Les Etats-Unis n'ont pas eu la Coupe du Monde 2018, mais ils ont récupéré Didier Domi, qui vient de s'engager avec le New England Revolution. Ce gros coup du mercato hivernal (même si Mateja Kezman à Hong Kong a monopolisé l'attention) nous donne l'opportunité de poursuivre notre tour d'horizon des points de chute pour les joueurs de foot un peu aventuriers. Après le Qatar et la Chine, c'est au tour des Etats-Unis de nous dévoiler les mille raisons de rejoindre la Major League Soccer. Sur les mille, en voilà déjà une dizaine sélectionnées par nos soins.
- Du spectacle assuré : Deux conférences, des playoffs, un MLS All-Stars, Carlos Valderrama élu Meilleur Joueur du Championnat en 1996, la MLS, c'est le spectacle avant tout. On est pas prêt de leur revendre les droits de la Coupe de la Ligue aux Américains.
- Des noms qui pètent : LA Galaxy, Red Bull New York, Chicago Fire... C'est au moins aussi classe que Metalurg Donetesk ou Kilmarnock FC. Pour ne pas perdre ses repères, il y a aussi le Real Salt Lake et le Dynamo Houston.
- L'Amérique, c'est du rêve : Et le New York Cosmos, un club qui n'existe plus depuis 1985 qui prend Eric Cantona comme directeur sportif, c'est carrément Disneyland.
- Le prestige continental : Les Etats-Unis peuvent placer 4 équipes par saison en Ligue des Champions de la CONCACAF, c'est une de plus que la France en Europe. Sauf que depuis 2006, il n'y a que des finales 100% mexicaines... Mais rencontrer une équipe du Honduras ou du Guatemala en demi-finale de LdC, ça reste un truc à vivre.
- Un pays idéal quand on est en cavale : Tout reprendre à zéro, une nouvelle vie, laisser derrière soi les errances du passé. Branko Boskovic (DC United), le renégat Mo Johnson (Kansas City Wizards) ou Edgaras Jankauskas (New England Revolution) l'ont bien compris, l'Amérique, c'est un nouveau départ.
- Une pépinière de talents : Comment résister à l'appel d'une Ligue qui a enfanté de Freddy Adu? Si vous tripotez du ballon en banlieue parisienne, ça n'intéresse personne. Si en revanche vous réussissez trois jonglages sur le terrain d'entraînement de DC United, vous êtes en boucle sur Youtube et la presse internationale parle du "Nouveau Pelé".
- Un public féminin : Aux Etats-Unis, le soccer est avant tout une alternative pour les mères de famille qui s'inquiètent d'envoyer leur progéniture se faire défoncer les côtes au Football Américain. Résultat : les petites Américaines jouent au soccer quand les garçons les plus athlétiques choisissent le basket ou le base-ball. Didier Domi, tu fais un sport de fillette !
- Le passage obligé des légendes : Pelé, Beckenbauer, George Best, David Beckham, Thierry Henry, mais également Youri Djorkaeff, Denilson ou Freddy Ljungberg... Un parcours de légende du football passe nécessairement par les States. C'est ce que s'est dit Sébastien Le Toux, l'ancien joueur de Lorient, aujourd'hui à Philadelphie. Il pourra dire à ses petits enfants que oui "bien sur, papy a fait comme Pelé".
- Des Miles à la pelle : Un championnat qui se joue sur quatre fuseaux horaires, c'est le meilleur moyen de devenir pote avec des hôtesses de l'air, de gagner des miles facile, de voir tous les derniers films dans l'avion et de faire des super photos. Si Kezman échoue à Hong Kong, il ne pourra pas dire "C'est le jet-lag"...
- Un choix crédible : Quand Henry explique qu'il ne part pas aux Etats-Unis pour l'argent mais parce qu'il est fasciné par ce pays, on peut (presque) le croire. Quand Fabio Cannavaro dit la même chose au moment de signer pour Al-Ahli à Dubaï, on est déjà moins convaincu, étrangement.
Et vous ? L'Amérique, vous voulez l'avoir et vous l'aurez ?