Quand il s'agit d'évoquer l'intérêt du championnat portugais de football, celui qui menace notre Ligue 1 dans la hiérarchie européenne, il paraît difficile de ne pas faire appel à l'autorité en la matière : Nicolas Vilas est l'homme qui habille les retransmissions de Ma Chaine Sport de ses commentaires enthousiasmants, qui devient indispensable à l'Afterfoot sur RMC et qui fait vivre Blogolo, LE blog sur l'actualité du foot portugais dans son ensemble. Et au milieu de toutes ces activités, Nicolas Vilas nous a gentiment fait un Top pour vous inviter à partager sa passion, parce qu'en plus d'être talentueux, il est sympa ce Vilas.
- Parce que c’est un championnat avec de vraies locomotives
Comme tous les championnats « normaux, » la Liga est dominée par les deux, trois géants. Le FC Porto et le Benfica jouent les tracteurs. Le Sporting est derrière. C’est déjà le cas, après deux journées mais en Coupe d’Europe, il répond souvent présent. Une demie de C3 en2011/12. Entre autres… Et puis, il y a le pti nouveau sympa : Braga. Qui vient de sortir l’Udinese en playoff de C1. La présence récurrente de ces équipes permet au foot portugais de figurer devant la France au ranking UEFA. Le Portugais aime le train. - Parce qu’il y a de vrais classicos.
Au Portugal, classico s’écrit avec deux « S ». Et souvent ça saigne. Des rouges, des buts, un peu de bastons, des suspensions, des projectiles, des fumigènes… Les Porto – Benfica et els derbys de Lisbonne (Benfica – Sporting) attisent les passions. Parfois un peu trop. Le Portugais est gourmand. - Parce qu’ils aiment l’Europe
Que ce soit la millionnaire Ligue des champions ou la « petite » Ligue Europa, les clubs gueshs jouent toutes les compét à fond. Au-delà de l’importante manne financière que représentent ces compétitions pour les clubs portugais, c’est son exposition qui intéresse. La C3 rapporte relativement peu de façon directe. Mais elle permet de valoriser ses joueurs. Si l’Atletico a aligné 47M€ Falcao en 2011, c’est parce que le Colombien a tout démonté en Ligue Europa cette année-là… Pas sûr que la réciprocité soit vraie depuis quelques temps mais le Portugais aime l’Europe. - Parce qu’ils créent des stars
Le foot portugais n’a pas la dimension économique des plus gros championnats européens. Et il ne l’aura probablement jamais. La Liga portugaise est un championnat intermédiaire. Comme tel, elle n’attire pas les stars mais elle les crée. Qu’ils viennent d’Amérique du Sud, d’Afrique ou qu’ils soient déjà sur place, les meilleurs du championnat guesh quittent souvent le pays avec un nom pour un grand nom. David Luiz, Coentrão, Hulk… Le Portugais aime quand ça brille. - Parce que là-bas, ce sont encore les socios qui commandent
Le président d’un club portugais n’a jamais une totale liberté d’action. Il doit œuvrer en tenant compte des revendications et envies des socios. C’est un élu. Si Pinto da Costa règne en maitre à Porto, ailleurs, c’est parfois moins serein. Les élections des grands clubs sont des événements hyper médiatisés. Chaque candidat a son programme, son coach, ses joueurs. Ses promesses… Le Portugais ne paie pas toujours ses impôts mais il pense aux cotisations. - Parce que ça joue !
Ok, les stades portugais ne sont pas tous des bijoux mais pas mal de ceux qui y jouent sont des pépites. Le foot portugais a son style. Technique, tactique et physique sans être bourrin. Au Portugal, on aime les esthètes. Les Aimar, Lucho, Capel… Mais on kiffe aussi les virils. Boulahrouz vient faire concurrence à Ney Santos. Le Portugais est fier de son Figo mais il aime son Jorge Costa. - Parce que ça parle français
Près de vingt ans après Stéphane Paille, beaucoup de Français partent se relancer au Portugal. Vincent Sasso, Cédric Collet et David Fleurival au Beira-Mar, les jeunes Mangala et Vion à Porto, Romuald Peiser à l’Académica, Valentin Roberge et Salin au Maritimo, Ghilas au Moreirense… Quelques franco-portugais (Adrien, Ludovic). Et puis les nombreux autres francophones : Witsel, Soudani, Labyad, N’Diaye, Yero, Ba, Meyong… La Liga regorge de talents qui devraient être en L1. Certains ex de l’élite française y font carrément carrière : El Adoua, Douglão, Nivaldo, Hugo Leal… Le Portugais aime la France. - Parce qu’il y a des femmes
Avant chaque coup d’envoi, deux jolies hôtesses maillot collé au corps, short serré accompagnent l’entrée des joueurs. Oui, le Portugais est un peu macho. Les tribunes regorgent de supportrices. Souvent, les places sont gratos pour les femmes tos. Oui, le Portugais sait aussi être gentleman… - Parce que c’est sur Ma Chaîne Sport
Le foot portugais est diffusé, chaque weekend, sur MCS. Deux matches minimum. Et si t’es sur Numéricable, c’est même gratuit ! Le Portugais est malin. - (Bonus de la rédaction)Parce que Nicolas Vilas vous le dit
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