On vit et, tout au long de notre chemin de souffrance, on est en permanence menacé d’extinction par plein de choses. Dont nous, d’ailleurs, et pas uniquement parce qu’on est suicidaire mais parce que nous pouvons à tout moment développer des syndromes qui non seulement font peur, mais font aussi super chier.
Le syndrome du salon de coiffure
Tu vas chez le coiffeur. On te fait un shampoing. On t’assied tête en arrière glissée dans un genre de lavabo évasé. Et là BOUM ! Pression sur le cou, carotide compressée et AVC ischémique immédiat. Oui, c’est bien ça : tu meurs. C’est ça que tu cherchais à savoir.
Rassurons-nous : c’est très rare.
Le syndrome de Stendhal
Un jour, Stendhal était à Florence. Et là, c’était trop, beaucoup trop de beauté. Vague étourdissante, début de malaise, il a dû s’asseoir sur un banc. Depuis, le syndrome a été repris à leur compte par un certain nombre de chercheurs, bien que sa pertinence soit débattue. Toujours est-il que les touristes soumis à l’admiration d’une quantité importante d’oeuvres d’art sont plus enclins à faire un malaise.
Le syndrome indien
Les occidentaux partent en Inde. Et là, ils deviennent fous. A tel point que de très sérieux psychiatres se sont penchés sur la question afin de déterminer si l’Inde attirait les fous ou si elle rendait les gens fous. Des occidentaux viennent faire du tourisme et restent, se perdent, se mettent à fumer et à se piquer ou tout simplement à perdre le contact avec la réalité et à nourrir des délires mystiques qui les conduisent à gâcher leur vie.
Le syndrome du nez vide
En gros, tu te fais opérer du nez pour l’esthétique ou la réparation et là, badaboum, on t’enlève trop de tissus producteurs de mucus. Et c’est l’enfer qui démarre : on n’arrive plus à respirer, l’air ne passe plus bien, on dort mal (apnée du sommeil et tout le toutim) à cause d’une obstruction paradoxale des cloisons. Une seule solution : l’opération.
Le syndrome de l'accent étranger
50 cas ont été recensés de ce syndrome en 60 ans. En gros, on se prend un gros coup sur la tête ou on fait un AVC et, tout à coup, on se met à parler sa langue avec un drôle d’accent. Allez savoir pourquoi, on ne sait pas très bien. Il arrive également que le comportement de la personne qui est atteinte du syndrome change, celle-ci cherchant à faire coïncider son nouvel accent avec sa personnalité.
Le Locked in syndrome
Vous avez vu Le scaphandre et la papillon ? Alors vous savez. Suite à un accident, on se retrouve totalement conscient de tout, capable d’entendre et de voir, mais incapable de parler ou de bouger. On est donc enfermé en soi, sans capacité d’en sortir ou de communiquer facilement. Un véritable enfer.
Le syndrome des jambes sans repos
On ignore les causes de ce syndrome (probablement une carence en fer avec un fort ancrage génétique), mais il consiste à ne pas pouvoir se reposer sans avoir envie de bouger tout le temps les jambes. Le sujet est donc assis ou allongé et ne supporte pas d’être simplement assis ou allongé : il a besoin par tous les moyens de s’agiter dans tous les sens. Et son repos en est donc fatalement amoindri.
Le syndrome de Paris
Les touristes asiatiques (notammment japonais) arrivent à Paris et se rendent compte que la capitale de la France n’est pas semblable à ce qu’en montrent Amélie Poulain et Ratatouille. Et là, c’est le choc : entre les bruits, l’épuisement, le décalage culturel et la déception, certains sont atteints du syndrome de Paris, c’est-à-dire évanouissements, malaises, bouffées délirantes et impressions de persécution, perte de contact avec la réalité… C’est rare, mais ça arrive.
Le syndrome de la main étrangère
Après un AVC, en raison d’une tumeur ou d’une opération chirurgicale, voilà ce qu’il se passe : une main (ou un autre membre) semble agir comme bon lui semble et sans que le propriétaire de la main puisse décider de ses actions. Le syndrome est également appelé « syndrome du Docteur Folamour », lequel n’arrivait pas, une fois passé aux Etats-Unis, à contrôler ses pulsions de salut nazi.
L'hypertrichose
Un petit problème de fabrication de poils, pour faire simple. Une photo explique assez bien le problème.
Pourvu que ça ne nous tombe pas dessus.