Selon un certain Berry Smutny, directeur général du fabricant allemand de satellites, la France serait championne d'Europe de l'espionnage industriel, voire même "l'empire du Mal en ce qui concerne le vol de technologies". Pour rebondir sur cette belle médaille et ces propos encourageants, et pour accompagner la récente affaire qui a préoccupé Renault, voici un petit rappel des plus grands scandales d'espionnage modernes.
- Volkswagen (1993) : l'affaire Lopez, qui porte le nom d'un ancien cadre de General Motors, coupable d'avoir rejoint Volkswagen, la besace pleine de petits "secrets" industriels. L'affaire fut finalement réglée 4 ans plus tard, à l'amiable moyennant gros sous et contrats juteux.
- Coca-Cola (2006) : deux individus sont entrés en possession de secrets de fabrication Coca Cola par le biais d'une employée de la firme. Lorsqu'ils proposèrent leur précieux bien au concurrent Pepsi, ces derniers en informèrent immédiatement Coca-Cola. Balances.
- WikiLeaks (2006) : cette "association à but non lucratif" dont le seul leitmotiv est/serait de rendre publiques des fuites d'informations en tout genre a créé le buzz il y a quelques semaines. Tout en devenant tout de même la base de données incontournables de l'espionnage et des confidences.
- McLaren (2007) : le concepteur des monoplaces de l'écurie Ferrari aurait communiqué des plans à l'ennemi McLaren. L'écurie anglo-allemande aurait, quant à elle, fait l'objet d'une semblable affaire d'espionnage menée cette fois-ci par Renault par le biais d'un ancien ingénieur. Ex-aequo.
- Michelin (2007) : un cadre de Michelin a tenté de monnayer des données confidentielles au concurrent Bridgestone. Averti par Bridgestone, Michelin tendit un piège à son escroc pour le confondre. C'est ce qu'on appelle de la concurrence loyale et honnête.
- Hilton (2009) : la chaîne d'hôtels Hilton a été soupçonnée d'avoir débauché deux salariés de Starwood à des fins industrielles. Les deux larrons avaient en effet quitté Starwood les poches pleines de 100.000 fichiers informatiques sur un projet de chaîne d'hôtels dont Hilton souhaitait justement entreprendre le lancement.
- EDF (2009) : le groupe aurait mandaté la société Kargus Consultants pour surveiller ses détracteurs de Greenpeace. Selon les intéressés, il ne s'agissait que d'une mission "d'appui opérationnel à la veille stratégique sur les modes d'action des organisations écologistes"". Dit comme ça on leurs donnerait le bon Dieu sans confession.
- GhostNet (2009) : il s'agit d'une vaste opération d'infiltration d'ordinateurs privés contrôlée par des ordinateurs situés en Chine. Cette nouvelle affaire de cyberespionnage connut un nouveau rebondissement lorsque qu'il a été prouvé que le "Réseau Fantôme" pouvait contrôler les systèmes de sécurité.
- Opération Aurora (2010) : décelée par Google, victime d'une cyberattaque apparemment orchestrée par le gouvernement chinois, l'opération Aurora visait, par ailleurs, une trentaine d'entreprises majoritairement américaines. Wikileaks aurait plus tard confirmé l'implication du gouvernement chinois dans l'affaire.
- Renault (2011) : après avoir vraisemblablement accusé à tort puis licencié trois de ses cadres pour espionnage industriel, c'est finalement le PDG de Renault qui se retrouve sous les feux des projecteurs, suspecté d'avoir inventé cette affaire de toutes pièces. Le licencieur bientôt licencié ?
Et vous, vous en voyez d'autres?
Source : wikipedia