Nos petits copains de l’Antiquité savaient faire plein de choses : philosopher, inventer des trucs, aller au cirque, prier les dieux, courir en spartiates, mais aussi crever de façon très très glauque et improbable. Voici donc les meilleures morts de l’Antiquité, celle qu’on envie presque à leur propriétaire tellement elles ont la classe.

Milon, ou la mort de brute pour une brute

Milon, c’est la brute de la team, athlète renommé, champion d’une olympiade quand même, excusez du peu… Vieux et sûr de sa force, il veut pendant une petite balade fendre un chêne en deux (drôle d’idée nous sommes d’accord). Le souci c’est que Milon est vieux et que Milon reste bloqué entre les deux parties de l’arbre. Il finit donc bouffé par les loups.

Crédits photo (CC0 1.0) : Joseph-Benoît Suvée

Cléomène Ier, ou le suicide douloureux

Sur la fin de sa vie, Cléomène, roi de Sparte, n’allait pas fort. Alors qu’il était emprisonné pour une vague histoire de complot, il décide de se donner la mort, mais de faire ça bien. Du coup, il commence par couper la peau de ses cuisses en filet, comme chez le boucher voilà, puis remonte vers le tronc et finit par s’ouvrir l’abdomen. Sympathique.

Crédits photo (Domaine Public) : Vincenzo Coronelli

Eschyle, ou le mec qui n'avait vraiment pas bol

Eschyle c’est un peu monsieur malchance. On raconte dans les livres que le mec était chauve comme un genou, donc déjà pas cool. Mais pour couronner le tout, il avait le crâne luisant, ce qu’il lui a valu d’être pris pour une pierre par un rapace bigleux. Du coup, ledit rapace laisse tomber une tortue sur ce qu’il croit être une pierre pour en briser la carapace, et notre vieux dramaturge meurt bêtement d’une chute de tortue.

Crédits photo (Domaine Public) : Jacques Touchet

Epicure, ou l’homme bio

Epicure aimait la nature. Logiquement, il vit donc dans un jardin, y philosophe, y suçote ses concombres en bon bobo parce qu’il a la maladie de la pierre et vit sainement jusqu’à trépasser d’une mort naturelle mais néanmoins très con, à savoir une bonne vieille rétention d’urine (ou noyé dans son pipi si vous préférez).

Crédits photo (Domaine Public) : Raphael

Socrate, ou la mort engagée

Accusé d’impiété et de corruption de la jeunesse, Socrate, en bon idéaliste qu’il est, ne se laisse pas marcher sur la tronche. Le petit souci c’est que du coup il se retrouve condamné par la cité à boire la ciguë, et il le fait. Pour votre gouverne, la ciguë agit très rapidement en paralysant votre corps (puis vos organes vitaux) progressivement. À ne pas laisser à la portée des enfants donc.

Crédits photo (Domaine Public) : Jacques-Louis David

Pline l’Ancien, ou le mec un peu trop curieux

Écrivain et naturaliste de son état, Pline l’Ancien était un homme curieux de tout. Tellement curieux que quand il voit le Vésuve entrer en éruption, il se dit « tiens si j’allais voir ça de plus près » et embarque sur son esquif au beau milieu du golfe de Naples. Il se rapproche, se rapproche encore un peu, et encore un peu, et bim plus de Pline l’Ancien.

Crédits photo (Domaine Public) : Geoffrey

Sénèque, ou la mort lente, très lente

Philosophe célèbre, précepteur du jeune Néron, Sénèque avait la classe et le vent en poupe. Jusqu’au jour où Néron ayant grandi et étant devenu un poil zinzinou, lui ordonna de se suicider. Bonne patte, Sénèque s’exécute mais se foire avant de finir par y arriver à la troisième tentative. On raconte dans les annales de Tacite qu’on lui a coupé les veines des jambes et des jarrets parce qu’il se vidait trop lentement par les poignets.

Crédits photo (Domaine Public) : Manuel Domínguez Sánchez

Alexandre le Grand, ou le cadavre qui se fait la malle

Pour ce qui est de sa mort, bien original du côté d’Alexandre le Grand puisqu’il meurt tout bêtement empoisonné, ce qui est un peu ballot pour un conquérant mais soit. Non le truc, c’est qu’après tout le monde veut tellement avoir son corps qu’on finit par l’abîmer puis le paumer, tout bêtement et simplement.

Crédits photo (Domaine Public) : Eugène Buland

Ils étaient balèzes tout de même à l’époque.