Certes, Donald Trump est président des États-Unis depuis près d’un an et on commence à s’habituer à l’idée. Néanmoins, le mec cumule toujours les bourdes et se fait régulièrement lâcher par ses potes qui traînent souvent dans des affaires un peu louches. Du coup, les départs se multiplient et les démissions ne font plus lieu d’exception. Dernièrement, c’est Andrew McCabe, le numéro 2 du FBI qui a « abdiqué ». Ce dernier était dans le collimateur de Trump depuis quelques mois. Ambiance.
Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale soupçonné d'avoir menti au FBI
Le mec n’aura pas tenu trois semaines au gouvernement puisqu’il a démissionné le 13 février 2017. La presse américaine le suspectait d’avoir entretenu des échanges téléphonique avec l’ambassadeur de la Russie aux États-Unis, Sergey Ivanovich Kislyak. Ce dernier a nié tout au long de l’année dernière jusqu’à confirmer en décembre dernier l’existence de ces conversations et la véracité des contenus divulgués par la presse. Flynn avait explicitement incité l’ambassade russe à ne pas réagir à l’expulsion de certains de leurs diplomates et avait tenté de déplacer un vote relatif à la situation israelo-palestinienne. Jusqu’alors, il prétendait que la conversation téléphonique avait pour unique but de préparer un entretien entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Trois journalistes de CNN à la suite de la censure d'un article "insuffisamment étayé"
Oui, effectivement, on « frôle » la censure. C’était en juin dernier. Déjà que, selon Trump, CNN était la principale source de « fake news », le Président s’est très largement réjoui sur Twitter avec brio et pertinence (comme souvent) à la suite de la démission de trois journalistes. Un article a été publié par la chaîne épinglant un proche de Donald Trump, Antony Scaramucci, qui aurait supposément eu des liens avec un fonds d’investissement russe. Sans démentir les informations, on a considéré que du fait du manque de détails, le texte n’avait pas à être publié, il a donc été retiré du site et les trois journalistes, renvoyés chez eux.
Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche démissionne le 21 juillet 2017
Sa démission serait le fruit d’une querelle interne (bien que démentie par l’administration Trump, tu m’étonnes) liée à la nomination d’Antony Scaramucci au poste de directeur des Communications de la Maison Blanche. Donc le mec a juste fait un gros caprice quoi. Très mature.
Stephen Bannon, limogé le 18 août 2017 proche de l'extrême droite vraiment très à droite
Bon, ok. Le mec n’a pas démissionné. Mais il a un passif assez exceptionnel, le mec a réalisé plusieurs films pro-extrême droite avec « In the Face of Evil » sur Ronald Reagan et Generation Zero, un film pro-Tea Party. Et on rappelle que le Tea Party, ce n’est pas une teuf qu’organise votre grand-mère, un samedi aprèm avec toutes ses copines et des tonneaux de théine mais bien un mouvement contestataire proche de l’extrême droite aux États-unis et très très anti-gouvernement fédéral. Bref, ce mec est a priori à l’origine de la déclaration très controversée de Trump relative aux événements de Charlottesville. Pour mettre fin à la polémique et suite aux nombreuses demandes d’associations protectrices des droits civiques, il s’est retiré du gouvernement, il était alors « conseiller stratégique » de Donald Trump.
Antony Scaramucci, successeur de Sean Spicer tient 10 jours en tant que porte-parole.
Bon le mec s’est fait limoger mais comme c’est un record particulièrement ridicule, on se permet d’en parler. D’autant plus qu’il a tendance à parler d’auto-fellation et de schizophrénie de manière assez déplacée et gênante. Du coup, il mérite d’être mentionné dans ce top.
Un salarié lambda de Twitter, héro national pendant 11 minutes
C’était le 3 novembre 2017. Pour son dernier jour, un des salariés de Twitter a réalisé son fantasme : désactiver le compte twitter de Donald Trump. Sa joie fut de courte durée puisque ce dernier a été réactivé seulement 11 minutes plus tard. Son anonymat préservé, ce salarié dont bien des utilisateurs du réseau social ont chanté les louanges a même eu le droit à une petite dédicace du Président en personne. Petit chanceux.
La cycliste qui a fait un doigt d'honneur au cortège de Trump, virée de son entreprise
Le 7 novembre 2017, alors que Donald Trump rentrait d’une séance de golf, cette cycliste, employée de la société Akima LLC, Juli Briksmann, a saisi l’opportunité de manifester son mécontentement par la gestuelle. Le cliché est rapidement devenu viral si bien qu’elle en a informé son entreprise qui l’a virée sur le champ. La cycliste a vécu cette situation comme une réelle injustice néanmoins, elle insiste, elle ne regrette pas. D’autant plus que par la suite elle a reçu près de 120 000 dollars grâce à une cagnotte en ligne et près de 450 000 offres d’emplois.
Tom Price, ministre de la santé ayant un goût prononcé pour les jets privés
Le 30 septembre 2017, il a présenté sa démission au Président après que la presse américaine ait découvert qu’il utilisait les lignes présidentielles pour ses déplacements privés. En tout, 26 trajets ayant coûté 400.000 dollars. Rien que ça. Le gars a par ailleurs un peu précipité sa chute en remboursant très (trop) partiellement les sommes dépensées. Et bien qu’il ait promis de ne plus exploiter les avions privés pour son usage personnel, il n’a pas eu d’autre choix que de se retirer de la scène politique.
James Comey, directeur du FBI limogé en pleine investigation
Le 9 mai 2017, le patron du FBI apprend par le biais d’un communiqué de la Maison Blanche qu’il est viré sur avis du procureur général pour une faute qu’il aurait commis durant les investigations relatives aux emails frauduleux d’Hillary Clinton. Cette décision intervient pendant que le FBI enquête sur les ingérences russes ayant eu lieu pendant la campagne de Donald Trump. Mauvais timing, n’est-ce pas ?
Andrew Mccabe, numéro 2 du FBI, le petit dernier
Il a présenté sa démission hier. Il était proche de James Comey et, suite à son limogeage le 9 mai 2017, il avait repris les rênes de la direction du FBI de manière temporaire. Rapidement devenu la bête noire du président américain, il faisait souvent l’objet d’attaques plus ou moins virulentes depuis le compte personnel du Président. Mal vu par l’administration de Trump, on lui reprochait sa proximité avec le parti démocrate. Notamment parce que sa femme s’était présentée comme candidate démocrate à un siège au Sénat de Virginie.
Pensez à bien négocier vos contrats de travail si jamais vous entrez au gouvernement américain. Bon courage.