Souvent, on croise des gens qui gravitent autour d’un groupe de personnes proches de nous et qui, malgré les rencontres répétées, se présentent chaque fois à nous comme si elles ne nous reconnaissaient pas. Et c’est extrêmement vexant. Pour ne pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse, le mieux est de suivre quelques étapes simples qui vous permettront de devenir un boss au Qui-est-ce.
Prêter attention à la personne quand on la rencontre
En général, on arrive, on tend une main, la personne dit son prénom, on répond « enchanté », focalisé sur le fait que l’on doit donner son prénom et non pas sur ce que dit la personne. Le tout est de renverser l’attention pour la porter sur le prénom de la personne et de bien regarder son visage. Bref, d’être attentif à l’autre.
Se répéter le prénom une ou deux fois intérieurement
Juste une ou deux fois, pour être sûr de bien l’imprimer. « Noémie ? Noémie, noémie » en fixant la personne pour créer l’association. Ca prend deux secondes, et on ne le fait jamais.
Essentialiser le visage
Les gens peuvent souvent se définir à un trait caractéristique, c’est d’ailleurs le principe de la caricature : taches de rousseur, sourcils épais, visage anguleux, long nez : il y’a toujours quelque chose. Et si cette chose est la normalité la plus absolue, sachez que c’est aussi un moyen d’essentialiser ! Une fois que l’on a fait ça, on sera capable de reconnaître le visage dans une foule.
Répéter le prénom à haute voix en y associant une réponse de politesse
Après avoir enregistré le prénom, l’idée est de l’utiliser pour se familiariser avec l’association prénom/visage. D’où le « enchanté, Noémie, moi c’est Thomas », qui permet de mettre en pratique ce que l’on vient d’apprendre.
Associer le visage de la personne à un moyen mnemotechnique
Outre l’essentialisation du visage, une bonne technique est de créer un pont entre le prénom de la personne et ce que ce prénom évoque pour nous. Si le garçon s’appelle Patrick, on pourra se dire « Comme Patrick Sébastien » histoire de créer une association automatique.
Associer la personne à une représentation de cette image mnémothechnique
Ensuite, le mieux est d’extrapoler cette association, par exemple en imaginant ce fameux Patrick en costume flashy en train de chanter une chanson de merde. L’image devrait rester, et voilà le travail.
Utiliser le prénom dans la conversation
Dès que l’on s’adressera à la personne, le mieux sera de placer le prénom dès qu’on le pourra dans la conversation. Plutôt que « tu fais quoi dans la vie ? », on dira « tu fais quoi dans la vie, Patrick ? » et ainsi de suite. Et on pourra aussi essayer de trouver d’autres questions moins nulles que celles-là, mais c’est une autre histoire.
Bien compartimenter les prénoms que l'on apprend quand on arrive dans une soirée
Souvent, quand on arrive dans une soirée, on salue tout le monde à la suite dans une sorte de tunnel de politesse absolument inutile. Prendre le temps de faire, pour chaque personne, les étapes décrites ci-dessus est un peu compliqué. Ne pas hésiter, donc, pour bien compartimenter, à passer deux petites secondes avec chaque personne et à ne pas enchaîner les bonjours comme un ministre en visite au Salon de l’agriculture.
Ensuite, vous serez le mec flippant qui se souvient du prénom d’une personne entraperçue six ans avant chez Jérémie. Bravo.