Quand on aime, on compte parfois quand même parce que sinon c’est coton de savoir quand on divorce à qui était ce joli buffet et si cette chaise achetée ensemble à crédit doit revenir à l’un ou à l’autre, enfin vous voyez en plus un divorce ça peut arriver vite parce que les tromperies, c’est mal, et ça détruit le coeur.
Frédégonde
Chilpéric n’avait pas simplement un nom de merde : ce fils de Clovis, roi du royaume de Soissons, était mariée à une bobonne gentille intitulée Audovère et qui avait une servante nommée Frédégonde. Or, alors que Chilpéric guerroyait gentiment, la pauvre Audovère s’est retrouvée à donner naissance à une fille et à la faire baptiser : las ! La marraine attitrée ne s’est pas présentée à la cérémonie. Pour faire vite, Frédégonde a convaincu la reine de s’autonommer marraine. Sauf qu’à l’époque, une mère n’avait pas le droit d’être aussi la marraine de sa fille, et il était prohibé à tout homme de coucher avec la marraine de son enfant. Bref : en deux deux voilà Audovère débarquée et Frédégonde dans le lit du roi.
Bref, voilà que Chilpéric doit se remarier et que personne, à l’époque, ne semble s’indigner de devoir changer de nom pour s’appeler Chilpéric. Et voilà qu’il lorgne sur la soeur bien cheum de Brunehaut, femme de son frère et donc reine d’un royaume voisin. Le mariage est célébré, puis ladite soeur est retrouvée étranglée dans le lit conjugal. Pendant ce temps-là, Frédégonde sifflote : dacodac, dit Chilperic avant de se marier avec Frédégonde qui commence à faire un peu flipper. Mais Brunehaut convainc son mari de venger sa soeur et alors là c’est la guerre. Des morts de partout, le bordel, je vous passe tous les détails parce que ça dure 40 ans et que Frédégonde va en gros faire tuer ABSOLUMENT tout le monde, la jalousie ayant laissé place à une soif de pouvoir étrange.
Isabelle de France
Isabelle de France se marie à 12 ans (autres temps, autres moeurs, on était en 1308) à Edouard II d’Angleterre. Le seul hic, c’est que Doudou est un peu porté sur la bite et traîne pas mal avec le comte de Cornouailles. Quand ledit comte meurt, Edouard se retrouve un nouveau bon ami, Hugues Despenser, qui aurait dû y despenser à deux fois avant de se lancer dans l’aventure parce que Isabelle voit rouge. Elle retourne en France avec son honneur bafoué et en revient avec des mercenaires et un amant. Hugues est refroidi et Edouard II envoyé en cabane. Et, inaugurant une tradition de la savonnette, elle envoie quelques hommes enfoncer dans l’anus de son ancien roi de mari un tisonnier rougi de feu. Peut-être un peu excessif, tout ça.
Cleonyme, le vieux noble qui avait eu le malheur de s'enticher de Chilonis
Un vieux noble avait réussit le coup de sa vie en épousant Chilonis, une jeune et belle noble de Sparte. Sauf que vivre avec un vieux, c’est souvent chiant, surtout que les chiffres et les lettres, à l’époque, c’était en grec ancien. Bref, Chilonis décide que quitte à manquer de crever d’ennui, il vaudrait mieux crever tout court : elle tombe amoureuse de son petit neveu et regagne Sparte. Cléonymele prend mal : il réunit 25.000 soldats 2.000 cheveux et 25 éléphants et hop ça vous dit on va faire la fête à Sparte ? C’est la guerre, c’est la merde, et Chelidonis décide de ne pas se rendre. Elle installe un système reliant une corde à la porte et à son cou : si le vieux entre dans sa chambre, elle sera automatiquement pendue. Plutôt mourir que de regarder un énième épisode de Derrick.
François Ier
La Belle Ferronnière était la maîtresse de François Ier. Mais elle n’était pas seulement la maîtresse de François Ier, elle était surtout la maîtresse de pas mal de monde. Et François Ier n’en pouvait plus. On raconte, dès lors, que pour se venger des autres amants de la nana qui avait une santé de fer (vous voyez mes doigts comme ils bougent), il s’est autoadministré la syphilis afin de la refiler d’abord à sa meuf puis aux amants de celle-ci. Et il en est mort.
Madame de Montespan
Louis XIV était un chaud lapin, c’est pas mal documenté. Parmi les nanas qui défilaient dans son lit, on comptait la Montespan, mais celle-ci était un peu flétrie. Jalouse des autres maîtresses plus jeunes et plus belles du roi, elle a tenté le tout pour le tout : empoisonner le roi et ses maîtresses tout à trac. Cette affaire des poisons a déclenché un scandale tel que le roi a vu son pouvoir contesté. Montespan, elle, est entrée recdi au couvent.
Catoche de Médicis
On sait que Catoche déconnait assez peu avec le pouvoir et les usages. On sait moins qu’elle supportait très mal les amours d’Henri II et de Diane de Poitiers dont la beauté est encore vantée aujourd’hui même si niveau beauté à l’époque ils avaient de drôles de goûts. Toujours est-il que Catoche envisagea pendant un bon moment de la faire flinguer mais qu’elle voulut, avant ça, savoir ce que le bon roi lui trouvait. Elle fit creuser un trou dans la porte de la chambre royale pour observer ce qu’il s’y passait (malaise). Et sa conclusion fut simplement que Diane de Poitiers avait l’air de baiser mieux qu’elle. Du coup, elle renonça à toute forme de vengeance (même si, à la mort du roi, Catoche lui fit confisquer une partie de ses biens).
Darnley, second mari de Marie Stuart
Marie Stuart a enchaîné les maris. Le deuxième, Darnley, était aussi son cousin et un genre de BG de téléréalité bien de sa personne mais complètement con. Sauf qu’il n’était pas seulement con : il était aussi ultra jalmince. Persuadé que Marie Stuart couchait avec son prof de chant, il le fit assassiner en plein cours, alors que la Stuart était enceinte. On parle quand même de 56 coups de couteaux. Marie Stuart devait donc décider de le tuer, ce Darnley pénible, pour épouser un amiral du nom de Bothwell. On mit au point un petit stratagème consistant à étrangler le pauvre vieux.
Henri IV
Sur la fin de sa vie (il avait 56 ans), Henri IV rencontre Charlotte, qu’on appellera Chacha dans la suite de cette entrée déjà parce qu’elle avait 14 ans. Bon. Le Polanski à la barbe fleurie s’entiche tellement de la petite qu’il hésite même à l’épouser, mais renoncer au projet. Pour se la caler bien au chaud, il la marie à un de ses cousins ouvertement homo, pensant que, comme ça, il aurait une paix royale. Sauf que le cousin est jaloux et qu’il emmène Charlotte à Bruxelles.
Là, Henri demande aux Habsbourg de rendre Charlotte à la France. Ils refusent. Et Henri lève une armée de 3000 hommes pour envahir les Pays Bas. Mais Ravaillac passe par là.
La jalousie, c’est pour les faibles.
Sources : Histoire du jour bonjour, Paris Match, Savoir d’Histoire