Les vacances sont parfois sources de déceptions amères et d’activités ennuyeuses. Que faire alors si votre séjour commence sérieusement à se transformer en expérience très endormante ? Heureusement, il est une activité qui ne déçoit jamais et amuse toujours : faire chier. Mais il ne s’agit pas d’être un simple chieur, non. Il faut arriver à pourrir la vie du local sans avoir l’air de faire exprès. Tout un art que nous développons ici, afin de vous pussiez, vous aussi, goûter aux plaisirs de la souffrance. MOU AH AH AH AH
Marcher lentement... très lentement...
Surtout en période de pointe, dans le métro par exemple, ou dans les ruelles exiguës où personne ne peut vous doubler. En effet, qu’est-ce qui est plus chiant qu’un couple de touristes en chemises à fleurs qui prend bien son temps devant soi quand on est bien pressé ? Oui, la réponse était Geneviève de Fontenay, mais grâce à cette technique, vous pouvez tout de même pourrir la vie d’un local. Parce que pourrir la vie des gens, ça n’a pas de prix.
P.S : Noter la variante parisienne consistant à se positionner de manière statique à gauche des escalators. Effet désespoir garanti.
Faire croire qu'on ne parle PAS DU TOUT Français
Ni Anglais si la personne en face se met soudainement à baragouiner un « hélo dou iou spique Angliche ? ». On peut aussi se faire passer pour des touristes d’autres nationalités en inventant une langue. Vous verrez alors votre interlocuteur se débattre, essayer de vous faire de grands signes, ses yeux emplis de larmes du sang de la solitude et du malaise. N’hésitez pas, non plus, à bien faire comprendre que vous ne comprenez pas ce qu’il vous dit pour avoir dix minutes de gesticulations supplémentaires.
P.S : ne marche pas à Paris, où la population locale fera probablement semblant de ne pas parler Français, Anglais, Espagnol ou n’importe quelle langue juste pour vous emmerder. Mais bien tenté.
Prendre des photos, partout, tout le temps, dans toutes les positions, en tout lieu, tout endroit
Cela peut donner lieu à des scènes cocasses de déhanchés, bousculades, sauts de biche… Tout ça pour prendre un selfie. Enfin faire semblant parce que tout ce que vous voulez c’est empiéter sur l’espace vital du local. On peut aussi se mettre sur des points stratégiques : milieu d’une route par exemple. Ne pas oublier de le faire contribuer lui aussi, en lui demandant de vous prendre en photo. C’est à ce moment précis qu’il faut devenir très, très envahissant, en racontant à votre proie « ah c’est bien joli mais mon pays me manque, je vous ai parlé de ma mère, Josiane ? ». Ne pas oublier de demander à la dite personne de recommencer le photographie autant de fois que nécessaire pour que mort s’ensuive.
Prendre toute la place sur les trottoirs
Cette activité à pratiquer en groupe, consiste à rester concentrés en un point stratégique pour bloquer la rue, voire l’entrée des bâtiments, de sorte à obliger les passants soit à changer de trottoir soit à traverser votre foule en marcels tongs. On peut aussi pratiquer cette activité en intérieur, dans un musée par exemple. L’activité consistera non seulement à bloquer le passage, mais en plus, petit bonus, à empêcher le quidam de voir une œuvre d’art en restant tous ensemble très très près tout devant.
Prendre un local pour un touriste
Prendre un local pour un touriste, cela revient à lui cracher au visage, lui faire comprendre que son style vestimentaire plage randonnée donne la nausée et qu’il se situe entre l’araignée et la mouche dans l’échelle des monstruosités animales. Après cet affront, le local risque de rentrer chez lui pour pleurer dans un grand moment d’introspection : « pourquoi ? Suis-je laid ? Suis-je humain ? ». Le but de la manœuvre est de baisser son estime de lui afin de profiter du carnage engendré.
P.S : si l’on vous dit « bonjour », il est d’usage de répondre « holà ». Vous lui signifiez ainsi que vous comprenez la langue locale mais ne prenez pas la peine de lui répondre car vous le classez parmi les sous-merdes
Voilà ! Vous êtes désormais le parfait connard en vacances. De rien !