Pas facile de toujours être fier de soi, d’assumer son métier (surtout quand tu es agent de recouvrement par exemple) ou de porter haut et fort ses propos. C’est pour ça que certains se cachent vite derrière le piratage de leur compte pour ne pas avoir à porter le poids de leur discours sur leurs frêles épaules toute leur vie. Des gens qui n’ont même pas eu besoin de nos conseils pour ne pas se faire pirater son ordi finalement, puisqu’ils n’en ont jamais été vraiment victimes. Sortez de votre cachette, on vous a grillés les gars.
Iker Casillas lors de son faux coming-out
Dimanche 9 octobre 2022, le joueur de football espagnol a publié un tweet étrange disant « J’espère que vous allez me respecter : je suis gay », tweet auquel son collègue Carles Puyol a répondu « Il est temps de raconter notre histoire ». Un tweet qui a rapidement disparu et a été remplacé par un autre tweet d’excuse où le joueur explique qu’il s’est fait hacker. Une excuse un peu trop grosse pour être vraie, sachant que le joueur avait reçu beaucoup de messages homophobes suite à la publication de son tweet. Les membres de la communauté LGBTQ+ n’ont en tout cas pas du tout apprécié la « blague » et ont condamné son comportement « décevant ».
Le journaliste américain Steve Scully avant le débat de l'entre-deux-tours américain de 2020
En 2020, Steve Scully, animateur pour la chaîne américaine C-SPAN, s’est auto-mis dans la tourmente alors qu’il devait animer le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle qui opposait Joe Biden à Donald Trump. Il s’est en effet fendu d’un tweet ambigu, destiné à Anthony Scaramucci, ancien directeur de la communication de la Maison Blanche, dans lequel l’animateur lui demandait s’il devait répondre à Trump (l’ancien président accusant Steve Scully d’avoir des positions partisanes).
Cela laissait ainsi entendre que les deux hommes avaient passé un sombre accord. Si au départ, la chaîne C-SPAN a affirmé que Steve Scully avait été hacké, une enquête de la Commission des débats présidentiels et les aveux de l’animateur ont permis de prouver que Steve Scully était réellement l’auteur du tweet et qu’il avait donc menti. C’est pas beau !
Rita Ora et ses "100 000 retweets"
En 2014, la chanteuse Rita Ora a voulu frimer sur Twitter en racontant que si elle atteignait les 100 000 retweets, elle sortirait une nouvelle musique. Malheureusement pour elle, son post a fait moins de 1 500 retweets, du coup la pauvre s’est sentie obligée de dire qu’elle avait été hackée pour éviter l’humiliation, précisant qu’aucun de ses sons « ne sortirait avant qu’elle ne soit prête ». T’inquiète Rita, on te croit.
Le député américain Anthony Weiner et ses sextos
En 2011, le représentant au Congrès américain, Anthony Weiner, a été mis en cause dans une affaire de sexting qui l’a contraint à démissionner de son poste quelques mois plus tard. Une photo en gros plan de lui en caleçon s’était en effet retrouvée publiée sur son Twitter alors que l’homme politique souhaitait l’envoyer à l’une des six femmes qu’il sextait (et à qui il partageait visiblement aussi des nudes).
Le député américain a d’abord blâmé le piratage de son compte Twitter avant d’avouer, en larmes lors d’une conférence de presse, avoir posté tout seul la photo par erreur. Qui est étonné ? Figurez-vous que ça ne l’a pas empêché de continuer puisqu’il a aussi envoyé des photos dénudé à une jeune femme de 22 ans en 2013 et à une ado de 15 ans en 2016, ce qui lui a valu d’être condamné à 21 mois de prison en 2017. Cheh.
Amanda Bynes qui insultait d'autres célébrités
L’enfant star de Nickelodeon s’est retrouvée dans de beaux draps en 2013. En effet, l’actrice a utilisé son compte Twitter pour notamment attaquer le rappeur Kid Cudi, son ex, en le traitant de « vilain petit canard laid dont le look et le talent ont toujours été douteux pour elle ». Pas hyper sympa comme technique de récupération. Un mois plus tard, Amanda Bynes a finalement présenté ses excuses sur Twitter en affirmant que son compte avait été piraté. Comment dire qu’on a quelques suspicions bien méritées…
L'animatrice Joy Reid et ses propos homopobes
En 2018, Joy Reid, animatrice américaine sur la chaîne d’information MSNBC, a provoqué un tollé après qu’une série d’articles homophobes sur son blog aient été exhumés, dans lesquels elle se moquait des personnes gays et « accusait » des célébrités d’être homosexuelles. Si, au départ, l’animatrice affirmait que son blog avait été piraté, une enquête a finalement démontré qu’il n’y avait aucune preuve de hacking sur son site. Joy Reid a du coup avoué à demi-mots avoir menti, expliquant « ne pas croire qu’elle ait pu écrire des choses aussi haineuses ».
Alicia Keys et son partenariat Blackberry
Une histoire qui nous rappelle humblement que même quand on est une star internationale, il faut faire gaffe aux contrats qu’on signe. Et Alicia Keys aurait certainement aimé l’apprendre avant le drame Blackberry de 2013. Alors qu’elle venait d’être nommée directrice de la création chez Blackberry, la chanteuse a tweeté des paroles extraites du tube de Drake « Started from the bottom ». Le problème, c’est que son tweet est apparu comme « Envoyé depuis un Iphone », ce qui la fout carrément mal quand tu es l’égérie d’une autre marque de tel.
Évidemment, Alicia Keys s’est empressée de supprimer le tweet et de se justifier en disant : « Qu’est-ce que c’est que ce truc ?? On dirait bien que j’ai été piratée… Même si j’adore Drake, ce n’était pas mon tweet :( ! ». À d’autres Alicia, à d’autres ! Évidemment, le contrat n’a pas été renouvelé. Étrange…
La chaîne de restaurants Chipotle
En 2013 (décidément), la chaîne de fast-food américaine spécialisée dans la bouffe mexicaine a partagé de nombreux tweets plus qu’étranges et complètement aléatoires, qui laissaient supposer que le compte Twitter de l’enseigne avait été victime d’un piratage. Il s’est avéré, comme l’a révélé quelques mois plus tard un représentant de Chipotle, que ce piratage était en fait un coup monté, réalisé pour faire parler de la marque et augmenter les ventes.
Un bien beau prank qui a marché puisque Chipotle a gagné près de 4 000 followers et 12 000 retweets en une seule journée. C’était malin, mais ce piratage simulé a tout de même causé du tort à l’entreprise lorsque des tweets racistes et nazis ont été publiés lors d’un réel piratage en 2015.
La patineuse russe Irina Rodnina et sa photo raciste du couple Obama
La patineuse olympique russe Irina Rodnina s’est retrouvée au beau milieu d’un scandale de racisme en 2013 (toujours), lorsqu’elle a partagé sur son compte Twitter un photomontage montrant Michelle et Barack Obama en train de regarder une banane. S’est ensuivie une horde de messages dénonçant, à raison, le pur racisme de cette image, ce qui n’a pourtant pas empêché la sportive de refuser de s’excuser, avançant son droit à la liberté d’expression. Ce n’est que cinq mois plus tard qu’elle a balancé avoir été victime d’un piratage. Vous avez bien lu, cinq mois plus tard. Ce retournement de veste a donné lieu à la création du meme viral « I’ve been hacked » (« J’ai été piraté ») par des internautes bien conscients de son vilain mensonge.
Linda Sorenson, présidente du Parti Républicain au Colorado et son meme raciste sur Barak Obama
En 2016, la présidente du Parti Républicain américain d’un comté du Colorado s’est, elle aussi, illustrée avec une image raciste visant Barack Obama. Linda Sorenson a en effet partagé sur son compte Facebook un « meme » montrant le président Ronald Reagan donnant le biberon à un chimpanzé représentant Barack Obama, accompagné du texte « Je vais être damné… Reagan a baby-sitté Obama ! ». Raciste au possible, comme vous pouvez le constater.
Suite au partage de cette terrible image, Linda Sorenson s’est justifiée en disant que ce post était une « blague » et qu’elle se foutait bien que des gens aient été offensés par son post. Tout ça, alors que le vice-président du comté affirmait au même moment que c’était un canular et que le compte de Linda Sorenson avait été piraté. Par contre, il faut savoir se mettre d’accord sur la version pour être crédible, vous savez…
Des « piratages » qui n’arrivent pas à la semelle de ceux des Anonymous. Une chance que le ridicule ne tue pas.
Sources : Huffington Post, News 24 FR, The Richest.