La Coupe de France, c’est la seule occasion qui est donnée aux petites équipes, composées majoritairement de boulangers et de chefs de rayon, de se mesurer aux clubs de l’élite du foot Français. Souvent, c’est une boucherie. Parfois, c’est une belle histoire.
Quevilly
Quevilly, c’est le plus gros des petits poucets. Le meilleur d’entre nous. On entend parler d’eux tous les ans. Mais c’est en 2012 qu’ils frappent un grand coup : Alors en National (3ème division), ils font tomber Angers en Ligue 2, puis surtout Rennes et Marseille pour se hisser en finale contre Lyon. La confiance change clairement de camp : les Lyonnais sont terrorisés à l’idée de perdre en finale contre un petit poucet alors qu’à Quevilly, on est persuadé d’avoir rendez-vous avec l’Histoire. Après n’avoir pas démérité et même frappé sur la barre transversale, ils finissent par s’incliner 1-0.
Calais
En 2000, alors en CFA, les Calaisiens jouent leur jeu simplement et sans complexe, ce qui leur permet de battre Lille, Cannes (D2), Stasbourg et Bordeaux (D1). Il est difficile de croire qu’ils ne soient que des amateurs quand on voit leur niveau de jeu. Puis c’est la finale, face à Nantes, au cours de laquelle ils ouvrent le score. Leur heure est venue. Les supporters nantais sont déjà résignés. Sauf que les joueurs ont décidé de venir taquiner le destin et renversent le match en deuxième mi-temps. Landreau, leur capitaine, invite le capitaine Calaisien à venir soulever la coupe avec lui. Big up à lui et à tous les massives.
Carquefou
C’est moins une épopée qu’un match, mais en 2008, après avoir sorti Nancy (L2), Carquefou colle un 1-0 à l’OM, ce qui a beaucoup fait marrer les parisiens, bourreaux de cette équipe de CFA2 au tour suivant.
Montceau-Les-Mines
Alors en CFA, Montceau-Les-Mines avait frappé très fort en 2007, en battant le RC Lens, à l’époque où ils avaient une bonne équipe, 2ème en Ligue 1. Tombés sur eux en quart de finale, le club amateur se félicitait d’être arrivé aussi loin et se réjouissait d’affronter une si belle équipe. Mais en fait, ils ont passé un tour de plus grâce à un penalty en fin de match, avant de perdre au tour suivant contre Sochaux.
Rodez
En 2009, le PSG va vivre l’un des matchs les plus improbables de son Histoire en coupe de France. Après avoir rapidement ouvert le score face à Rodez, club de National, les parisiens se relâchent et laissent leurs adversaires revenir au score, ce qui les conduit en prolongations au cours desquelles un défenseur Ruthénois inscrira un improbable doublé. Bam.
Nîmes
1996. Une équipe parvient en finale avec un surnom aussi ridicule que « les Crocodiles Nîmois ». Les types jouent en National, mais balek, ils éliminent tranquillement Saint-Etienne, Strasbourg et Montpellier, trois équipes de D1, et gagnent leur place pour la finale face à Auxerre. La vie est un éternel recommencement puisque, comme Calais, les Nîmois perdent 2-1 après avoir mené à la mi-temps.
Clermont
L’année suivante, le Clermont Foot, qui évolue en quatrième division, sort d’abord Lorient, puis surtout le PSG en 8ème de finale au cours d’un match mémorable : 4-4 après prolongations, 4-3 aux tirs au but. Ils se feront éliminer au tour suivant face à Nice.
Libourne Saint-Seurein
Comme Quevilly, ce club de CFA a fait parler de lui 2 années de suite en éliminant plusieurs équipe de première division : Lille et Metz en 2002, puis Lyon en 2003. Oui, Lyon. A l’époque où ils gagnaient tout. Pas trop mal.
SC Schiltigheim
La même année que Libourne, Schiltigheim, en CFA2, se fait également plaisir de son côté, En sortant Troyes, Beauvais, et Toulouse et en arrivant jusqu’en quart de finale de la coupe face à un impitoyable stade Rennais.
Le PSG
En 2016, en finale face à la terrible armada offensive Auxerroise, les parisiens partent battus d’avance. C’est au courage, emmenés par leur leader technique Lucas Digne, que les hommes de Laurent Blanc, le stratège, prennent à la gorge les galactiques Auxerrois. On les connaît les parisiens : avec la confiance et le travail, ils parviennent à s’imposer grâce à un but inespéré dans les toutes dernières secondes. Ne dit-on pas que le match n’est jamais fini avant le coup de sifflet final ?
Cette année, misez sur Colondannes. Je m’y connais.