« Il-est-venu–le-temps-du-parrain-idéaaaaaal », sur l’air du Temps des cathédrales, mais maintenant qu’on vous a mis la chanson dans la tête pour l’éternité, on vous doit bien quelques conseils pour choisir le bon.
Ce n'est pas votre amant.
Non, vraiment, croyez-nous, c’est mieux, no zob in parrainage, c’est la base.
Il a un travail utile.
Entendez par là un travail utile pour vous, ou plutôt votre bébé. Par exemple : salarié dans une grosse boîte avec un très bon comité d’entreprise, accès à des tarifs réduits pour les parcs d’attraction ou aux loges de Louane pour son prochain concert en 2057.
Vous ne l'avez pas rencontré hier.
On n’est pas toujours obligés de tenir nos promesses de bourré.e.s, surtout quand on les a faites à un type qu’on a rencontré la veille dans un bar qui sentait la bière et l’urine. En matière de parrain, il y a un minimum syndical d’ancienneté, 6 mois d’amitié sur Facebook, à peu près.
Il a une chambre d'amis.
Sinon, où il va mettre l’enfant que vous lui laisserez de temps en temps le week-end pour faire la fête et une grasse matinée, hein, où ?
Il est du matin.
Ça ne le dérange pas de s’occuper d’un enfant à 7h vu qu il est déjà levé. Et comme on dit : « tant que ça fait plaisir et que ça débarrasse. »
Il sait faire l'alphabet en rotant.
C’est primordial, la transmission, dans une relation parrain-filleul.e.
Il n'a pas encore d'enfant.
Du coup il n’est pas encore tout à fait blasé, et a encore de la patience et du budget disponible pour s’occuper du vôtre.
Ou alors il n'a pas trop d'enfants.
Après tout, s’il en a quelques uns, ça veut dire qu’il sait s’y prendre et c’est rassurant. Mais trop d’enfants, non. Il n’en peut déjà plus des siens, qu’est-ce qu’il va s’amuser à en récupérer un autre pour le week-end ou les vacances.
Il n'a pas déjà 17 filleul.e.s
Si dans votre groupe de potes vous êtes un des derniers couples à avoir un enfant, il y a des chances pour que tous les parrains les plus cools soient déjà pris. Ça ne veut pas dire qu’il ne reste que les moisis, mais tout de même attention à ne pas vous précipiter les yeux fermés vers celui qui a déjà une portée de filleul.e.s, le vôtre risque de se noyer dans la masse.
Il représente beaucoup pour vous.
Et là on est sérieux, pour une fois. Ce mec-là, c’est plus qu’un frère, un beau-frère ou un pote : c’est la personne que vous souhaitez à votre môme d’avoir toujours dans la vie.
Pleurez pas comme ça, ça vous fait les yeux rouges et tout bouffis. Et allez plutôt dire à votre parrain ou à celui de votre môme combien vous l’aimez. Et puis si vous l’aimez tant que ça, on a même les cadeaux à faire à sa marraine. Transmettez à votre gosse.