L’hyperactivité est un trouble spécifique qui s’insère dans une dénomination plus large, les TDA, ou troubles déficitaires de l’attention. Leurs symptômes touchent pas mal d’enfants, mais pas autant que les parents souhaiteraient l’entendre. Détectés avant 7 ans, ils mettent en danger l’intégration scolaire et sociale de l’enfant et épuisent les parents, donnant l’impression que leur gosse est absolument incontrôlable. Heureusement, ce n’est pas non plus une fatalité.
5 à 7% de la population sont touchés par des troubles déficitaires de l'attention
D’après la plupart des études menées sur le sujet. Ca fait pas mal de monde, mais pas non plus suffisamment pour que tous les parents autour de vous qui vous expliquent que leur gosse est hyperactif aient raison. De toute façon, la seule manière d’établir un diagnostic est de consulter un pédopsychiatre qui vérifiera si l’enfant souffre vraiment d’un trouble de l’attention ; cette détection doit concerner des symptômes survenus avant les 7 ans et étalés sur plus de 6 mois.
Ce trouble est en très grande partie héréditaire
Si vous vous demandiez comment déshériter vos enfants, sachez qu’au niveau des gènes, c’est mort. Les études prouvent que le trouble provient à 75% de la génétique. Les autres causes complémentaires sont généralement environnementales. L’exposition à des neurotoxiques pendant la grossesse ou encore l’irruption de lésions au cerveau après un accident peuvent être à l’origine d’un TDA.
En réalité, cela consiste en un sous-développement du cortex préfrontal
Hyperactivité et TDA se manifestent par des problèmes de connexion entre les neurotransmetteurs et les synapses dans le cortex préfrontal, où se situe la capacité d’attention.
Ce trouble touche à 75% des garçons
Sans que l’on sache pourquoi. Une des pistes avancée est un biais statistique genré ; les parents seraient plus à même de s’inquiéter de l’hyperactivité de leur petit garçon que de leur petite fille. L’explication génétique n’est pas totalement écartée non plus.
Il existe trois types de troubles de l'attention
Le type Inattentif, le type hyper-actif impulsif, et le combiné des deux, le plus souvent rencontré. Dans le premier cas, l’enfant a du mal à mener des travaux jusqu’au bout, à se concentrer en longueur, à lire, à mémoriser, il perd des choses et s’organise mal. Dans le deuxième cas, le petit ne tient pas en place, veut toujours aller plus vite, parle en continu, déteste rester assis, etc. Dans le troisième cas, il combine un peu tout ça.
Le trouble atteint aussi les fonctions de mémorisation
Ce qui est très très très ennuyeux pour avoir une scolarité normale. Il faut être attentif à ces difficultés. D’ailleurs, en l’absence d’hyperactivité, le trouble déficitaire de l’attention n’est pas souvent détecté. On prendra les enfants atteints, souvent des petites filles, pour des petites mignonnes un peu dans la lune alors qu’en réalité ils s’exposent à des difficultés scolaires.
Un corollaire de l'hyperactivité, c'est l'épuisement
Les enfants souffrent à la fois de somnolence diurne et de difficultés à s’endormir le soir. Résultat, ils sont totale fracasse et arrivent encore moins à se canaliser. Ces troubles du sommeil doivent donner l’alarme. Au cas, où on a pour vous quelques conseils pour aider votre enfant à mieux dormir.
Un autre corollaire, c'est la destruction de la confiance en soi
A force de se faire engueuler h24 genre « tu fais n’importe quoi » « tu bosses pas ! » « tu fous le bordel », « tu es méchant ! » les gosses ont une image d’eux-mêmes totalement horribles et d’autant plus injuste qu’ils ne sont pas responsables de leurs impulsions. C’est un des travaux sur lesquels il faut se pencher quand on soigne un enfant souffrant de TDA, notamment avec hyperactivité.
Cela se soigne
Il existe des traitements, des accompagnements psy et de la médication. Pas simplement la Ritaline, qui prouve quand même souvent son efficacité mais dont les effets secondaires, selon les cas, peuvent être contreproductifs. Le mieux est vraiment de s’adresser à un psy.
C'est un trouble qui peut se guérir tout seul
50% des enfants touchés guérissent d’eux-mêmes une fois adultes. Pour les autres, avec ou sans traitement, la connaissance de soi et de son trouble est souvent suffisante pour réussir à s’intégrer parfaitement dans la société.
Et il n’y a pas toujours de corollaire avec le génie ou la capacité créative. Ce trouble peut être une force, mais pas toujours.