Depuis qu’il a été élu maire de Béziers, Robert Ménard s’est attelé à un grand chamboulement de la communication locale. En gros, dans l’ancien monde on faisait de l’info municipale un peu orientée mais ça allait même si c’était de la propagande ; dans le nouveau monde, on raconte n’importe quoi, on fait n’importe quoi et, surtout, on emprunte au maximum l’iconographie et les références à une France d’avant voire pendant la guerre. Ou comment faire d’une ville une enclave des années 30 côté terreur au milieu des années 2010.
La troisième guerre mondiale arrive, mais à Béziers on déconne
Une bonne biture au wagon bar et tous les problèmes géopolitiques mondiaux seraient réglés, pas vrai Bébert ?
La milice ? Une superbe initative
Et puis surtout de super souvenirs, à la fois dans l’Histoire et pour ceux qui y participent. Un camp scout avec option ratonnade, ça vous dit ?
Une communication mesurée
Il ne manquait plus que ça. Il ne manquait plus que ça. Heureusement, Bébert est là pour apaiser les tensions.
Tu veux être mon ami ?
Avec mon nouveau copain, on n’hésite pas à faire des activités super cool, comme du tir, ou encore du tir, ou encore du tir sur cibles vivantes.
Ravalement de façade
Je sais pas si vous l’avez, parce qu’elle est particulièrement finaude, mais en fait le jeu de mots c’est sur le nettoyage des façades urbaines et en même temps l’idée que les vieilles c’est moche et qu’elles se font ravaler la façade pour redevenir des filles jeunes mais un peu des années 60 aussi histoire de bien rester à la maison et pas ouvrir leur gueule.
Affiche du dernier Hitchcock en 1954 ?
Non, métaphore subtile et pas du tout gênante sur les coupes budgétaires imposées par l’Etat aux collectivités. Pas du tout, du tout gênante.
Une pub dans le journal municipal, en toute neutralité
EN TOUTE NEUTRALITÉ, QU’ON VOUS DIT.
Cette critique du dernier James Bond
Dans le journal municipal, on rappelle. Un truc pas forcément adapté à la critique de film. Donc : « Même si certains font tout pour qu’il devienne gay, noir, aveugle ou manchot, James Bond reste pour le moment ce satané James Bond. Après l’excellente dernière du grand chelem [sic], Skyfall, le nouvel épisode de la saga british-vodka-martini-flingue demeure fidèle à la légende. Bond lutte pour son drapeau et sa vieille monarchie, seul face à une sorte de gouvernement mondial vicelard à souhait. Saisissez-vous de votre paquet de chips et régalez-vous sans craindre la bien-pensance : les jolies filles sont toujours de sortie (quand elle cause pas, Léa Séydoux est craquante), tout comme les explosions et les courses-poursuites. Tonique, Daniel est toujours beau comme un Craig. »
Un article sur les Syriens dans le journal municipal ? Tiens ! Si on l'illustrait avec le visage de la ministre du Travail ?
Qui a aussi un nom enfin vous voyez, enfin elle est pas toute blanche toute blanche, enfin vous me suivez, non ? Vous me suivez ou pas ?
OUHLALALA LES MIGRANTS DE MACÉDOINE ARRIVENT
En plus ils vont essayer de changer tout le patrimoine gastronomique biterrois au profit de la salade macédoine triste.
En fait, ce qui est fou, c’est que c’est réel, mais faux, réel, vraiment, affiché et tout.