Normalement, une entreprise doit prendre un minimum soin de ses employés pour éviter qu’ils aient envie de mourir tous les jours ou qu’ils se retrouvent à la rue du jour au lendemain. La plupart des entreprises suivent plutôt bien ces principes de base et respectent les Droits de l’Homme. Mais d’autres ont décidé que le bien-être des employés c’était quand même beaucoup moins important que le fric, du coup elles ont bien pris soin de piétiner leurs droits. Ces compagnies sont des succursales de l’enfer, et je vous déconseille d’y signer un jour un contrat (sauf si vous voulez perdre votre âme).
Walmart
Il y a quelques années, l’entreprise américaine d’hypermarchés a été assignée en justice et a dû payer une énorme amende pour non respect des pauses des employés. Pour le dire autrement, les travailleurs n’avaient tout simplement pas le droit de prendre quelques minutes pour aller pisser ou manger. Et ce n’est qu’un problème parmi beaucoup d’autres chez Walmart. Même le diable doit être plus sympa.
Foxconn Technology
Entre 2009 et 2011, les conditions de travail dans l’entreprise taïwanaise de produits informatiques étaient tellement horribles que près de 20 employés auraient tenté de se suicider. Les employés devaient bosser 13 heures par jour et les plannings étaient faits de telle sorte qu’on ne tombait jamais avec les mêmes personnes sur les chaînes de travail (ça serait con qu’on commence à se faire des amis chez les collègues et qu’on devienne moins productifs en bavardant…). Depuis, le problème a été réglé : des filets anti-suicides ont été installés et les employés doivent signer un document selon lequel l’entreprise n’est pas tenue responsable s’ils mettent fin à leurs jours. C’est tellement glauque.
La Gig Peeling Factory
C’est une usine de transformation thaïlandaise où l’on décortique des crevettes. Jusque là, rien de bien terrible. Sauf qu’une enquête de 2015 a montré que l’entreprise réduisait en esclavage des migrants. Et devinez dans quels grands magasins ont fini certaines de ces crevettes ? Oui, Walmart. C’est magnifique.
Bombardier
Bombardier est une entreprise de construction de transports, notamment aéronautiques. En 2016, elle a fait l’objet d’un scandale particulièrement dégueulasse. Alors que la boîte recevait des prêts de centaines de millions d’euros de la part de l’Etat, elle a licencié plus de 7000 employés tout en versant des primes exorbitantes à ses dirigeants. Je sais pas comment vous appelez ça, mais moi j’aurais tendance à dire que c’est pas hyper sympa.
L'University of Pittsburgh Medical Center
L’UPMC est une université rattachée à un hôpital à Pittsburgh aux Etats-Unis. Quand ses employés ont décidé de se syndiquer et que l’une d’entre eux a affirmé qu’elle avait besoin d’aller à une banque alimentaire pour nourrir ses enfants, l’entreprise a affirmé qu’elle serait la première à pouvoir bénéficier de la banque alimentaire qu’ils venaient d’ouvrir. Sachant que la banque alimentaire fonctionne grâce aux dons que les employés sont poussés à faire, on peut parler d’une belle pratique de connards.
Atlas Logistics Group Retail Services
En 2015, quand on a retrouvé des excréments sur le sol d’un entrepôt de cette entreprise, des employés ont dû se soumettre, contre leur gré, à des tests ADN. Ce qui était parfaitement illégal. Ils ont finalement porté plainte et obtenu beaucoup de fric en échange. Heureusement, il y a une justice. Je vous rappelle quand même que si un jour vous avez envie, ne faites pas caca sur le sol de votre lieu de travail. C’est très sale.
Coal India
Comme l’indique son nom pour qui se débrouille en anglais, Coal India est une entreprise dans le secteur du charbon. Elle est réputée pour ne jamais respecter les conditions de sécurité des employés. En 2010, 205 de ses employés sont morts, dont une bonne partie à cause de ce genre de manquements. Et comme si ça ne suffisait pas, les chantiers d’extraction de charbon en Inde participent à la disparition des tigres. Des pauvres petits tigres. Bande de monstres.
Lonmin
L’entreprise minière britannique a une belle affaire qui lui colle à la peau depuis 2012. Sur une exploitation en Afrique du Sud, des employés sous payés se sont rebellés et ont fait grève. La police les considérant comme dangereux, puisqu’ils étaient armés, en a descendu une bonne partie (34 employés, quand même). Quelques jours après, Lonmin a menacé les employés qui faisaient toujours grève de les licencier s’ils n’arrêtaient pas. On peut dire que la période de deuil n’a pas vraiment été respectée.
Le travail, c’est pas toujours la santé.
Sources : nytimes, wikipedia, France24, The Guardian, PittsburghCittyPaper, arstechnica, Wikipedia again.