Consacrer sa vie à soigner les gens, c’est plutôt noble comme plan de carrière, on est d’accord. Mais l’existence n’est pas toujours rose quand un de tes parents a prononcé le serment d’Hippocrate. Alors, très chers enfants de médecins, soyons solidaires et donnons-nous la main (mais mettez un petit coup de gel antibactérien avant, de toute façon maintenant c’est la norme).
Tu as le cœur bien accroché
Michel Cymes, tu le connaissais bien avant qu’il ne devienne cool grâce à tes parents qui trouvent parfaitement raisonnable de regarder le Journal de la Santé pendant que tu déjeunes à côté. Quand tu leur as expliqué que les extractions de pus se mariaient mal avec les pâtes carbo ils t’ont traité de petite nature. Normal.
Tu ne peux jamais faire semblant d'avoir la crève
Pas facile de feindre la maladie quand ce sont tes parents qui s’occupent du diagnostic. Tu as bien essayé deux/trois fois de simuler une fièvre en collant ton thermomètre contre une ampoule brûlante, mais tu as l’impression que chaque nouvelle tentative te rapproche un peu plus du niveau zéro de la crédibilité.
En revanche, tu n'as pas trop de mal à te faire dispenser de sport
Si tes parents sont du genre sympa et pas trop regardants sur tes performances en E.P.S, tu obtiens parfois un laissez-passer qui te permet de squatter le banc tout en te moquant de tes petits camarades qui courent en survêtements : le fameux certificat médical; une entourloupe qui nécessite toutefois d’endurer le regard suspicieux du prof qui fait assez rapidement le lien entre le nom de famille du médecin traitant et le tien.
Tu t'es déjà demandé s'ils ne faisaient pas partie d'une société secrète
Quand tu as rendez-vous avec un autre médecin, il n’est pas rare qu’il gratifie tes parents d’une poignée de main signifiant « c’est gratuit pour cette fois » ou « je vous ai fait une petite ristourne, entre collègues, il faut bien s’entraider ». Du coup les théoriciens du complot te font bien marrer parce que tu sais que les conspirateurs, les vrais, portent des blouses blanches et des stéthoscopes autour du cou.
Tu as entendu des anecdotes très sympas sur leurs années de fac
Notamment sur les cours de dissection et les fameuses blagues de carabins. Très sympas on vous dit.
Lorsque tu tombes malade, tu comptes toujours sur eux pour te soigner
Oui, même si tu as quitté le nid depuis longtemps déjà et que ça implique de leur décrire l’aspect de tes glaires au téléphone ou d’envoyer une photo floue de tes plaques d’eczéma. Tu as parfois poussé le vice jusqu’à leur demander de te faxer une ordonnance parce que ton état ne te permettait pas de sortir du lit (et tu as bien fait).
Il y a certaines séries que tu ne peux pas regarder avec eux
Au hasard « Urgences » ou « Grey’s anatomy ». Tu as essayé et non, vraiment non, tu refuses de t’infliger une nouvelle fois 3/4 d’heure de commentaires narquois à propos de l’incompétence de ces « soi-disant internes qui passent plus de temps à draguer en salle de repos qu’à apprendre comment soigner des malades ». Ce à quoi tu as envie de répondre que si la pratique médicale t’intéressait vraiment tu materais un documentaire sur Arte.
Tu as déjà choisi l'option "docteur" pour une soirée déguisée
Tes parents ont toujours au moins une vieille blouse qui traîne à te refourguer du coup quand tu n’as pas trop envie de te prendre la tête tu commences à boiter, tu termines chacune de tes phrases par le mot « lupus » et tu te ramènes en Dr House.
Au moins un de tes frères/sœurs veut devenir médecin
D’ailleurs chaque année tu lui offres des cadeaux typiques pour étudiants en médecine. Et si tu es enfant unique, c’est qu’ils ont probablement déjà essayé de faire naître cette vocation chez toi. Manque de bol tu atteins péniblement la moyenne en cours de SVT et tu les soupçonnes de songer à adopter histoire de faire perdurer la tradition.
Tu ne parviens toujours pas à déchiffrer leur écriture
C’est pas faute d’avoir mis des égyptologues sur le coup, mais ils ont renoncé et ont préféré s’en tenir à leurs hiéroglyphes antiques. Parfois, tu crois distinguer des lettres, mais tu sais bien que tu te mens à toi-même.
Tu sais parfaitement ce que c'est que la chloroquine
D’ailleurs c’est ton deuxième prénom.
C’est quand même 1000 fois plus cool qu’être fils de connard.