On a pensé un temps faire un top sur les meilleures eaux minérales de France, et puis on s’est souvenu que votre truc, c’était plutôt l’apéro. Si on a vu juste, ce tour de France des apéritifs régionaux devrait vous donner des envies de sortir les caouettes. P.S : La consommation de ce top ne nuit pas à la santé, à l’inverse de celle d’alcool.
Le Castagnou en Ardèche
Amis de la liqueur châtaigne, du vin blanc et de l’Ardèche, vous êtes forcément tombés un jour dans un fût de cette potion magique régionale appelée Castagnou. Une spécialité ardéchoise qui se siffle très bien à l’apéritif avec un léger goût de reviens-y.
Le Pastis à Marseille
Ah le pastaga et son parfum de vacances entouré de cigales et de quelques glaçons. Le Pastis est un mélange d’anis et de réglisse qui cogne à 45 % d’alcool. Un bijou que l’on doit à un certain Paul Ricard qui fut le premier en 1932, à en commercialiser la recette sous cette appellation, en remplacement de l’absinthe qui jusque là faisait le bonheur des apéros sudistes. Et si en provençal, « pastis » signifie « mélange », il ne s’agirait pas non plus de le noyer hein. Le Pastis, ça se respecte.
Le Chouchen en Bretagne
Certains le consomment uniquement à l’apéro, d’autres en digestif, alors qu’on peut aussi très bien ne pas choisir (tout ça avec modération évidemment). Le Chouchen est un monument de l’apéro breton, une sorte de Menhir qui descendrait tout droit de son ancêtre l’hydromel. Il est composé uniquement de bonnes choses, comme du miel qu’on laisse fermenter dans du jus de pomme pour atteindre les 14° degrés d’alcool environ. Et comme on dit en Bretagne en levant le coude et le verre : «yec’hed mat»!
La Cartagène en Languedoc
Comme il fait souvent chaud dans le coin, on se laisse facilement tenter par une petite rasade bien fraîche de Cartagène à l’heure de l’apéro. Cet alcool typique du Languedoc est en effet servi habituellement glacé, voire frappé. Il se compose d’un mélange de 20 % d’eau de vie de vin et de 80 % de moût (la mixture obtenue après pressurage ou cuisson des fruits) de raisin frais. Ça se boit comme du petit lait, mais rarement au petit-déjeuner (quoique).
Le Floc de Gascogne en bas à gauche
Dans la région, on ne rigole pas avec le Floc de Gascogne. Un héritage qui daterait du XVe siècle et qui bénéfice aujourd’hui d’une appellation d’origine contrôlée, histoire d’éviter qu’on en fasse n’importe quoi, n’importe comment et surtout n’importe où. À la base, le Floc (« bouquet de fleurs » en gascon) de Gascogne est une recette paysanne à base de 2/3 de jus de raisin et le reste d’armagnac, et qui était réservée à la consommation familiale. Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé et le floc de Gascogne servi bien frais, fait toujours tourner les têtes et les langues à l’heure de l’apéro.
Le RinQuinQuin en Provence
En langue provençale, Rinquinquin désigne une boisson revigorante. En gros, le Rinquiquin c’est un peu le Gatorade de la région. En meilleur bien sûr. Il est réalisé à partir de vin blanc du Lubéron, de sucre de canne, accompagné de vin de pêche et aurait selon ses adeptes, un léger goût de vacances.
La Troussepinette en Vendée
Pour ne fâcher personne, la Troussepinette ferait également partie du terroir d’Anjou, de Touraine et du Poitou, au moins ça vous évitera de gueuler dans les commentaires. Ce vin d’épines (ou épinette) est obtenu à partir de jeunes pousses de prunelliers, mélangées avec du sucre, du vin (rouge c’est mieux) et de l’eau-de-vie. À servir bien frais, c’est un ordre.
Le Lillet de Bordeaux
Contrairement à ce que laisse supposer son petit nom, Lillet a été créé dans la région bordelaise à la fin du XIXe siècle. La recette à base de vins de Bordeaux et de liqueurs de fruits (oranges douces et amères, plus quinquina) a connu ses heures de gloire à New-York dans les années 30, s’imposant comme un apéritif haut de gamme. Aujourd’hui, le Lillet renoue avec ses racines et se décline en vin apéro, en cocktail (mélangé avec du mojito), ou en long drink (avec du tonic).
Le Picon dans le Nord et l’Est
Originaire de Marseille, c’est dans le nord et l’est de la France que l’amertume de cet apéritif couleur caramel a su réchauffer les cœurs. Pour rappel, le Picon est généralement servi avec de la bière et se compose de zestes d’orange, de racines de gentiane et du quinquina, le tout mélangé à du sirop de sucre et à du caramel. Un apéro qui explose en bouche et dans le bide un peu plus tard.
Le Myro dans le Rhône
Le Myro est un apéritif qui mélange de la crème de myrtille des montagnes ardéchoises avec du vin rosé généralement issu des vignobles des côtes du Rhône. Autant vous dire que les deux régions se tirent la bourre pour revendiquer la paternité de cette merveille. Vous connaissant, cette petite gueguerre ne risque pas de gâcher votre plaisir. Il vous en faudrait bien plus pour saloper le rituel sacré de l’apéro !
Bon et en vrai, on rigole, on rigole, mais l’alcool c’est dangereux alors on ne fait pas n’importe quoi, merci.
Source : guide-resto.info