Bien sûr, c'est la crise. Mais pas pour tout le monde, il y a encore des financiers prêts à investir de jolies petites sommes pour de jeunes gens en short qui tentent de pousser des ballons dans des filets devant des millions de téléspectateurs. La Ligue 1 a certes moins d'argent que ses voisins, mais l'arrivée des Qataris au PSG et des Russes à Monaco a changé la donne. Bon ce ne sont pas tous des réussites non plus, heureusement. Monaco, méfie toi. (MAJ Juillet 2014)
- Edinson Cavani (64 millions d'euros - 2013 - PSG)
"Monaco dépense 60 millions pour Falcao ? Pas de problème, on en colle 64 pour Cavani, histoire de montrer qui est le patron." C'est à peu près ce qui s'était dit dans les coursives du Parc des Princes. Cavani, c'est normalement plus de 20 buts en championnat par saison. C'est aussi un gars qui partira rapidement de Paris pour cacher son spleen ailleurs. - Radamel Falcao (60 millions d'euros - 2013 - AS Monaco)
Un des meilleurs attaquants du monde débarquait sur le rocher pour le "challenge sportif", à savoir ne pas jouer de Coupe d'Europe. C'est quand même barjot le nombre de mecs qui sont attirés par ce challenge là dans les clubs riches. A moins que ce soit la grandeur du stade. Ou la chaleur des supporters... En tout cas, il part la saison d'après, pour un autre club qui ne joue pas la coupe d'Europe. Logique. - David Luiz (49,5 millions d'euros - 2014 - PSG)
Paris qui veut s'imposer en Europe pense que c'est une bonne idée de recruter Tahiti Bob en défense, pile poil au poste où il ne jouait pas trop à Chelsea. Un contrat signé avant une coupe du monde où la charnière brésilienne et nouvellement Luiz-Silva parisienne prendra l'eau. Pas exactement l'affaire du siècle. - James Rodriguez (45 millions d'euros - 2013 - AS Monaco)
C'est vrai que quand on est attaquant colombien de 21 ans, on rêve un jour de jouer à Monaco. Prononcez cette phrase à voix haute plusieurs fois et vous devriez réussir à vous en convaincre. Ou pas. En tout cas, Porto fait sa petite vente annuelle et renfloue très très largement ses caisses. Du grand classique. Pour une revente 80 millions l'année d'après au Réal, la meilleure plus value de la Ligue 1. - Lucas Moura (44,3 millions d'euros - 2012 - PSG)
Puisque le PSG avait dépensé tout l'été il se trouva fort dépourvu quand le mercato d'hiver fut venu. Alors il ressortit son gros chéquier et fit péter plus de 40 millions, de quoi acheter la moitié dé la Ligue 2, pour un petit brésilien aux dribbles courts qui n'avait encore jamais joué sur les terrains gras en Europe. Un futur grand, à suivre dès cet été sur les plages de France. - Thiago Silva (42 millions d'euros - 2012 - PSG)
Pour un défenseur oui. Mais le meilleur du monde, à ce qu'on disait à un moment. Ramené ça à ce que les Qataris sont capables de dépenser sur le principe, ça reste très largement abordable puisque l'argent n'est plus un problème. Mais après une bonne première année, l'image du "monstre" en coupe du monde en a pris un sacré coup... - Javier Pastore (40 millions - 2011 - PSG)
Il est jeune, il est fougueux, il est argentin et correspondait bien à la première star un peu bling bling que les qataris voulaient se payer pour faire rêver le Parc. Qu'aucun autre gros club n'ait cherché à l'acheter à ce prix là ? Non c'est pas bizarre, c'est parce que Leonardo est super sympa. Ou qu'il était beaucoup trop cher. - Nicolas Anelka (34,5 millions - 2000 - PSG)
A Paris quand on veut redorer son blason, on s'achète un joueur du cru qu'on avait vendu pour pas grand-chose. Et le tout à un prix défiant toute concurrence, voire toute logique. Paris invente la moins-value. Le PSG version "banlieue-on-prend-des-gars-du-cru" durera 6 petits mois. Le Real Madrid, qui n'a pas l'habitude de faire des bonnes affaires, en sourit encore. - Marquinhos (31,4 millions - 2013 - PSG)
Le PSG veut gagner mais veut aussi construire. Alors il recrute Marquinhos plutôt cher pour qu'il ne joue pas. Toujours ça que les autres n'auront pas en tout cas. - Ezequiel Lavezzi (30 millions - 2012 - PSG)
Pour mettre un peu de pression sur les désormais frêles épaules de Gameiro et Hoarau, Paris était allé chercher un international argentin à Naples. Forcément, à l'époque Luyundula s'inquiètait un peu. Un transfert qui passerait presque inaperçu avec le mercato stratosphérique de l'été 2012 à Paris. Depuis, Ezequiel court, partout, quand il joue, c'est à dire peu. Faudra juste qu'il apprenne à gérer son effort pour tenir plus de 25 minutes... - Joao Moutinho (25 millions - 2013 - AS Monaco)
Quand on achète des joueurs au FC Porto, on les prend par paire, ça fait une belle ristourne. Moutinho, le petit milieu de poche portugais aura la joie de découvrir la pelouse tout pourrie du Stade Louis II. Un joueur méconnu qui pue le football, hyper technique et qui venait officiellement se positionner à l'époque auprès d'Alessandrini et de Valbuena pour le titre du plus petit joueur du championnat (1m70). - Lisandro Lopez (24 millions - 2009 - Lyon)
Du temps où l'OL avait de l'argent et où Aulas paradait dans toute l'Europe, enfin surtout à Lille, avec des chèques de la taille des gagnants du Loto. Porto a le sens des affaires, mais Lisandro bel et bien le sens du but, donc tout le monde est content. Si Lisandro s'était mis à sourire un jour, ça aurait été encore mieux. - Yoann Gourcuff (22 millions - 2010 - Lyon)
La star française, au moins chez les banquiers. Un recrutement et une présentation de star pour un rendement proche de zéro. Pour le moment du moins. Et non, on ne l'enterre pas, Yoann le fait très bien tout seul, alors on attend un sursaut, entre 2 blessures. Sinon, le bellâtre finira à Everton ou à Newcastle, comme tout le monde. - Severino Lucas (21 millions - 2000 - Rennes)
Quand Pinault débarque dans le foot, il veut frapper fort. Alors il vole Lucas, futur grand, à l'OM qui le remercie encore. Severino avait visiblement un frère, ou le gars qui avait envoyé les cassettes vidéos pour le recrutement était un génie des effets spéciaux. - Zlatan Ibrahimovic (20 millions - 2012 - PSG)
Pour être honnête, on aurait presque dû ajouter le prix du salaire annuel (plus de 14 millions d'euros) du monsieur au gros pif qui a lui seul pourrait presque figurer dans les plus gros transferts de la Ligue 1. Carrément oui. Mais il plante but sur but, match après match, en marchant. Alors on s'incline. - Shabani Nonda (20 millions - 2000 - Monaco)
Il était un temps où le Stade Rennais achetait n'importe quoi, mais savait aussi vendre. Nonda, déniché à Zurich pour 3 millions d'euros rejoint les champions de France monégasques en 2000 pour remplacer Trezeguet. 67 buts, c'est 5 de plus que son illustre prédécesseur. Bonne pioche. - Lucho Gonzales (18 millions - 2009 - Marseille)
Le plus gros transfert du club qui donne d'abord satisfaction, même si sa lenteur donne parfois l'impression qu'il joue sous l'eau. Et puis la deuxième année, patatra, Lucho disparaît un peu et se fait home-jacker, pas son année quoi. Alors pendant la troisième saison, on lui trouve une sortie honorable, c'est à dire discrète mais bien pourrie, vu que le club a quelques soucis de liquidité. Et il regagne ensuite avec Porto puis le Qatar. La vie est une chienne. - André-Pierre Gignac (18 millions - 2010 - Marseille)
Ou quand le prix de ton transfert sembla longtemps bien (trop) lourd à porter. Notre Dame de la Garde aura eu l'espace d'une saison un autel spécial pour les cierges dédiés à l'attaquant au double prénom. Entre blessures et problèmes de poids, les supporters de Marseille ont mis longtemps à voir le vrai Gignac. Celui qui tente de tirer tout le monde dans le même sens avec un sacré sens du but, mais sans doute pas assez régulier pour en faire une grande star. - (bonus grosse patate) Michel Bastos (18 millions - 2009 - Lyon)
Le petit achat annuel de Lyon à Lille. Sans que pour l'instant ils aient donné entière satisfaction. Un moment international brésilien, puis plus, il pourrait être en train de gentiment s'enterrer à Lyon. Une frappe de mule, certes, mais à 18 millions c'est presque la moindre des choses non ? Depuis, ben depuis on ne sait plus trop. - (bonus du gros raté) Kader Keita (18 millions - 2009 - Lyon)
18 millions, c'est décidément un prix maudit. Il allait très vite à Lille, puis un peu moins à Lyon, puis à nouveau très vite mais ce coup là c'était juste pour réserver sa place fétiche sur le banc lyonnais. Kader Keita, c'est l'histoire d'une fusée qui ne décolla jamais, symbole d'un Lyon à qui tout réussissait à l'époque. Enfin presque tout.
Et vous, des commentaires sur ce top 15 à 500 millions d'euros ?
Source et suite du classement : Wikipedia