La « mission pour la sauvegarde du patrimoine » : non, ce n’est pas le titre du dernier Avengers, mais bien ce qui a été confié à Stéphane Bern par Emmanuel Macron en 2017. Soutenue par le ministère de la Culture, la fondation du Patrimoine et la Française des jeux, l’objectif est d’identifier le patrimoine en péril, puis de trouver de nouvelles sources de financement pour le restaurer. Pour l’année 2022, 18 sites ont été sélectionnés et annoncés lundi 14 mars. En attendant la mise à disposition des tickets, en septembre, on vous laisse patienter en découvrant quels sont ces 18 sites qui seront aidés.

Le parc des Sources de Vichy (Allier) - Auvergne-Rhône-Alpes

Le parc des Sources, en plein cœur du centre-ville de Vichy, permet de relier le hall des Sources à l’Opéra. Sa construction remonte à 1812, et aurait été suggérée par… La mère de Napoléon Ier. Oui, oui. En effet, Maria Letizia Bonaparte part en cure à Vichy en 1799, tombe amoureuse de la ville, mais constate qu’il manque quelques espaces pour se balader : elle demande donc à son fils d’agir. Et voilà, aussitôt dit, aussitôt fait (enfin, presque) !

L'église Notre-Dame du prieuré de La Charité-sur-Loire (Nièvre) - Bourgogne-Franche-Comté

Ce monastère bénédictin est fondé en 1059, à l’initiative de l’ordre de Cluny. Rapidement, l’abbaye (aussi appelée « Fille aînée de Cluny ») devient une étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. La Charité-sur-Loire porte bien son nom : dès le XIe siècle, de nombreux pauvres et pèlerins sollicite sa… charité !

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Yann Gwilhoù

L'ancienne colonie pénitentiaire de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan) - Bretagne

Ce site, implanté sur les hauteurs de Palais, est un emblème de l’histoire de Belle-Ile. À partir de la moitié du XIXe siècle : c’est une prison politique. En 1880, elle devient un lieu de détention pour mineurs. Les prisonniers apprennent notamment les métiers de la mer. Finalement, l’établissement est fermé en 1977. Le projet est, désormais, de convertir ces 1000 m² en lieu culturel.

La maison des Alix de Gien (Loiret) - Centre-Val de Loire

Édifiée au XVIe siècle, la maison est l’un des seuls bâtiments à avoir survécu à un important bombardement de la commune du Val de Loire, durant la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi et tout simplement la plus vieille maison de tout Gien.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Ji-Elle

Château de Quenza (Corse-du-Sud) - Corse

Contrairement à bon nombre des sites sélectionnés, le château de Quenza est relativement récent. Il a été bâti dans les années 1920-1930 par un natif de la commune : Sébastien Colonna Cesari, consul général de France à Florence. Ce Palazzo bien stylé est unique en Corse, par ses proportions et sa situation (petite vue sur les aiguilles de Bavella, oklm).

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : PATRIMONIU

Le premier château des Princes de Salm à Senones (Vosges) - Grand Est

Seul site lorrain sélectionné : le premier château des princes de Salm a été construit en 1754. Aussi appelé « hôtel de Bilistein », c’est Nicolas Léopold qui en est à l’origine. Jusqu’en 1775, il est habité par les princes. Ensuite, ils regagnent le deuxième château, construit par le Prince Louis-Charles-Othon. C’est alors l’intendant de la principauté qui y prend place : Nicolas-François Bilistein. En 1994, le bâtiment est ravagé par les flammes. Menacé de disparition depuis, la commune de Senones a pour objectif de le restaurer pour dynamiser la ville.

Bien content d’avoir été retenu, le maire a même émit l’idée de donner le titre de prince de Salm à Stephane Bern… Pour rigoler ! Ahahahahah mais quel farceur ce bon Jean-Luc Bévérina !

La maison Schwarz-Bart dite La Souvenance Goyave - Guadeloupe

En plus d’être une très jolie petite (grande) maison, la villa « La Souvenance » est aussi et surtout un lieu de mémoire. En effet, André Scwarz-Bart, écrivain, résistant, fils de déporté, et décoré du prix Goncourt en 1959, y a vécu avec Simone, sa femme. Le couple d’écrivains a d’ailleurs co-écrit des ouvrages comme un plat de porc aux bananes vertes. Le bâtiment à l’architecture coloniale est désormais menacé, notamment par les violentes pluies et ouragans qui pourraient bien finir par avoir raison d’elle. Sélectionnée au loto du patrimoine, le projet est dorénavant d’assurer sa pérennité.

Le village de l'Acarouany à Mana - Guyane

C’est la sœur Anne-Marie Javouhey qui a fondé ce village guyanais en 1833, pour y accueillir et y soigner des personnes touchées par la lèpre. Jusqu’en 1979, les malades s’y rendent : le village représente ainsi la toute dernière léproserie de France. De 1986 à 1992, il est transformé en camp de réfugiés et devient le plus grand de Guyane. Depuis 1999, c’est un lieu d’habitat spontané. L’objectif de la réhabilitation et de susciter un nouvel an pour ce site.

Le chevalement miniers du 9-9 bis à Oignies (Pas-de-Calais) - Hauts-de-France

Le site d’extraction de charbon a été fondé en 1852 par la Compagnie des mines de Dourges. Après 138 ans d’activité, il a été le dernier bassin minier du bassin à fermer ses portes en 1990, mettant ainsi fin à 270 ans d’exploitation dans la région. Le carreau de fosse 9-9 bis est l’un des cinq sites de la mémoire minière. C’est ici qu’au milieu du XIXe siècle l’ingénieur foreur Georges Mulot a découvert le charbon dans le Pas-de-Calais.

L'église Saint-Louis à Villemomble (Seine-Saint-Denis) - Île-de-France

La construction de l’église a débuté en 1901, mais ne sera achevée que 57 ans plus tard, faute de moyen. Pensée par l’architecte Georges Dumont, elle est faite des matériaux nouveaux du début XXe siècle : la fonte et le fer. On y trouve aussi plusieurs baies vitrées. Aujourd’hui, le bâtiment a besoin d’être restauré, notamment à cause de l’état des bétons du clocher. D’ailleurs, la commune espère obtenir un classement pour ce clocher. Notez qu’à l’exception de la Chapelle Saint-Genest, le reste du monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1996.

L'ancienne usine sucrière de Pierrefonds à Saint-Pierre - Île de La Réunion

Construite au XIXe siècle et définitivement fermée en 1970, l’usine ne cesse, depuis, de se détériorer, notamment à cause des nombreuses intempéries. Le site, témoin de l’histoire de l’activité cannière et sucrière de l’île, est inscrit à la protection au titre des monuments historiques. Même si l’accès y est interdit, les instructions sont nombreuses. Les travaux de requalification et reconstruction ont donc pour objectif premier de sécuriser le lieu, sur lequel la présence d’amiante a été constatée.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Le cinéma Atlas aux Anses d'Arlet - Martinique

Le cinéma Atlas des Anses d’Arlet est la seule salle de cinéma du sud de la Martinique. Ouvert en 1905, cette petite salle de 88 places a accueilli son public sans interruption jusqu’en 2013 (soit, 108 ans). Fermé brièvement, les autorités locales ont rapidement procédé à sa réouverture en 2015. Depuis, le Festival de Film des Anses d’Arlet est l’un des plus gros rendez-vous culturels de la ville. Le projet est désormais de le rénover.

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L'ancienne usine sucrière de Hajangoua à Dembéni - Mayotte

Autre vestige de l’histoire sucrière des îles : ce domaine de 702 hectares, édifié en 1870 à Hajangoua, il est l’un des plus anciens de Mayotte. Aujourd’hui délabrée, l’usine présentait autrefois un ensemble de trois chaudières, un moteur à vapeur, trois cheminées, ou encore des hydroextracteurs. Le lieu a été abandonné en 1898 par ses propriétaires, après le passage d’un cyclone, puis revendu en 1902. Aux alentours, la cocoteraie de 1952 a désormais été remplacée par une plantation de bananes.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

L'ancienne église et infirmerie vétérinaire du Haras du Pin (Orne) - Normandie

Surnommé le « Versailles du cheval », le site, étroitement lié à la culture équine et équestre de Normandie, a été construit entre 1715 et 1736 sur ordre de Louis XIV et Colbert. Rien que ça. Il est aussi l’un des plus anciens haras nationaux, et accueille de nombreuses compétitions, comme les futurs championnats du monde d’attelage en 2023 et 2024. Sur ce petit ensemble de bâtiment de seulement 16 000 m2, certaines constructions, comme l’église du Vieux-Pin, ont besoin d’être restauré.

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Il n'a pas souffert, promis

Le théâtre à l'italienne de Guéret (Creuse) - Nouvelle-Aquitaine

Le théâtre à l’italienne de Guéret a été construit à partir de 1837, en épousant l’architecture et les décors typiques des salles de cette époque. Fermé en 1983, l’intérieur commence vraiment à se détériorer (contrairement à la façade, qui, elle, n’a pas trop bougé.) Protégé au titre des monuments historiques depuis janvier 2021, les travaux sont estimés à environ 4 millions d’euros, si l’on veut accueillir, de nouveau et d’ici à quelques années, des artistes et du public.

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Il n'a pas souffert, promis

La maison de l'Intendance du Jardin des Plantes à Montpellier (Hérault) - Occitanie

Le jardin des plantes de Montpellier est le plus vieux de France puisqu’il a été fondé en… 1593, sur demande d’Henri IV ! Depuis sa création, il est doté d’une Intendance : une petite bâtisse de 1000 m2, qui avait pour fonction d’héberger, comme son nom l’indique, l’Intendant. En 1815, le Rectorat de l’université de Montpellier s’y est installé, puis a récemment été réaffecté à l’université de la ville par l’État.

Porte Beucheresse à Laval (Mayenne) - Pays de la Loire

La porte Beucheresse est la seule porte lavalloise à avoir survécu. Elle est aussi l’un des vestiges des remparts, érigés au XIIIe siècle, les mieux conservés. Petit fait anecdotique : le peintre Henri Rousseau (aussi appelé « le douanier rousseau ». Mais ouiiiii… comme dans la chanson ! « Comme dans les tableauuuux du Douanier Rousseauuuuu »… Cadeau, vous l’aurez dans la tête au moins jusqu’à demain.) est né dans la tour de droite en 1844 et y a vécu pendant son enfance. Truc de ouf. La porte est classée monument historique depuis 1931.

Le Castellas de Roquemartine à Eyguières (Bouches-du-Rhône) - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Le Castellas de Roquemartine est un château datant des XII et XIIIe siècle, situé au cœur du massif des Alpilles. Aussi appelé « château de la Reine Jeanne », il était autrefois un point de passage essentiel entre Avignon et l’Étang de Berre. Le « castrum » était composé d’une forteresse et d’une église, entourées par une double enceinte de remparts, complété d’un pigeonnier, une bergerie, un moulin à vent et un moulin à eau. Au début du XVIIe siècle, le Castellas est délaissé au profit du nouveau château de Roquemartine, bâti en plaine. En 1870, il est endommagé par des tirs d’artillerie. Aujourd’hui à l’état de ruines, le loto du patrimoine devrait permettre sa restauration et sa réouverture au public d’ici à 2023.

Bon, voilà, vous connaissez désormais la liste des lieux sélectionnés par le loto du patrimoine. Cool. Mais il y a peut-être un peu plus important… Réfléchissez bien… Qu’est ce qu’il y a au cinéma en ce moment ? Oui. Batman. Qui est-ce que qui est responsable de sauver tous ces beaux endroits ? Stephane Bern. Vous voyez où je veux en venir ? NON ???? Punaise, mais suivez un peu, merde !! C’est une preuve de plus que Stephane Bern EST Batman !