On dit que le sport est bon pour la santé, et c’est généralement vrai, mais il arrive aussi parfois qu’il lui soit fatal. Chaque année, des sportifs meurent en pratiquant leur activité, et de temps en temps, ça arrive en pleine compétition. C’est assez rare, mais toujours tragique. Vous l’aurez compris, ce « top » n’est pas un vrai « top », mais c’est toujours bien d’en parler.
Marc-Vivien Foé (footballeur)
Plus d’une centaine de footballeurs pro ou semi-pro sont morts sur des terrains de foot, mais la disparition du Camerounais Marc-Vivien Foé, qui avait joué 3 ans à l’Olympique Lyonnais, reste l’une des plus médiatisées à ce jour. Elle s’est produite en 2003, pendant la Coupe des Confédérations, une compétition qui opposait les équipes victorieuses des différentes coupes continentales. Alors que le Cameroun affrontait la Colombie lors de la demi-finale qui se déroulait à Lyon, Marc-Vivien Foé s’est écroulé sur la pelouse à la 72ème minute, victime d’une crise cardiaque. Les soigneurs l’ont évacué du terrain en le faisant tomber du brancard à plusieurs reprises, puis ont essayé de le réanimer en vain. Un drame. En hommage, l’OL a décidé de retirer le maillot n°17 de son équipe et ne l’a réintégré qu’en 2008 pour le donner à Jean II Makoun, Camerounais lui aussi. Et au Stade de Lens, où le joueur avait aussi évolué, une avenue porte désormais le nom de Marc-Vivien Foé. Une citation y a été inscrite : « Un lion ne meurt jamais, il dort. »
Frank Hayes (jockey)
La mort de Frank Hayes est l’une des morts les plus étranges du XXe siècle. Hayes était un jockey amateur qui ne courait pas en compétition, il était surtout palefrenier et entraîneur de chevaux pour les jockeys professionnels. Seulement, en 1923, le cheval qu’il entraînait n’avait pas de jockey pour courir le steeple-chase. La propriétaire du canasson a donc demandé à l’entraîneur de participer à la course. Le jour J, contre toute attente, c’est bien Frank Hayes et sa monture qui franchissent la ligne d’arrivée en première position. L’histoire aurait été belle si le jockey n’était pas mort d’une crise cardiaque en plein milieu de la course sans que personne ne le remarque. Cette histoire incroyable fait de Frank Hayes le seul homme mort à avoir remporté une course équestre. C’est triste, mais très fort.
Fran Crippen (nageur en eau libre)
Fran Crippen avait 26 ans et un beau palmarès derrière lui lorsqu’il a concouru pour la Coupe du monde de marathon de natation 10 km aux Émirats arabes unis. Lors de la dernière épreuve, Crippen s’est plaint à son entraîneur de se sentir mal, mais il a tenu à aller jusqu’au bout de la course. Quelques minutes après, il est mort d’une hyperthermie. L’eau dans laquelle évoluaient les nageurs était à environ 30 degrés quand la température de l’air dépassait les 37 degrés, ce qui était beaucoup trop pour ce genre de compétition. Suite au décès de Fran Crippen, les organisateurs de courses de nage en eau libre ont revu leur réglementation pour ne plus revivre ce type d’accident.
Volodymyr Smyrnov (escrimeur)
Volodymyr Smyrnov était un escrimeur soviétique spécialiste du fleuret, champion olympique et champion du monde dans sa discipline. Une référence, donc, et surtout l’ultime favori de l’édition de 1982 du championnat du monde d’escrime qui se déroulait à Rome. C’est donc assez logiquement que Smyrnov et son équipe se sont qualifiés pour le quart de finale qui les opposait à la République Fédérale d’Allemagne. Seulement, au cours du match, lors d’un duel contre l’allemand Matthias Behr, la lame de Behr s’est cassée sur la poitrine de Smyrnov puis s’est enfoncée dans son masque et lui a perforé le cerveau en passant par l’œil. Le sportif a été évacué et ses coéquipiers se sont qualifiés avant d’apprendre, quelques heures plus tard, le décès de Volodymyr Smyrnov. Depuis, les lames utilisées sont fabriquées dans un alliage de métaux plus solide et d’autres dispositions ont été prises pour éviter que ce genre de tragédie ne se reproduise.
Timur Faizutdinov (hockeyeur sur glace)
A seulement 19 ans, Timur Faizutdinov, défenseur russe de l’équipe juniors du MHK Dynamo St. Petersburg, est mort des conséquences d’une blessure en plein match de hockey. La cause : il a reçu un palet envoyé par inadvertance sous son son oreille, à un endroit qui n’est pas protégé par les casques que portent les joueurs. Après 4 jours de soins intensifs, les médecins ne sont pas parvenus à le sauver, et Faizutdinov a perdu la vie. Les accidents de ce type au hockey sont extrêmement rares, et partir à seulement 19 ans rend tout ça encore plus triste.
Knud Enemark Jensen (Cycliste)
A ce jour, seuls 3 sportifs sont décédés pendant une épreuve des Jeux Olympiques ou Paralympiques, et Knud Enemark Jensen en fait partie. En 1960, le cycliste danois de 22 ans participait au 100km contre la montre par équipe aux JO de Rome quand il a chuté et est tombé dans le coma. Il est décédé peu de temps après à l’hôpital. La température ce jour-là tapait dans les 42°C, et le corps de Jensen n’aurait pas supporté toute cette chaleur. Beaucoup mettent ça aussi sur le compte des produits dopants qu’avait pris le Danois, mais sa mort n’en est pas moins dramatique.
Francisco Lázaro (marathonien)
Le coureur portugais a lui aussi succombé à une épreuve des JO, lors de l’édition de 1912 à Stockholm. A l’époque, la plupart des athlètes étaient amateurs et moins préparés qu’aujourd’hui à des épreuves aussi exigeantes que le marathon. Lázaro ne dérogeait pas à la règle, et il s’est effondré au 30ème kilomètre de sa course à cause d’un gros coup de chaleur. Son erreur a été d’enduire son corps de suif pour se protéger du soleil, ce qui a empêché sa transpiration de s’évacuer et l’a précipité vers sa fin. On raconte qu’avant la course il aurait déclaré : « Soit je gagne, soit je meurs. » Il disait vrai.
Ray Chapman (joueur de baseball)
Le 16 août 1920, Ray Chapman jouait avec les Indians contre les Yankees à New-York quand il a été heurté à la tête par une balle lancée par un autre joueur. A l’époque, on ne changeait pas les balles de baseball entre chaque lancer et, en s’usant, elles devenaient moins visibles pour les joueurs. Chapman n’a donc pas vu le projectile lui arriver en pleine tête, et il a succombé à sa blessure quelques heures plus tard. Depuis, les balles sont changées très régulièrement et aucun autre joueur n’est mort d’un coup à la tête dans les ligues majeures de baseball. Ça aura au moins servi à ça…
Hank Gathers (basketteur)
Hank Gathers évoluait dans le championnat universitaire américain dont il avait été le meilleur marqueur et meilleur rebondeur en 1989. L’Américain avait donc un avenir tout tracé, mais cet avenir s’est arrêté net le 4 mars 1990. Au cours d’un d’un match opposant son université du Marymount à celle de Portland, Gathers est mort d’une crise cardiaque sur le parquet. Il avait déjà eu des antécédents de problèmes cardiaques et était traité pour ça, mais avait diminué les doses de son traitement parce qu’il n’en supportait pas les effets secondaires. Malheureusement, c’est ce qui lui a coûté la vie.
Jules Bianchi (pilote de Formule 1)
L’accident du pilote français a eu lieu en 2014, mais on s’en souvient comme si c’était hier. A l’époque, Jules Bianchi, au parcours prometteur, disputait le Grand Prix du Japon à Suzuka quand il a perdu le contrôle de son bolide sur le sol mouillé. Sa Formule 1 est allée percuter une dépanneuse en train de dégager un autre pilote accidenté plus tôt. Après avoir passé 9 mois dans le coma, Bianchi est finalement mort de ses blessures, et la Formule 1 a perdu l’une de ses étoiles.
Et on n’a même pas parlé des sports les plus dangereux au monde.