Il y a quelques jours, le monde du cinéma perdait une de ses plus belles plumes musicales. Si ce nom ne vous dit rien, arrêtez tout de suite ce que vous êtes en train de faire et sortez les mouchoirs en soie.
L'Affaire Thomas Crown, de Norman Jewison
Quand on sait que le film est porté par deux gros poids lourd du cinéma en terme de capital charisme (Steve McQueen et Faye Dunaway s’il vous plaît), il a déjà de quoi se la péter. Mais son ADN c’est surtout son morceau phare, « The Windmills of your Mind », une composition inspirée de la symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur de Mozart. Résultat : un Oscar de gagné en 1969 et 1969 litres de larmes versés depuis.
Cléo de 5 à 7, d'Agnès Varda
« Belle, en pure perte, nue au cœur de l’hiver, je suis un corps avide sans toi »
100% frissons, 101% cafard.
Lola, de Jacques Demy
Pour son premier long-métrage, Jacques Demy choisit de faire appel au jeune Michel alors âgé de 28 ans, grand amoureux de jazz pour une collaboration qui marquera un duo iconique du cinéma. Un film dans lequel prend racine toute l’oeuvre de Demy et dans lequel Anouk Aimée est aussi renversante de talent que de beauté.
Peau d'Âne, de Jacques Demy
Ça n’a jamais été aussi agréable de suivre un tuto de pâtisserie qu’avec Catherine Deneuve en b2b avec Princesse Catherine Deneuve. Allez, dans les dents Mercotte.
Les Parapluies de Cherbourg, de Jacques Demy
Il est bon de rappeler que sans ce film et la musique qui l’a fait connaître, Cherbourg serait juste une triste ville pluvieuse tombée dans l’oubli. Palme d’or du Festival de Cannes en 1964, Les Parapluies de Cherbourg est un film révolutionnaire par son format, son sujet et le nombre de kilos de mouchoirs qu’il nous a fait utiliser. Si vous ne l’avez pas encore vu, c’est le moment ou jamais.
Un été 42, de Robert Mulligan
Toute la beauté du travail de Michel Legrand sur ce film, c’est le d’avoir su transformer un livre assez chaud sur les bords en une histoire sublimement langoureuse portée par de superbes harmonies piano/violon. Le plus admirable, c’est que la production du film lui a donné trois jours pour en écrire les douze minutes de musique. Court mais tellement intense.
Yentl, de Barbra Streisand
Quand j’ai vu ce film en cours de musique en CM2 je suis instantanément tombée amoureuse de Barbra Streisand. Des années après, je me rends compte qu’une fois de plus, Michel Legrand est à l’origine des plus beaux morceaux composés pour le cinéma donc s’il vous plaît ne me parlez pas de Deadpool 2 dans les commentaires.
Les Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy
Last but surtout not least, le plus célèbre des hymnes frenchy n’a pas pris une ride et c’est bien la première fois que les gémeaux ont une aussi bonne côte.
C’est l’heure de dire au revoir au plus grand des Michel.