L’homme n’a pas fait que des trucs bien dans sa vie, et c’est rien de le dire. D’aucun dirait qu’il ne tire pas les leçons de ses erreurs passées et continuerait de nos jours, en 2016 donc, à bien faire de la merde. Mais, il lui est aussi arrivé, à l’homme, alors touché par la grâce ou le sublime, de faire des petites choses intéressantes avec ses gros doigts boudinés. Et quand l’homme s’y met à plusieurs, il peut même construire des trucs jolis, comme cette sélection de monuments en Nouvelle-Aquitaine, autrefois désignée par le terme Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, qu’il serait de bon ton d’aller visiter si tu veux pas mourir trop con. Merci d’avance.
La place de la Bourse à Bordeaux (Gironde)
À Bordeaux, l’avantage, c’est qu’en terme de monuments historiques, on a peu de chance de se planter, puisque les trois-quarts de la ville sont classés. On a choisi la place de la Bourse, parce que c’est l’image emblématique de Bordeaux, et qu’en plus, comme c’est l’été, on aurait bien envie d’aller barboter dans le miroir d’eau qui se trouve juste devant.
L'église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers (Vienne)
Cette église, et sa façade datant du XIIe siècle, c’est un peu l’emblème de la ville de Poitiers. Le cadeau bonus, pendant les vacances d’été et de Noël, c’est d’assister aux Polychromies, une projection lumineuse qui permet à l’édifice de retrouver ses origines médiévales d’église peinte.
La gare des Bénédictins à Limoges (Haute-Vienne)
Probablement une des gares les plus chelous de l’Hexagone, avec un style architectural qui mélange Art nouveau, Art déco et néoclassicisme, mais aussi l’une des plus belles du monde. Son originalité, marquée par sa coupole et son campanile, a inspiré Jean-Pierre Jeunet pour le tournage d’une pub Chanel avec Audrey Tautou. Ça en jette hein ?
Le village à Collonges-la-Rouge (Corrèze)
Là on a un peu le même problème qu’à Bordeaux, si tant est que ça soit un problème : quasiment tout le village est inscrit aux Monuments Historiques. En même temps, c’est le site le plus visité du Limousin, et c’est là qu’a été créée l’asso des Plus Beaux Villages de France. Ceci expliquant cela, donc.
Les tours du port de La Rochelle (Charente-Maritime)
Saint-Nicolas, la Chaîne et la Lanterne, c’est le trio gagnant du front de mer de La Rochelle. C’est aussi le décor grand luxe de plusieurs évènements plutôt sympatoche, comme les Francofolies dont la scène principale se trouve derrière la Lanterne, ou le Red Bull Cliff Diving, aka le championnat du monde de plongeon extrême dont tu peux avoir un aperçu ici.
L'église monolithique de Saint Jean d'Aubeterre à Aubeterre-sur-Dronne (Charente)
Pourquoi construire une église quand on peut la creuser à même la roche (et augmenter du coup son potentiel mystique) ? C’est ce qu’ont dû se dire les bougres qui ont entamé les travaux au VIIIe siècle. L’église sera agrandie par les mêmes procédés au XIIe siècle. Fun fact : il existe une autre église monolithique à Saint-Émilion, l’endroit où on fait du vin qu’il est bon.
Le château de Beynac et Cazenac et celui de Castelnaud la Chapelle (Dordogne)
Difficile de départager ces deux châteaux ennemis séparés par la Dordogne. Au départ, ça se bataillait pendant la guerre de Cent ans, maintenant c’est à coup d’affluence touristique que les deux forteresses se toisent. Mais au diable l’avarice, réconcilions tout le monde et allons voir les deux, non ?
L'église Saint-Jean-Baptiste à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
Avec son plafond en forme de coque de bateau, sache que cette église n’est pas un bouge à pécores : c’est dans ses murs que s’est marié Louis XIV. Déjà, ça calme. Son chœur décoré, son plafond peint et ses balcons font de ce bâtiment l’exemple ultime de l’architecture typique d’une église basque.
La ville médiévale de Sarlat (Dordogne)
Bordeaux, Collonges, Sarlat : même combat. Impossible de mettre en avant un bâtiment par rapport à un autre dans la vieille ville de Sarlat : c’est l’ensemble architectural qui donne son caractère et sa richesse à l’endroit, qui est un petit chouchou des touristes étrangers (et Grands-Bretons en particulier).
La corderie royale à Rochefort (Charente-Maritime)
En 1666, commence la construction de la Corderie Royale sur ordre de Louis XIV (encore lui) et de son ministre Colbert. 3 siècles et demi plus tard, le bâtiment de 374 mètres de long en met toujours autant plein les yeux. En plus, on peut y suivre des ateliers matelotage (infos ici) pour apprendre à faire des noeuds marins mieux que les capitaines Crochet, Igloo et Haddock réunis.
Maintenant, tu connais l’itinéraire de ton futur road-trip en Nouvelle-Aquitaine. Y a plus qu’à mon gars !