Comme je n’ai jamais su faire de choix, je vous ai demandé de m’aider à décider quelle viennoiserie j’allais prendre. Je vais pas vous cacher que les gens dans la queue ont un peu fait la gueule le temps que j’aie vos réponses, mais je voulais être sûr de ne pas me tromper.
Le pain au chocolat
Pas trop de surprise ici, puisqu’il est de notoriété publique que le pain au chocolat est le véritable numéro 10 de la gastronomie française. C’est donc normal qu’il se classe premier avec une avance considérable sur son principal poursuivant.
Le croissant
Si le pain au chocolat est Batman, alors le croissant est Robin : moins stylé et moins riche, mais toujours prêt à sauver la veuve et l’orphelin, et secrètement amoureux de son acolyte chocolaté. Cette métaphore est la meilleure que j’ai trouvée, ne me jugez pas.
La chocolatine
Voilà qui devrait mettre un terme au débat, puisqu’elle prend presque deux fois moins de place que sa némésis dans le cœur des topiteurs.
La chouquette
Difficile d’écrire ce mot au singulier, tant la force de la chouquette vient de son nombre. N’avoir qu’une seule chouquette à manger est un motif de suicide acceptable. Mais heureusement, elles savent que l’union fait la force et c’est pour cela qu’elles sont si nombreuses qu’elles pourraient renverser une dictature pour y installer une démocratie égalitaire et durable.
Le chausson aux pommes
Prétexte idéal pour manger avec plaisir un fruit et légume par jour. Il vous suffit alors d’en manger 5 pour avoir une alimentation équilibrée.
Le pain suisse
Stupeur à la rédac. Incompréhensible que vous ayez donné la sixième position à ce pain de larmes fourré à la tristesse, et dont même la photo Wikipédia donne envie de se lancer dans une grève de la faim durable avant de se pendre à un portemanteau.
Le cannelé
Bande d’alcoolos. Tout le monde sait que vous allez en réalité à la boulangerie pour vous mettre une cuite. On est pas dupes.
Le pain aux raisins
On salue le travail. Plus qu’une viennoiserie, le pain aux raisins est une oeuvre d’art, qui se voit gratifiée d’un 10/10 mérité en esthétique, et pas loin de la note maximale en goût également. Bravo.
La boule de Berlin
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il ne s’agit pas d’un germanophone chauve qui met les participants d’un célèbre jeu télévisé en prison, mais bien d’un petit beignet, véritable explosion de saveurs.
La brioche
Classique, la brioche est la boîte à outils du petit-déjeuner, capable de s’accommoder à toute forme de garniture avec flegme et élégance. Travailleuse de l’ombre, sa valeur est enfin reconnue.
Bon bah je vais tout prendre en fait.