Le premier épisode est enfin sorti et on a été en mesure de voir ce que proposait la première grosse cartouche de HBO pour l’année 2023, à savoir l’adaptation en série de l’un des jeux vidéo les plus cultes de ces dernières années. Sans tourner autour du pot on peut déjà dire que ce premier épisode était bien, et surtout qu’il était prometteur pour la suite, et on va vous dire pourquoi tout de suite.
Parce que le casting est très bon
Tous les gens qui avaient fait les jeux avaient leur préférence pour le casting et beaucoup ont un peu gueulé. Quoi qu’il en soit Pedro Pascal semble avoir complètement saisi le personnage de Joel, Gabriel Luna a même réussi à recopier la voix de son frère Tommy, Anna Torv fait une Tess plus coriace que jamais et tout ce monde là pourrait bien mener cette série vers des scènes cultes en terme de jeu (et il y en a). La grosse interrogation réside sur le personnage de Ellie interprété par Bella Ramsey qui n’a pas convaincu tout le monde dans le premier épisode, mais si elle a été castée, nul doute qu’elle est à la hauteur de ce rôle complexe.
Parce que l'univers est vraiment cool
Beaucoup ont probablement pensé que la série allait être un genre de Walking Dead 2.0 mais il n’en est rien. Alors oui, l’oeuvre partage bien des similitudes avec les autres films / jeux / comics sur les zombies mais The Last of us ne joue pas sur les mêmes codes. Les infectés ne sont pas des zombies et il y en a des très différents qui représentent des menaces bien variées. Les décors sont soignés et changeants vu que les personnages voyagent pas mal durant leur périple. Vous aurez de quoi être dépaysés n’en doutez pas.
Parce que l'histoire vous promet de belles surprises (pour les nouveaux venus comme pour les connaisseurs)
L’histoire n’est pas bien complexe en soit : un homme doit transporter une jeune fille d’un point A à un point B et il leur arrive tout plein de bricoles (je me garde bien de spoiler, même le premier épisode). Ceux qui ont fait le jeu pourront avoir un sentiment de « copié – collé » mais d’après les créateurs l’oeuvre nous réservera quelques surprises, comme la scène d’introduction sur un plateau télé complètement absente du jeu et qui est pourtant une ouverture géniale. Pour ceux qui n’y connaissent rien, sachez seulement que vous risquez fort de vous attacher aux personnages et qu’il y a des scènes mémorables en perspective.
Parce que c'est réalisé par Craig Mazin...
Là comme ça ça ne vous parle peut-être pas, mais c’est le monsieur qui était derrière le petit chef d’oeuvre Chernobyl qu’il avait réalisé avec brio et qui est clairement l’une des meilleures mini séries de tous les temps. Sans surprise l’image de sa nouvelle production sera tout aussi soignée, les décors magnifiques et la mise en scène réussie, comme le révèlent le premier épisode et les images de la suite qu’on peut voir dans la bande-annonce.
... Et par le créateur et scénariste du jeu original Neil Druckmann
Bien souvent, le gros problème des pires adaptations de jeux vidéo en film ou en série réside dans le fait que le travail est confié à des gens qui ne connaissent pas bien l’oeuvre de base et pensent que mettre quelques easter eggs suffit à satisfaire les fans. Ici, le créateur / scénariste des jeux co-réalise, ce qui fait qu’il sait exactement où il va et connait mieux que personne l’oeuvre originale, un point non négligeable pour ne pas faire un truc horrible comme la récente série Resident Evil qui fait saigner des yeux.
Parce qu'il y a des moyens
Parfois il suffit de quelques scènes pour comprendre qu’on a pas filé beaucoup de moyens pour adapter une oeuvre (rappelez-vous certains effets spéciaux de The Witcher dignes de la série Xena la guerrière). Ici HBO a bien compris qu’il fallait mettre de l’argent dans les décors, les maquillages, les effets spéciaux et la table régie (apparement y’avait du quatre-quart de qualité) et ça se ressent : The Last of us est une grosse production et cela n’aurait pas pu être fait autrement.
Parce que les retours de la presse sont dithyrambiques
Les sites spécialisés / journalistes du milieu qui ont eu la chance de voir la saison en entier vont tous dans le même sens : le premier épisode est le moins bon de la série et c’est donc très bon signe vu qu’il était très bien. Certains vont même jusqu’à dire qu’il s’agit de la « meilleure adaptation de jeu vidéo de l’histoire », ce qui peut sembler exagéré mais donne quand même une tendance très positive. Avec ce genre d’avis, ne pas regarder relèverait quand même de l’insouciance, et les gens insouciants dans The Last of us ils crèvent assez vite (vous verrez). Et si vous voulez vous stuffer en cadeaux the last of us, c’est dans ce top que ça se passe !
Parce que vous voulez voir des claqueurs, vous ne le savez juste pas encore
Les différentes menaces qui pèsent sur les personnages dans le jeu sont variées, on ne va pas les énumérer et spoiler mais si vous avez vu la bande annonce vous avez déjà vu un claqueur, un infecté qui fait un bruit particulièrement reconnaissable et peut vous faire salir votre slip de peur assez rapidement. Visuellement l’adaptation ne déçoit pas sur ces bestioles et on a hâte de les voir dans certaines scènes mémorables (coucou les chambres de l’université du Colorado, go Big Horns).
Parce que la bande son est exceptionnelle (comme celle du jeu)
Les petites notes de guitare mélancoliques et soignées de Gustavo Santaolalla vont accompagner nos personnages autant que c’était le cas dans le jeu vidéo, et c’est une excellente nouvelle parce que c’est le seul truc un peu beau et réconfortant que vous entendrez entre deux cris de claqueurs, d’explosions de bombes à clou et de coups de feu retentissants.
Parce que ça peut vous donner envie de faire le jeu
Et on terminera là dessus parce que oui, quand même à la base c’est un jeu. Et pour nuancer tout ce qu’on vient de dire, The last of us a autant marqué les joueurs parce que son ambiance et son scénario proposaient quelque chose de plus rare dans le médium du jeu vidéo, jusqu’à ce qu’il soit qualifié de « jeu vidéo d’auteur ». Les gens qui découvriront l’histoire (relativement simple) à travers la série pourraient être tentés de dire « tout ça pour ça » parce qu’il y a beaucoup plus de séries comparables en terme d’intensité qui existent. Donc si vous avez l’occasion vous me faites le premier et le deuxième jeu (et jusqu’à la fin le deuxième, ne jugez pas sans finir) et vous comprendrez pourquoi l’oeuvre a marqué autant de joueurs.
Attention derrière vous, Pedro Pascal est en train de boire du thé.