En tant que mangeur occasionnel de viande il m’arrive de m’interroger sur façon dont ce steak savoureux est arrivé dans mon assiette, parce que la société évolue et avec elle certains sujets sensibles dont on découvre parfois l’envers du décor, ce qui est le cas avec des vidéos horribles d’abattoirs dans lesquels on peut voir comment sont traités les animaux. Du coup, on a décidé de vous parler de certaines des pires pratiques d’élevages intensifs, afin de vous faire manger du poireau pendant les trois prochaines semaines et qui sait, vous sensibiliser un peu plus sur le sujet.
L'épédonculation des crevettes
Les élevages intensifs de crevettes ont la belle vie parce que le produit est très demandé et consommé, ce qui fait qu’on doit évidemment répondre à cette demande. Afin de booster la reproduction de ces mignonnes petites bêtes les éleveurs ont recours à une méthode particulièrement horrible : l’épédonculation. Ça consiste à l’arrachement des yeux des femelles pour qu’elles soient plus fertiles, ce qui est d’autant plus atroce qu’on sait que les crustacés ressentent la douleur.
La canonisation des poulets
Dans un élevage de poulet de la Mayenne les conditions de vie des animaux sont absolument infâmes : on les bourre de produits pour accélérer leur croissance, ce qui fait que plusieurs d’entre eux boitent et subissent des malformations et certains meurent, car ils ne peuvent pas atteindre les abreuvoirs. Mais dans cette usine, on utilise également un « canon à poulet », sorte de tube qui projette les animaux vivants dans les caisses de transport qui les emmèneront à l’abattoir, une pratique particulièrement inhumaine.
La castration à vif des cochons
L’élevage des cochons en France est la source d’un nombre important d’actes de cruauté : on les castre à vif sans anesthésie, on leur coupe la queue, on leur arrache les dents ou on les lime, on les prive de l’extérieur et on les entasse dans des espaces trop étroits pour leur nombre ce qui fait qu’ils se mutilent en se croisant. On compte près de 20% des cochons d’élevages qui meurent avant d’aller à l’abattoir à cause de leurs conditions de vie.
Les derniers instants des poulets
Après une courte vie de souffrances et d’enfermement, les poulets sont emmenés à l’abattage qui peut prendre plusieurs formes, leurs derniers instants consistent à être enchainés la tête à l’envers et étourdis avant qu’on leur coupe la tête. Pour les étourdir, il existe plusieurs solutions : on les électrocute par la tête, on les gaze au CO2 ou on leur plonge la tête dans des bassines d’eau électrifiées. Une fois qu’ils sont « choqués » on les décapite rapidement.
L'isolement et l'anémie des veaux
Juste après leur naissance, on enlève les veaux à leur mère pour les emmener dans des enclos individuels où ils n’ont pas la place pour bouger. L’idée est de les garder au sol afin que leurs muscles restent tendres et on leur donne à manger des aliments presque dénués de fer, ce qui provoque de l’anémie chez beaucoup d’entre eux. Vu qu’on les tue en très bas âge, certains n’ont pas réellement appris à marcher correctement, ce que le manque d’énergie n’aide pas à améliorer et la plupart peinent à se déplacer quand on les emmène à l’abattoir.
L'écornage des vaches et des boeufs
Dans l’élevage bovin il faut essayer de limiter les blessures que peuvent se donner les animaux eux-mêmes, vu qu’ils sont parqués souvent dans des espaces trop petits, ils ont tendance à s’entailler entre eux avec leurs cornes, c’est pour ça qu’on les découpe, tout simplement. Dans certains élevages, on leur coupe également la queue à la cisaille sans anesthésie pour leur éviter de se fouetter entre eux. Leur donner plus d’espace, ce serait évidemment trop chiant.
L'élevage intensif de poissons, souvent oublié du grand public
Si la souffrance des animaux terrestres est de plus en plus médiatisée et sensibilisée celles des animaux marins reste globalement moins visible. Pourtant, certains élevages comportent des horreurs tout aussi atroces que ceux d’animaux terrestres, comme ceux relevés dans un élevage américain de saumons : violences, jets de poissons au sol pour les tuer, entailles dans les nageoires pour l’identification, agonie des poissons non sélectionnés dans des bacs sans eau où ils sont écrasés par le poids de leurs congénères, surpopulation des bassins, cannibalisme, stress…
Le sort des poussins jugés "impropres à la consommation" d'une usine de Brest
En 2016 avait lieu le procès d’une usine de Brest après la diffusion de vidéos compromettantes. On asphyxiait les poussins juste après leur naissance en les entassant dans de gros sacs sans oxygène ou on les jetait vivant dans des gros broyeurs. Ces techniques interdites étaient favorisées parce que moins coûteuses que les autres et les poussins étouffés dans des sacs pouvaient être revendus à des éleveurs de rapaces alors que ceux réduits en bouillie étaient mélangés à du fumier. Ce sort concernait les poussins jugés impropres au développement, dans cette usine certaines estimations allaient jusqu’à 50 000 poussins par jour tués dans ces conditions dès la naissance.
Le gavage des oies (et le meurtre pur et simple des canetons femelles)
Rien qu’en 2020 on comptait près de 41 millions de naissances de canetons utilisés pour la fabrication de foie gras. Enfin quand on dit « utilisés » c’est vite dit : on tue dès le premier jour de leur vie les femelles vu qu’elles ne sont pas exploitées dans la production de foie gras. Pour les mâles, on leur broie le bec et on les envoie en élevage où on les gave deux à trois fois par jour pendant 14 jours. La puissance des pompes utilisées pour le gavage provoque des maux terribles aux animaux : leur foie atteint rapidement dix fois la taille normale et ils souffrent d’hyperventilation tout en développant bien souvent des maladies du foie.
L'utilisation intensive de médicaments
Avec les conditions de vie infâmes qu’on fait subir aux animaux, ils développent facilement de nombreuses maladies et du stress qu’on essaie de corriger en leur administrant des drogues et des médicaments. Ils passent leur existence entre souffrance et traitements avant de rejoindre nos assiettes où la viande contient encore des antibiotiques et des traces de médicaments divers.
Si vous voulez changer un peu votre consommation de viande vous pouvez aller les alternatives vegan aux pratiques qui maltraitent les animaux et carrément les raisons d’arrêter de manger de la viande.
Sources : L214 (1, 2, 3), 30 Millions d’amis, Mr Mondialisation, L’obs.