Bien que l’homme fasse beaucoup de progrès dans un nombre incalculable de domaines comme la science, la technologie ou l’invention de déodorants, il lui reste encore du chemin a parcourir sur de nombreux autres sujets. La recherche médicale par exemple, détient encore certains secrets que les chercheurs essaient de percer afin de traiter les personnes atteintes par des syndromes méconnus. On vous propose aujourd’hui un petit tour d’horizon de ces mystères médicaux encore irrésolus parce que c’est peut-être vous finalement qui le résoudrez.
L'urticaire aquagénique ou l'allergie à l'eau
Ce syndrome extrêmement rare et souvent confondu avec le prurit aquagénique est une forme d’urticaire qui survient après avoir été exposé à l’eau. Ce qui le différencie de beaucoup d’autres types d’urticaires allergiques est qu’il n’est pas provoqué par la libération d’histamine : ce que le corps relâche en pensant être attaqué et qui forme la plupart des réactions allergiques et qu’on vous explique avec les trucs qu’on ne savait pas sur les allergies. On a toujours pas trouvé de réel moyen de soigner ou de traiter cet urticaire et même la désensibilisation semble ne pas fonctionner, ce qui laisse les personnes atteintes dans un handicap quasi permanent.
La sirénomélie, syndrome de la sirène
Cette maladie assez rare dont on ne connaît pas avec certitude l’origine est une malformation foetale qui provoque le développement des jambes en un seul membre et donne une forme de « queue de sirène ». Lorsque le foetus présente ce syndrome il est souvent accompagné de lésions diverses sur les organes et malheureusement la plupart des enfants atteints meurent quelques heures après la naissance. Cependant certains cas d’enfants nés avec le syndrome ont survécu plusieurs années, la plus vieille étant Tiffany Yorks, décédée à 27 ans.
Le syndrome de l'accent étranger
Il s’agit d’un trouble très rare qui survient généralement après un traumatisme crânien pouvant toucher le cerveau mais certains cas l’ont aussi déclaré après un AVC. Comme on ne sait pas vraiment comment il apparait, certains chercheurs avancent également qu’il peut être la conséquence d’un problème psychiatrique et pas seulement neurologique.
Dans les faits si on ne sait pas d’où vient le syndrome on sait par contre comment il se caractérise. En gros du jour au lendemain, la personne atteinte va avoir son élocution altérée, ce qui donne l’impression qu’elle parle avec un accent étranger. Plusieurs cas ont été étudiés, notamment celui d’une femme Norvégienne qui suite à un accident s’exprimait avec un fort accent allemand. Une américaine avait aussi commencé à parler avec un accent anglais alors qu’elle n’avait jamais mis les pieds en Angleterre.
Le syndrome X : la fille qui ne grandissait pas
Le cas de Brooke Greenberg reste une affaire étonnante et non résolue de la science : de sa naissance en 1993 à sa mort en 2013, Brooke a gardé le corps et les capacités mentales d’un bébé de neuf mois. Elle mesurait 76 centimètres et pesait 7,3 kilos lorsqu’elle est décédée à 20 ans.
Lorsque les spécialistes se penchent sur son cas au cours de sa vie ils observent plusieurs choses : elle a toujours ses dents de lait à l’âge d’une adolescente, elle ne peut pas parler, son cerveau est aussi développé que celui d’un bébé de neuf mois… La théorie exposée par les médecins est qu’au lieu d’évoluer normalement ensemble, les différentes parties de son corps se sont déconnectées, restant alors au stade d’un jeune bébé. Le mystère Brooke Greenberg reste quasi entier et on a déjà recensé deux autres cas similaires.
L'hyperthymésie, la mémoire d'éléphant chez les hommes
Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 8 octobre 1997 ? De quel jour de la semaine il s’agissait ? Et le 4 mai 2002 ? Bon vous voyez l’idée. L’hyperthymésie est une maladie extrêmement rare dont les personnes atteintes se rappellent de presque tout ce qu’ils ont vécu. Le premier cas est celui de Jill Price, une américaine à la « mémoire autobiographique exceptionnelle » (nom de la maladie en anglais). Chaque détail de sa vie, discussion ou évènement elle peut le revivre en s’en rappelant à la perfection « avec la même intensité ».
Si les recherches ont montré que la structure de certaines parties du cerveau des personnes atteintes d’hyperthymésie variaient légèrement de celles des autres, on ne sait toujours pas réellement d’où provient ce syndrome. Jill Price a déjà écrit un livre sur sa condition pour expliquer à quel point cela était handicapant, car à chaque fois qu’elle se concentre sur quelque chose elle est happée par ses souvenirs de manière assez envahissante.
Le mal de débarquement
À ne pas confondre avec le « mal de terre », ce syndrome touche certaines personnes qui après un voyage en transport ressentent la sensation d’être « toujours en mouvement » et qui subsiste généralement plus d’un mois après le fameux voyage. Contrairement à d’autres syndromes similaires comme le fameux « mal de terre », le mal de débarquement ne serait pas lié à un dysfonctionnement de l’oreille interne, ce qui le différencie de ces autres syndromes. Devant la multiplication des cas récente, la recherche s’intensifie depuis quelques temps afin d’en trouver la cause et un potentiel traitement.
Les morgellons
C’est en 2001 que Mary Leitao, biologiste, emmène son fils se faire ausculter car celui-ci se plaint d’avoir « un insecte sous la peau ». Il présente effectivement des lésions sur la peau, mais on ne trouve pas de parasites après étude. La femme décide de créer un site internet pour que les gens puissent répertorier leurs témoignages s’ils souffrent de cas similaires et des centaines de personnes affluent dessus.
Un conseil scientifique se penche alors sur l’affaire, on émet plusieurs hypothèses : une maladie liée à celle de Lyme, un délire parasitaire, une maladie proche de la dermatite digitée bovine… Personne n’est réellement d’accord pour statuer sur le fait de savoir si la maladie est réelle ou s’il s’agit d’une des premières « maladies transmises par internet ».
Le syndrome de l'homme raide
Cette maladie, qui touche environ une personne sur un million provoque chez les personnes atteintes un raidissement du corps, l’apparition de spasmes douloureux (et parfois tellement puissants qu’ils peuvent casser un os) et une rigidité musculaire qui provoque des « déformations posturales ». Plus la maladie évolue plus les symptômes sont importants et la mobilité est réduite, ce qui ajoute en gravité à la maladie.
Bien qu’on ne possède pas encore les connaissances suffisantes pour savoir d’où elle provient, les recherches tendent à démontrer que l’une des causes de la maladie serait la présence importante d’anticorps Anti-GAD chez les personnes atteintes. Le souci c’est que toutes les personnes qui possèdent cet anti-corps ne sont pas atteintes, donc en gros si cela est l’une des raisons elle n’est pas la seule : d’où la difficulté de bien cerner le problème.
Le cas de Landon Jones, l'enfant qui n'avait jamais faim
C’est en 2013 que le cas de Landon Jones, alors âgé de 12 ans, devient un mystère médical. Il se réveille un matin et ne ressent plus ni la soif ni la faim, au point qu’il perd rapidement du poids et que son état inquiète ses parents qui décident donc de consulter plusieurs médecins. Après une foulée de tests psychologiques, de scanners, de radiographies, d’études digestives et cérébrales on ne trouve rien. On ne sait pas encore si le cas de Jones est isolé et certains spécialistes ont émis l’hypothèse que sa condition soit due à un dysfonctionnement de la partie du cerveau qui gère la faim et la soif mais rien ne l’appuie d’après les analyses.
Le syndrome compulsif de la langue étrangère
Celui-ci est encore plus étonnant que l’accent étranger. Pour vous donner un exemple, le jeune Reuben Nsemoh, un américain de 16 ans est tombé dans le coma après un choc à la tête pendant un match de football. Lorsqu’il s’est réveillé, il avait oublié l’anglais (sa langue maternelle) et parlait couramment l’espagnol alors qu’il ne connaissait que quelques mots de celle-ci avant son accident.
On explique ce « changement de langue » par le fait que différentes zones du cerveau sont en jeu concernant le langage : si le siège de la langue maternelle a été « effacé », une autre partie du cerveau va prendre le relais, et comme Reuben parlait un peu espagnol, c’est celle-ci qui a été utilisée. On considère Reuben comme un cas du syndrome de l’accent étranger, mais les zones du cerveau touchées pourraient en réalité être différentes et il n’est d’ailleurs pas la seule personne atteinte.
Vous pouvez également aller voir les maladies aux origines inconnues ainsi que les maladies les plus rares du monde, c’est assez flippant.
Sources : Reader’s Digest, New Scientist.