Bilal Hassani va tout péter à l’Eurovision. On le sait, on le sent. C’est donc notre nouveau poulain. Et il va gagner l’Eurovision, chose qu’on n’a pas fait depuis des millénaires.
Il fait déjà le buzz
On aura rarement autant entendu parler d’un candidat avant même qu’il soit le représentant officiel du pays à l’Eurovision. On compte même plus le nombre d’articles et reportages qu’on a vus sur Bilal Hassani. Maintenant on le connaît mieux que nos propres parents. Et pourtant on les connaît bien nos parents, comme si on les avait faits.
Rien que pour faire chier une poignée d'homophobes, on pourrait se mettre à voter aussi pour lui
Ok on peut pas voter pour son propre pays à l’Eurovision, mais on fera passer le mots à tous nos potes en Europe, et on est sûr qu’ils nous soutiendront. Bon, peut-être pas les Belges parce qu’ils ont encore les boules depuis la Coupe du Monde, mais les autres oui. Twelve points for France (ça veut dire « douze points décernés avec joie à la France, le meilleur pays du monde »).
Il a le public derrière lui
Il l’avait tellement derrière lui samedi dernier qu’il a pu gagner alors que le jury international ne l’avait pas trop soutenu. Il suffit d’aller faire un tour sur Facebook pour se rendre compte que ses supporters sont bien mobilisés. Avec un peu de chance, il fera le même effet au reste de l’Europe.
Sa chanson est nulle mais tout le monde la comprend
Des paroles simples, un peu de français, un peu d’anglais, et une histoire presque émouvante, c’est le combo parfait pour plaire à tous nos voisins. Oui, « presque », parce que niveau paroles ça reste quand même similaire à un devoir d’expression écrite rédigé par un gamin au collège, donc on va pas non plus se mettre à pleurer des torrents de larmes.
Il chante pas hyper bien mais il progresse beaucoup
On oublie toutes les polémiques pour se concentrer uniquement sur la technique vocale de Bilal Hassani. Eh ben, objectivement, c’est pas ouf. Mais, objectivement aussi, il y a eu un gros progrès entre son premier et son deuxième passage dans l’émission Destination Eurovision. Donc on peut imaginer qu’avec les profs qu’on va lui payer, il sera prêt pour tout défoncer en mai.
Il est assez original pour gagner
C’est bien connu, à l’Eurovision, et surtout depuis la victoire de Lordi en 2006, être original donne de bonnes chances de remporter le concours. Et avec ses cheveux longs blancs, ses sourcils noirs épais, son caractère bien trempé et ses chorégraphies de diva, ce bon vieux Bilal sait se démarquer. Alors pourquoi pas.
Il a battu Emmanuel Moire et Seemone dont il a intérêt à faire un truc bien
On a maté, et franchement Seemone elle avait une jolie chanson avec une jolie voix. Elue meilleure prestation par le jury international, elle s’est fait devancer par Bilal juste parce qu’il avait une communauté de fans. Et Emmanuel Moire aussi on le soutenait, parce que c’était le meilleur et qu’on a quand même sacrément envie de lui faire des bisous. Alors ok, on est bon joueurs, on accepte la victoire de Bilal, mais maintenant qu’il a gagné il faut qu’il aille au bout.
André Manoukian dans le jury a dit des trucs super sympa sur sa prestation
Un truc du genre : « Ce qui est fou, c’est que tu as ouvert un monde dans lequel il n’y avait qu’une chose de toute éternité : un acid trip qui sent le napalm au cœur d’Hanoï avec beaucoup d’honneur, des sentiments qu’on n’ose pas s’avouer, très Jane Austen tu vois.
C’est Guy Debord qui avait cette phrase sublime pour parler des abribus : « tut tut je monte je valibus » et donc ici, mais les gens chez eux aussi, tout le monde a eu l’impression que le temps se dilatait comme s’il allait accoucher d’un bébé dauphine solaire et contrapuntique. T’es un grand monsieur de la chanson »
On sait pas ce que ça veut dire mais ça l’air bien.
S'il a pas été élu par le jury, c'est parce que le jury avait peur de lui
ON VOUS EXPLIQUE : le jury international composé de 8 personnes n’avait aucun intérêt à choisir le meilleur candidat pour la France, parce que leur but c’est de nous marave la gueule le soir du vrai concours de l’Eurovision. Donc ils ont tous voté pour des candidats moins bons que Bilal, mais ils n’avaient pas prévu que le public voterait autant pour lui. ON A DÉJOUÉ LE COMPLOT INTERNATIONAL.
Parce que quand même, au bout d'un moment, il va bien falloir qu'on gagne
Statistiquement, chaque défaite des années précédentes nous rapproche de la victoire. Ça fait 41 ans qu’on paume comme des merdes, et on était dernier en 2014. C’est donc pour cette année. Et si on vous le dit c’est que c’est vrai, vous commencez à nous connaître. Israël a bien gagné avec une meuf qui imitait une poule…
Et il paraît que cette année on votera avec des pouces bleus, donc pourquoi pas. Allez Bilal.