Mais qu’est-ce qui peut bien pousser un animal sauvage à s’aventurer en ville ? Pourquoi il n’est pas rare par exemple de croiser des renards en plein centre de Londres ? Tout simplement parce que nous, humains dénués de scrupules, n’avons cessé de grignoter sur leur territoire pour étendre le notre. Alors forcément, au bout d’un moment, la bouffe vient à manquer et les animaux sauvages viennent manger dans nos poubelles. Voici les dix espèces que l’on peut croiser au détour d’une rue dans certaines grandes villes…
Le léopard à Bombay (Inde)
L’industrialisation a provoqué la perte de 85% de l’espace habitable du léopard en Inde. Forcément, ce dernier a dû s’adapter pour survivre. Il dut en tout cas essayer et remplacer les cerfs, sangliers et autres rongeurs dont il avait l’habitude de se repaître, par des chiens errants, des chats, des poulets ou encore des chèvres.
Le sanglier à Berlin (Allemagne)
Pas facile pour les sangliers de s’entendre avec les Berlinois. Leur présence en ville possédant un petit côté effrayant pour pas mal de personnes. Pourtant, tout ce que cherche le sanglier, c’est de la bouffe. Et pourquoi va-t-il en ville ? Parce que Berlin est l’une des cités les plus boisées et que le sanglier adore manger plein de trucs en rapport avec les arbres, comme des glands par exemple.
Le pingouin au Cap (Afrique du Sud)
Voici une information plutôt méconnue : le pingouin sent très fort. On le repère donc de loin. Il aime le poisson et souffre de la pêche intensive qui lui retire pour ainsi dire la nourriture du bec. C’est au fil des années, notamment pour se protéger de leurs prédateurs naturels que les pingouins se sont rapprochés des villes. Aujourd’hui, leur survie est menacée. Le contraire aurait été surprenant…
Le faucon pèlerin à Londres (Angleterre)
Le faucon pèlerin a lui aussi souffert du grignotage des campagnes par les villes. Mais à la différence de bien des espèces sauvages, il a remarquablement su s’adapter et vit aujourd’hui relativement bien dans le centre de Londres, nichant sur les grues, les immeubles et dans les cheminées des centrales électriques. La ville où le faucon est protégé des chasseurs et de ses prédateurs naturels.
Le cerf à Nara (Japon)
En exterminant le loup japonais, les Japonais ont paradoxalement assuré la survie et le bon épanouissement du cerf. À Nara, il est donc partout. On peut le nourrir car les bêtes ont appris à apprécier le contact de l’homme. On les trouve en grand nombre dans le parc de la ville. Le fait qu’ils soient présents dans la mythologie japonaise et qu’ils étaient jadis considérés comme des animaux divins joue bien sûr dans leur statut privilégié.
Le lion des montagnes à Los Angeles (États-Unis)
Le lion des montagnes, ou couguar, a lui aussi appris à composer avec un environnement urbain. Surtout les femelles, qui contrairement aux mâles, osent s’aventurer près des habituations pour chasser (mais pas les humains hein). Pourtant, la ville a aussi provoqué chez les populations de ces animaux une baisse inquiétante de la fertilité qui pourrait mettre en danger leur survie à plus ou moins long terme.
Le singe vervet à Saint-Christophe (Saint-Christophe-et-Niévès)
Île des Petites Antilles dans les Caraïbes, Saint-Christophe abrite plus de 35 000 personnes mais aussi beaucoup de petits singes vervet. Un animal connu pour picoler. Oui, il boit de l’alcool et se livre ensuite à toutes sortes de débordements qui lui ont valu sa sale réputation.
Le renard à Londres (Angleterre)
Le faucon pèlerin règne dans le ciel de Londres et le renard au sol. Enfin, on ne peut pas dire qu’il règne car si nous Français le trouvons mignon à souhait, il ne produit pas le même effet sur le londonien lambda. Il existe un grand nombre d’histoires impliquant des renards dans le métro ou dans les immeubles. À Londres, mais aussi dans plusieurs autres grandes villes d’Angleterre. Le renard urbain qui vit néanmoins en moyenne beaucoup moins longtemps que le renard de campagne.
L'ours noir dans plusieurs villes des États-Unis
C’est bel et bien les poubelles qui attirent ces impressionnants animaux dans les villes. Et c’est la nuit venue qu’ils passent généralement à l’action. Néanmoins, jusqu’à aujourd’hui, aucun ours ne fut surpris à dormir dans le lit de quiconque…
Le babouin chacma au Cap (Afrique du Sud)
On termine notre voyage en Afrique du Sud, avec le chacma, une espèce de babouin de la savane. Ce sont les plus gros babouins et ils n’hésitent pas à attaquer pour récupérer de la nourriture. C’est bon à savoir quand on se ballade près des zones où ils ont leurs habitudes, notamment près de la Tokai Forest…
Les rats dans le métro parisien ne comptent pas…