaptation d'une comédie musicale à succès, forcément c'est limite "triché" pour figurer dans ce top. Le génie du compositeur américain en autant de titres mythiques.
- Les Chariots de Feu (1981, musique de Vangelis) : quand Vangelis le new age tire le maximum d'une course en short au ralenti avec de bons vieux synthés. Ca sent un peu les années 80 et ressemble maintenant à une mauvaise pub pour du déodorant, mais ça restera sûrement à la postérité.
- A Hard Day's Night (1964 - The Beatles): parce qu'il est donc officiellement impossible de faire un top musical sans les Beatles. On est d'accord, la musique restera plus que le film les mettant en scène face au mouvement planétaire qui les poursuit en criant.
Et aussi bien sûr The Sound Of Music, O'Brother, Virgin Suicides, Good Will Hunting, Magnolia, Grease, Trainspotting, 2001 l'odyssée de l'espace... Vous en voyez d'autres ?
Source : Wikipedia, IMDB et notre partenaire GQ