Imaginez qu’à votre réveil, lors d’une belle journée ensoleillée d’été, votre chéri(e) s’approche de vous. Non pas pour un câlin matinal mais afin de mordre sauvagement votre carotide. La réalité rejoint la fiction, l’humanité se lève dans le chaos d’une épidémie de zombies. Votre premier réflexe, après avoir abattu votre conjoint d’un bon coup de cafetière sur la tête, est bien évidemment d’aller checker les conseils de survie donnés par Topito. Mais malgré leur utilité, les conseils peuvent s’avérer fort efficaces ou totalement superflus selon l’endroit où vous vous trouvez (qui est essentiel voyez plutôt) ou les personnes avec lesquelles vous serez amener à (sur)vivre. Après avoir visionné l’excellente série « The walking dead » (non, ce n’est pas une pub subliminale), force est de constater que les rescapés sont souvent du même calibre. En voici un petit aperçu.
- Le héros : à chaque épidémie de zombie son héros, on n’y échappera pas ! C'est l’archétype du mec parfait : il est fort, courageux, charismatique, beau et réfléchi. Il s’occupe même des tâches ménagères, c’est dire ! Il s’érigera comme le leader naturel du groupe et les autres personnes obéiront presqu’aveuglément à ses décisions même si celles-ci ne sont pas forcément les bonnes… Taux de survie : 92%
- Le black sympa : autre personnage récurrent dans les films et séries de zombies, le cool black. Il peut également être costaud mais ce n’est pas systématique. Sa force et son caractère en font un allié de premier choix mais malheureusement, étant de couleur noire, il mourra de manière assez brusque et rapidement. Ce n’est en aucun cas une forme de racisme, c'est un fait cinématographique. Pour toute réclamation, adressez vous à Hollywood qui les fait systématiquement mourir en premier dans les films. Taux de survie : 45%
- La femme enceinte : dans un groupe de survivants, il faut toujours quelques boulets pour handicaper leur progression, sinon l’histoire n’offre aucun suspense et le spectateur se fera chier. La femme enceinte (toujours de 8-9 mois et avec un ventre gargantuesque histoire que même le spectateur moyen du Texas comprenne bien qu’elle est enceinte) est un excellent boulet car elle touche la corde sensible du public. De plus si elle se fait mordre, la grande question se pose de savoir si le bébé sera contaminé ou pas. Taux de survie : 58%
- Le fouteur de merde : également un très grand classique dans les attaques de zombies. Le fouteur de merde est, comme son nom le laisse présager, un véritable emmerdeur. Violent et téméraire, la totalité de ses actions et initiatives mettent le groupe en péril et même le héros n’arrivera pas à canaliser l’agressivité du fouteur de merde. De plus, c’est un gros dur à cuire ! Capable de mettre une branlée à mains nues à une demi-douzaine de zombies, il sera là jusqu’au bout pour faire chier son monde. Taux de survie : 73%
- L’anti-héros : vit en permanence dans la silhouette du héros. Bien qu’il possède toutes les qualités nécessaires pour faire un bon leader, il se contentera de ruminer sa frustration dans son coin, ignoré de tous. L’anti-héros aura beau proposer des plans (souvent très bons) et des solutions, le groupe choisira de suivre la voie du héros. Bien qu’après, encerclés de zombies, ils s’apercevront qu’ils auraient peut-être du écouter notre homme de l’ombre. Taux de survie : 61%
- La bonasse allumeuse mais fidèle : alors que l’humanité court à sa perte et que les être humains commencent à se faire aussi rares qu’un train de la SNCF à l’heure, il est normal que les hommes et femmes cherchent répondre à leurs instincts les plus primaires. Mais non ! Bien qu’allumant fortement la totalité des mecs du groupe restant, la bonasse refusera toutes les avances car elle a juré fidélité à son mari. Elle préfère attendre un vaccin improbable pour guérir son époux plutôt que de répondre à ses désirs immédiats. Taux de survie : 58%
- Le gars à la recherche de son frangin : c’est assez curieux de voir à quel point les hommes peuvent devenir égoïstes dans ce type de situations. Bien que l’ayant sauvé d’une horde de zombies, le « gars à la recherche de son frangin » ne remerciera pas le moins du monde les personnes l’ayant aidé. Il se contentera de rester obnubilé par le but de retrouver son frère, persuadé qu’il est toujours en vie. A noter que son "brother" se trouve toujours à l’autre bout du pays (San Francisco pour les USA, Lille pour la France ou encore Arlon si l’histoire se déroule en Belgique). Sa hargne et détermination en font un survivant exemplaire. Taux de survie : 77%
- La femme hystérique : si la femme enceinte est considérée comme un boulet attachant, ce n’est pas du tout le cas pour celle-ci. Criant à l’apparition d’une araignée ou au moindre bruit, elle est carrément une menace pour la survie du groupe. Elle n’apporte aucune aide et pleure à tout bout de chant. A chaque apparition de zombie, elle se roulera par terre en position fœtale et tapant des pieds. Elle finit généralement dans les premiers dévorés. Le groupe sera secrètement soulagé d’être libéré d’un tel poids. Taux de survie : 13%
- Le flic : deux alternatives s’offre à nous pour ce personnage. « The good cop » ou « The bad cop ». Le premier continue d’appliquer la loi quoiqu’il arrive, une invasion de zombies n’est en aucun cas un prétexte pour piller les magasins du centre commercial (où la communauté se réfugie de manière systématique). Le deuxième est sadique et manipulateur et prendra de force les rennes du groupe, abattant quiconque s’opposera à lui. Dans les deux cas ils seront en uniforme tout au long de l’aventure. Taux de survie : 65-21%
- L’enfant diabétique : placer un enfant sur le chemin des survivants est une possibilité plus que probable. Généralement il sera malade, très faible ou diabétique, ce qui ajoute du piment à l’histoire. Il faudra toutes les 48 heures trouver de l’insuline dans une pharmacie (où par le plus grand des hasards, il y aura un amas de zombies à l’intérieur) pour éviter qu’il meure. Une palpitante course contre la montre Jack. Taux de survie : 33%
- L’enfant très malin : s’il n’est pas diabétique, l’enfant recueilli sera doté d’un QI de 130. Proposant à chaque fois des idées plus intelligentes que les vôtres avec sa voix toujours pas muée, il finira par devenir franchement agaçant. De plus, sa petite taille de gamin de 10 ans et demi lui permettra de sauver le groupe dans des situations désespérées. Avec un peu de chance, vous « l’oublierez » dans la rue. Futé comme il est, il se débrouillera très bien tout seul. Taux de survie : 70%
- Le vieux patriarche : il sera reconnaissable à sa grosse barbe broussailleuse et son ventre rebondi. Le vieux patriarche est en quelque sorte l’âme du groupe. Toujours prêt à donner de bons conseils et à partager son savoir, il vous aidera à chasser la truite dans les ruisseaux et réparer une voiture avec des outils Fisher-Price. Étant vieux et lent, il est possible qu’il meure. Souvent en se sacrifiant pour « le bien de tous ». Un brave gars ce vieux patriarche. Taux de survie : 51%
- Le scientifique : si vous prenez l’initiative d’aller vous planquer dans un bunker souterrain et top-secret de l’armée, n’hésitez surtout pas ! En cas d’invasion, l’entrée est facile d’accès et tout le système informatique aura planté pour vous permettre d’y rentrer sans encombre. Vous rencontrerez plus que probablement un scientifique solitaire travaillant d’arrache-pied pour trouver la réponse au virus des zombies. Il est à deux doigts de trouver la solution mais il mourra avant de pouvoir vous communiquer le terrible secret ou un vaccin. Taux de survie : 38%
- La mère de famille : autre boulet que vous croiserez dans votre nouvelle vie. Elle pourrait être mère de trois grands gaillards de 16 à 20 ans en pleine force de la jeunesse et prêts à aider la communauté mais elle trimballera plutôt deux à quatre mioches de 12 ans grand maximum. Votre conscience vous poussera à les aider au risque de votre survie. De plus la mère de famille panique très facilement et a la méchante habitude d’égarer un enfant en cours de route qu’elle vous suppliera d’aller récupérer. Taux de survie : 64%
- L’ado chiant : maigre et renfermé, il passera ses journées à l’écart du groupe, aussi discret qu’un fantôme et apportera son aide dans l’unique cas où le héros le lui demandera fermement (ou le fouteur de merde, mais ce sera alors réclamé avec une paire de baffes). Il est vrai que voir sa famille se faire déchiqueter sous ses yeux à de quoi traumatiser quelque peu. Mais dans ce genre de situation, la règle « Struggle for survive » est de mise. Taux de survie : 27%
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