Vous avez choisi votre vocation et comme dans d'autres métiers, vous êtes la cible de remarques plus ou moins désobligeantes de votre entourage. Pour ne plus avoir envie de disparaître lorsqu'on vous demande: "Et tu fais quoi dans la vie?", voici 5 avantages que vous pourrez citer pour justifier de votre condition d'écrivain.
- Votre précarité est facilement explicable : eh oui, comme dit Jules Renard, "le métier des Lettres est tout de même le seul, où l'on puisse, sans ridicule, ne pas gagner d'argent". Un simple "Je suis écrivain" sera un vrai trait de lumière dans l'esprit de tous ceux qui regarderaient avec soupçon votre miteuse chambre de bonne et vos coupons alimentaires.
- Votre vie sociale inexistante aussi : "Bien sûr!" diront ceux qui se demandaient pourquoi diable vous n'avez ni famille, ni conjoint, ni enfants. C'est simple : tout le monde vous a abandonné il y a bien longtemps. Mais vous ne vous en êtes même pas rendu compte, occupé à écrire le 37e jet de votre chef d'oeuvre...
- Vous pouvez vous venger de façon subtile de tous ceux qui ont l'outrecuidance de vous gâcher la vie : au lieu de ruminer les divers affronts qui jalonnent notre misérable vie terrestre, en tant qu'écrivain vous avez une arme secrète : le défoulement dans votre prochain livre ! Bien entendu, il ne faudra pas vous étonner si tous vos proches, furieux de se voir dépeints de manière peu flatteuse dans vos oeuvres, vous abandonnent...
- Vous avez trouvé le moyen de "parler sans être interrompu" (encore ce cher Renard) : parce que dans la vie, être obligé d'écouter les problèmes des autres c'est épuisant, alors que votre vie à vous est bien plus intéressante. N'est-ce pas ?
- Vous n'avez pas à supporter ni collègues ni patron : et si vous n'arrivez pas à vous faire publier, vous n'aurez même pas à supporter un éditeur. Le rêve, non ? Evidemment, vous risquez au bout d'un moment de ne plus vous supporter vous-même. On ne peut pas tout avoir non plus.
Et vous, vous en voyez d'autres ?