Parce que les breuvages qui suivent ne sont pas que des légendes urbaines destinées à effrayer les jeunes adolescents qui commencent à siroter un peu trop de Smirnoff ou tout autre substitut d'alcool. Parce que même durant les pires fins de mois, jamais ô grand jamais vous n'aviez envisagé devoir porter ces substances à vos lèvres. Parce que les circonstances en ont finalement voulu autrement, vous voici devant le fait accomplit. Quelques euros en poche, il est 18h56, Monoprix ferme d'ici 4 minutes et vous êtes face au rayon, LE rayon ... Une décision s'impose, laquelle de ces 7 plaies vas-tu infliger, non pas à l'Égypte (qui en aurait eu 10 d'ailleurs), mais à ton propre foie ?
- La bière FAXE : 1 Litre, 10 degrés, 3 euros et des bananes. Mensurations idéales ? Détrompes toi humble topiteur, derrières ces chiffres alléchants se dissimulent les chiffres du diable qui n'auront de cesse de vous tourmenter tout le long du lendemain, vous et votre foie. Comme on le dit souvent : "On sent bien l'alcool hein ? Mais où est le goût de bière ?"
- Le Duc de Charmeuil : le mousseux par excellence. 1 euros la bouteille (99 centimes tout du moins à l'époque, mais sus à l'avarice). Aucun organisme normalement constitué ne pourrait supporter plus d'une bouteille et demi sans percer un trou dans la paroi de son estomac. Vomi rigolo qui mousse par le nez assuré.
- Le cubis de rosé : composé à 50% de raisin et 50% d'acide, il offre une quantité plus qu'appréciable pour un prix des plus raisonnables. Reste à savoir si vous pourrez en arriver au bout...
- La Koenigsberg : la petite sœur de la Faxe, disponible en magasin pour la modique somme de 1€ le litre, elle est toutefois vendue sous forme de canettes de 50 cl, en aluminium bien entendu, ahahah, qui à déjà vu une bière digne de ce nom dans une canette en fer ? Oui ? De quoi ? Comment ça la Guinness ne se trouve quasiment que dans des canettes de ce type ? C'est... euh... différent. Suivant ?
- La villageoise : vin. C'est tout du moins dans cette catégorie qu'on le classera. Véritable fleuron de notre gastronomie nationale, son récipient plastique et sa petite étiquette illustrant le traditionnel vignoble Français raviront les fins amateurs. Bouchon à vis et possibilité de le trouver en format 25 cl, au cas où l'envie d'en amener une dans votre sac pour le goûter vous prendrait...
- La Sangria Bouteillenplastik (veuillez excuser le trou de mémoire concernant son nom exact) : mais si, vous savez, celle qu'on trouve en bouteille en plastique, tout en bas du rayon. Plus proche du pot pourri de fruits (à vous d'en tirer le sens que vous pensez le plus convenable), que du fameux alcool espagnol, on opte pour ce choix une fois généralement. Jamais deux. Possède tout du moins la qualité de réhydrater un minimum, lorsqu'on parvient à ne pas le régurgiter.
- Tout alcool portant sur lui le nom du magasin où vous l'avez acheté : Eco +, Top Budget, Bien Vu, tout dépend d'où vous avez échoué pour faire vos courses. Néanmoins dans un cas où l'autre, le résultat sera souvent le même, un mal de crâne assuré et le regard dédaigneux de tous les individus présents à la soirée, qui eux, n'ont miraculeusement jamais de problèmes pour acheter des bouteilles de qualité sur lesquelles, nous, pauvres prolétaires, tenterons de décrocher ne serait ce qu'un verre, histoire de se souvenir ce que c'est qu'une boisson digne de ce nom...
Et vous, c'est quoi le pire truc que vous avez eu le malheur d'ingurgiter ?