La Coupe du Monde 2011 bat son plein, ou presque. Ok, c'est bien gentil, mais pour se lever tous les matins à 8h (voir beaucoup plus tôt pour ceux qui n'ont pas peur d'assister aux matchs de la Georgie et de la Namibie) ça a quand même intérêt à être vachement bien cette année. Voici par exemple, 10 trucs qu'on aurait bien envie de voir lors de la Coupe du Monde, histoire de définitivement rendre cette édition passionnante, ce qui n'est pas encore le cas...
- De la French Touch: on sait bien que les français ne s'intéressent au sport que quand la France gagne (voir le handball) et pour réussir à faire lever les gens à 8h le week end, le XV de France a donc vraiment intérêt à briller. Si les chances de victoire finale demeurent minces, on peut au moins espérer voir les Bleus mettre une dérouillée à un de nos deux ennemis jurés (visiblement argentins) en ¼ de finale. Juste ça s'il vous plaît, après on sera content.
- Un sourire de Marc Liévremont : attention, pas un petit sourire en coin style « qu'est-ce qu'elle est pourrie ta question, con de journaliste » dont il est parfois friand. Non, un vrai beau grand sourire. Un éclair de joie irrépressible, par exemple après un essai français de 100 mètres, initié par une relance depuis l'en-but. Ou à défaut, après une blague carambar très très drôle. Il a vécu 4 ans délicat, offrez lui (et nous) au moins ça...
- Des essais, bordel: si la Coupe du Monde 2007 en France fut une réussite au niveau de l'engouement populaire (grâce à tous ces supporters opportunistes qui se sont soudainement découvert une passion pour le rugby) rugbystiquement, ce ne fut pas vraiment l'orgie de jeu qu'on attendait. Passé la phase de poules et la fraîcheur apportée par les équipes du Pacifique, on a surtout assisté à d'interminables guerre de tranchées et autres concours de chandelles. Résultat, un podium final constitué des trois équipes les plus fatiguantes du monde : Afrique du Sud, Angleterre et Argentine. La moindre des choses, pour une Coupe du monde en Allblackie, serait donc de voir un peu plus de beau jeu cette fois...
- Daniel Herrero: tous les 4 ans on nous le ressort de son placard. Tous les 4 ans, il a exactement la même tronche burinée, la même barbe blanche et le même bandana rouge. Mais on ne se lasse jamais d'entendre le brave Daniel, dont les envolées lyriques sont incomparables. Même quand il parle de violence, c'est beau. Un vrai poète de l'Ovalie.
- De la violence, de la chique et du mollard: justement. L'esprit et les valeurs du rugby, l'école de la vie, la solidarité, le partage, tout ça, c'est bien joli. Ca fait grimper le nombre de licenciés, ça motive votre tante Huguette à regarder deux trois matchs par an parce que « ah quand même, ils sont plus sympa que les footballeurs ». Mais ceux qui ont joué au rugby le savent, ce qui est fun dans ce jeu, c'est aussi sa violence. Déblayage à la carotide, fourchette dans les yeux, plaquage cathédrale, marrons sous la mêlée et bagarres générales... un folklore ancestral qu'il ne faut pas négliger. Avec des artistes comme Bakkies Botha, Schalk Burger, Jamie Cudmore ou encore nos amis du Pacifique, adeptes du coup de la corde à linges, on devrait avoir notre compte.
- Un concert des Flight of the Conchords avant la finale: l'apport de la Nouvelle-Zélande à la culture mondiale est relativement limité : les All Blacks, Peter Jackson, les moutons, les kiwis et on a fait le tour. Mais n'oublions non plus pas le fantastique duo comedy-folk Flight of the Conchords, mis en valeur récemment par une hilarante série sur HBO entre 2008 et 2010. Si vous ne connaissez pas encore, sachez qu'ils ont également l'avantage d'être très francophiles. La preuve avec cet hommage à la nouvelle vague.
- Des gens bourrés, partout: Le rugby est un sport festif. Avant de jouer, on se boit un coup. Après avoir joué, on en boit un autre. Et si on est simple spectateur, on boit un coup avant, pendant et après. L'avantage avec ces matchs en matinée, c'est que si on commence à picoler dès 6h du matin, tout le monde sera vachement gai pour aller bosser l'après midi. A l'issue de la Coupe du Monde, les accidents de la route auront certes augmenté de 32%, mais on aura retrouvé une France conviviale, où il fait bon fraterniser avec son voisin où son collègue de bureau après 8 ou 9 verres de vin rouge.
- Un Denis Brognart au top de sa forme: après sa remarquable performance lors de la Coupe du Monde de football 2010 ( le cultissime : « Mais alors, qui faut-il pointer du doigt ? » après la défaite contre l'Afrique du Sud) on attend Denis au tournant pour ce Mondial de rugby. Beaucoup d'entre nous auraient d'ailleurs souhaité voir une séquence où il ordonnerait à Yoann Huget - exclu du groupe France pour avoir manqué 3 contrôles antidopage - d'éteindre son flambeau et de rejoindre son camp. Ca n'est pas arrivé, hélas. Mais tout n'est pas encore perdu : si à Takapuna, Fabien Barcella se lève en pleine nuit pour piquer les racines de manioc d'Imanol Harinordoquy, il y a de quoi faire une belle explication virile lors du Conseil.
- Sebastien Chabal brisant la mâchoire de Christian Jeanpierre: à force de jouer dans des publicités ridicules et de s'afficher aux cotés de Mimi Mathy dans les Enfoirés, Sebastien Chabal a troqué son image de brute néandertalienne (bref, le Chabal dont on était tous fier) pour un personnage de gentil géant insipide qui n'effraie plus grand monde. Et pourquoi pas ramasser des pièces jaunes avec Bernadette aussi ? Non sélectionné, Chabal doit se remettre en question et renouer avec sa nature profonde, sa sauvagerie primaire. Ca tombe bien, consultant vedette de TF1, il aura tout le loisir de s'exercer sur l'inénarrable Christian Jeanpierre, qui s'extasie à plein poumons déjà devant le beau « Dannycarter, le Leomessi du rugby »....
- Des japonais sains et saufs : on était quand même vachement inquiets après Fukushima. Mais après avoir suivi le premier entraînement collectif des japonais en Nouvelle-Zélande, on était un peu rassurés, voire impressionnés après le match contre les bleus: un ailier avec 5 bras, néo-zélandais de surcroit, ça doit être sacrément pratique pour attraper le ballon. Quand à leur demi d'ouverture, le concept de "vision périphérique" trouve tout son sens quand on a 7 yeux. Ce qui ne les a pas empêcher de prendre deux sévères corrections. Espérons que ça se termine mieux pour eux.
- (Bonus) Que Dan carter échange son maillot avec Vincent Clerc à la fin de France / Nouvelle Zélande : personnellement, on s'en passerait bien, mais nous avons eu pas mal de pression féminine pour que ce moment "glamour" devienne réalité.
- (Bonus 2) Larissa Riquelme: bon, ok, le Paraguay ne s'est pas qualifié pour cette Coupe du Monde de rugby. Mais on va bien trouver quelqu'un pour montrer ses attributs à chaque essai en tribunes pendant un vieux Georgie – Roumanie disputé sous une pluie battante, non ?
Et vous, qu'aimeriez vous voir pendant cette Coupe du Monde ?