En matière de publicité, les grandes marques savent mettre le prix pour nous faire rêver. Au point que pour certaines d’entre elles les prix de réalisation dépassent juste l’entendement. Le budget de bien des films français pour quelques minutes de bonheur. En tête, les pubs de parfums, de marques de vêtements et de voitures, sans grande surprise. A l’heure où Cannes récompense les meilleures publicités de l’année, coup de projecteur sur ce top 10 des publicités les plus chères de l’histoire…
Les casinos Studio City (2015) : $70 millions
Martin Scorsese aux commandes, Robert De Niro, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt dans le casting (qui ont chacun touché un pactole de 13 millions de dollars pour la pub) et hop, vous avez la publicité la plus chère de l’histoire pour des casinos. Le tout pour à peine deux jours de tournage, c’est quand même pas dégueulasse du tout comme salaire.
Chanel - No. 5 the Film (2004) : $42 millions
Chanel s’offre une équipe de luxe. Baz Luhrmann (réalisateur de « Moulin Rouge »), Nicole Kidman (avec un « petit » cachet de 12 millions de dollars, une broutille), le bellâtre Rodrigo Santoro, Karl Lagerfeld pour réaliser les robes (qui coûtent chacune environ 120 000€) et le collier » N°5 » que porte Nicole Kidman est en or blanc, et est paré de 320 diamants. Au résultat, on peut estimer que ça fait très très cher la minute…
Nike - The Black Mamba (2011) : $30 millions
Réalisée par Robert Rodriguez (El Mariachi, Desperado), avec des stars telles que Kobe Bryant (dont Black Mamba est le surnom), Kanye West et Bruce Willis. Un scénario qui raconte le scénario et une basket qui sauve le monde de l’emprise du mal. Rien n’est trop beau pour vendre des chaussures.
Nike, Écris le futur (2010) : $25 millions
Pour la coupe du monde 2010, Nike met gros les moyens et lance l’une de ses campagnes de pub les plus chères de son histoire. Une fois de plus, la raison du budget exorbitant s’explique en partie par le casting: le sportif de très haut niveau comme Wayne Rooney, Franck Ribéry, Cristiano Ronaldo, ou Didier Drogba est habitué à recevoir des chèques avec beaucoup de zéros. Un pub imaginée pouvoir plaire à tout le monde, pour faire le tour du web et de Youtube. Pari réussi.
Adidas is all in (2011) : $25 millions
La marque Adidas mise tout sur les stars elle aussi, mais pas que sur les stars du football. La marque se veut multi-culturelle en mettant en scène des célébrités telles que Lionel Messi, David Beckham, Derrick Rose mais aussi Katy Perry ou B.O.B.. Adidas, ou la marque Urban Street. Quand tu es attaqué sur tes terres (le sport), va chercher ton public ailleurs. Et gagne à la fin, c’est mieux.
Guinness - Dominos (2007) : $16 millions
Pour fêter ses 80 ans, Guinness s’est offert son spot de publicité le plus cher. “Tipping Point” a nécessité: 6 voitures, 45 armoires, 50 frigos, 75 miroirs, 400 pneus, 10.000 livres et 10.000 dominos. Non ce n’est pas que de la bière, c’est bien plus que ça. Et Guinness n’en était pas à son coup d’essai.
Aviva - I am John (2008) : $13,4 millions
Un défilé de stars (Bruce Willis, Macaulay Culkin, Ringo Starr…) pour une publicité qui ne fut pas aussi bien accueillie qu’elle l’espérait et qui partit rapidement aux oubliettes. Peut-être parce que pour que ça marche, il faut rester crédible ?
Chrysler - Born on Fire (2011) : $12,4 millions
Un trip revival local pour Eminem au volant d’une Chrysler. Multi-récompensée à Cannes (meilleure direction, meilleur scénario, meilleure utilisation de la musique, et meilleure publicité auto). On joue sur la fibre « Détroit-ite » (Détroit est le siège de Chrysler) pour rappeler les bons produits du coin, faits d’acier et de sueur. The « motor city » dit même Eminem sur fond de « Lose Yourself ».
Pepsi - New Generation (2002) : $8,1 millions
Pour se payer Britney Spears de la grande époque, il faut sortir le (très) gros chéquier. Pepsi revisite l’histoire d’après guerre des US et les générations qui se sont désaltérées en buvant la bouteille de l’autre grande marque de cola.
Honda (2003) : $6,2 millions
Le budget pharaonique de ce spot serait dû à la complexité de la réalisation (qui serait entièrement réelle, sans images de synthèse), et aux plus de 600 prises qui furent nécessaires pour le mener à bien. Un effet domino d’une rare finesse.
Ferrari / Shell (2007) : $4,5 millions
D’un côté une marque de bagnoles inabordables, de l’autre un géant de l’industrie pétrolière qui pollue à mort et fait plein d’argent en volant le pétrole de pays pauvres et hop : ça vous donne pas mal d’argent pour faire un spot de pub à 4,5 millions. Y’a une logique. Elle est moche, mais elle existe.
Carlton Draught - It's a big ad (2005) : $1,5 millions
Et on termine par ces gros nullos de Carlton qui ne sont pas foutus de mettre plus d’un million de dollars et demi dans une bonne pub, des gros gros losers qui ne méritent pas de se frotter aux géants de ce monde. Si ta boite n’a pas un spot publicitaire à plus de 20 millions t’as raté ta vie.
Et sinon je vous conseille d’aller voir les publicités les plus mal placées, celles qui font mal aux yeux.
Sources : Business Insider, 20 minutes.