Pas de nouvel Harry Potter à l'horizon (en manuscrit en tout cas) ni de Dan Brown et pourtant il faut bien s'occuper. Le magazine GQ vous propose donc un classement des 20 livres les plus vendus de l'année. De quoi vous divertir pendant quelques temps.
- Michel Houellebecq, la Carte et le territoire : Prix Goncourt 2010 avec ce roman qui a, semble-il, moins choqué que les précédents, Michel Houellebecq nen reste pas moins le plus fin observateur de notre monde moderne.
- Thomas Pynchon, Vice Caché : Le pape reclus des lettres américains (V, Vinleand), ose un polar rigolo dans le Los Angeles enfumé de la fin des années 60
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James Elroy, Underword USA
: Le troisième tome de sa trilogie sur lhistoire contemporaine de lAmérique. Elroy défonce les années Nixon avec la même énergie jubilatoire quil avait appliqué aux années Kennedy.
- Keith Richards, Life : Lautobiographie du guitariste des Rolling Stones se révèle un des meilleurs romans de lannée, 620 pages dans la peau de lultime rock star.
- Virginie Despentes, Apocalypse Bébé : Un polar désespéré et virtuose, une galerie de personnages bluffante, catalogue des addictions contemporaines de la drogue au luxe et de la célébrité à la religion. Un Prix Renaudot largement mérité.
- Bruce Benderson, « Transhumain » : Lessayiste underground développe son texte publié dans le GQ français pour en faire une réflexion sur le devenir machine de lhumanité. Evitant le double écueil de loptimisme béat et du scepticisme ricanant.
- Jack Kerouac Sur la Route : Le roman culte de Kerouac, bible de la beat génération, retrouve sa langue, sa liberté et son swing grâce à une nouvelle traduction.
- Claude Arnaud, Quas-tu fait de tes frères : Un roman sensible sur les années 60 et 70 Par un garçon qui a tout essayé : les communauté, les drogues, les barricades, les boîtes de nuit, les filles les garçons, le trotskisme, le maoïsme
- Nicolas Rey, Un léger passage à vide :
Boire et déboire version bobo avec de vrais moments de poésie à lintérieur.
- Patti Smith, Just Kids :
La grande prêtresse de lunderground new yorkais raconte ses début aux côtés du photographe Robert Maplethorp, la Factory de Warhol et les premiers punks
- Bret Easton Ellis, Suite(s) impériale(s) : Une suite qui donne envie de se replonger illico dans Moins que Zéro le premier roman que Bret Easton Ellis a publié en 1985 à 21 ans.
- Elisabeth Filhol « la Centrale » : Une plongé effarante dans le monde parallèle des centrales nucléaires françaises, et de leurs vacataires irradiés, écrite dans une langue à la beauté radioactive.
- Leonard Michaels « Le Club » : Au début des années 70, en pleine tempête féministe, un groupe de prof de Berkley se réunit pour former un club dhommes et découvre quils ont beaucoup à partager (notamment sur le sexe). Un roman hilarant.
- David Vann, Sukkwan Island : Une effrayante aventure au cur de la nature, une sorte de Robinson Crusoë à lenvers, Un premier roman événement : Prix Médicis étranger 2010 déjà préacheté par Hollywood.
- Donald Ray Pollock, Knockemstiff : Collection dhistoriettes violentes, évoquant les polars brutaux de Harry Crews, Knockemstiff est le premier livre de son auteur qui bouleverse tout ce que lon sait sur lAmérique et ses profondeurs. Un livre de fin fond, sorti des bas-fonds.
- Iain Sinclair, London Orbital : Un pavé imposant, sous forme de déambulation autour de Londres, ses zones vides, ses espaces de friches, son urbanité mutante. Comme du JG Ballard sans la prospective fictionnelle.
- Don de Lillo, Point Omega : Récit court, qui évoque à la fois la splendeur lente des films dAntonioni, lémotion ressentie devant une installation plastique ou encore le délabrement spirituel conjuré par le désert, Point Omega résume à merveille lart de Don De Lillo, en peu de mots et peu de pages : lart de déchiffrer les psychés humaines en ayant lair de sintéresser à ce qui les entoure.
- William Burroughs, Le Métro Blanc : Collection de récits et textes parus dans des revues ou éparpillés à gauche et à droite, ce Burroughs sorti en poche est un compagnon idéal pour apprendre à vivre comme un vrai Beat, tout en ayant du style à revendre.
- Michael Boehlke & Henryk Gericke, Too Much Future : Le punk existait aussi en Allemagne de lEst et voici son histoire géniale, déglinguée et hirsute.
- Bruce Begout, Le Park : Un parc dattraction pour mourir : le propos évoque la SF seventies, mais le résultat est dune écriture qui force le respect, et la peur.
Source: notre partenaire GQ