Il y a plus de films que de gens sur Terre, n’essayez pas de compter, partez juste du principe que j’ai raison et ça ira bien. Il y a donc plein de films et forcément vu que c’est une forme d’art tout le monde y va de sa petite interprétation et de son ressenti personnel sur chacun d’eux. C’est pour ça que parfois vous entendez quelqu’un dire « ah mais ce film là comment c’était de la merde » alors que c’est votre film préféré. À côté de tout ça il y a des films qu’une immense majorité des gens a vu sans en saisir le véritable sens.
La fin de "Eternal Sunshine of the spotless mind"
Si toute l’histoire du film nous montre le personnage de Joel lutter contre l’effacement des souvenirs de son ex Clémentine, la fin de celui-ci nous le montre répondre simplement « okay » quand elle lui dit que leur relation pourrait une fois de plus échouer s’ils se remettent ensemble. Pendant que la plupart des gens se demandait si ça allait marcher ou foirer, le vrai truc à côté duquel beaucoup de monde est passé est que Joel a compris que les souvenirs heureux valaient mieux que les autres et que le fait de retenter pour recréer de nouveaux bons souvenirs même si ça se termine mal est une raison suffisante pour lui.
"Shining" et l'alcoolisme
Si on regarde le film ou qu’on lit le livre « Shining » on réalise en sous texte que le sujet n’est pas vraiment celui d’un hôtel hanté, mais celui d’un père qui sombre dans l’alcoolisme et la folie. La plupart des fantômes qui interviennent avec lui représentent un lien avec l’alcool et le manque de celui-ci, d’ailleurs les choses tournent mal pour Jack Torrance au moment où il visite le bar et prend son premier verre d’alcool. Stephen King avait lui-même déclaré qu’il avait écrit le roman au moment où il se battait contre son addiction et toute l’histoire représente la terreur d’un enfant face à son père alcoolique et violent.
La glorification de la violence dans "Tueurs nés"
Lors de sa sortie le film « Tueurs nés » à été critiqué lourdement et même censuré et interdit de diffusion. Frontalement choquant, le film est en réalité une immense critique de la glorification de le violence et des tueurs en série par les médias. Mais c’est l’effet contraire qui est arrivé : le public a glorifié les deux protagonistes du film et certains journaux ont même appuyé qu’il avait inspiré de véritables tueurs par la suite. Comme quoi c’est dangereux de pas comprendre parfois.
"Fight club" et l'hyper masculinité
Le fait que de vrais « fight clubs » aient commencé à voir le jour après la sortie du film est la preuve que beaucoup de gens n’en ont pas saisi le véritable sens. Tyler Durden représente l’hyper masculinité malsaine : il emporte le héros dans une spirale de violence et d’anarchisme qui se transforme peu à peu en terrorisme. C’est évidemment une critique de la violence et du culte de la masculinité et ce qu’il peut créer, mais visiblement c’était plus facile de trouver le personnage cool que de le voir comme un psychopathe pour certaines personnes.
La liberté des poissons dans "Le monde de Nemo"
Vous voulez une histoire triste ? Prenez celle du film « Le monde de Nemo ». Pas le scénario, mais le fait que les gens ne l’ont pas du tout compris. On y voit le jeune Nemo se faire enlever à son père pour se retrouver dans l’aquarium d’un humain et toute l’histoire nous montre l’aventure du père pour retrouver son fils. Le problème c’est qu’après la sortie du film les ventes de poisson clowns ont tout simplement explosées, ce qui a provoqué une surpêche de l’espèce et une menace d’extinction. Encore plus triste quand on sait qu’il y a une affaire de plagiat derrière le film.
Le véritable sens de "Mother!"
Mother! est le genre de film ouvert à l’interprétation de chacun qui a parfois choqué et scandalisé certains spectateurs qui y voyaient de la violence gratuite. Le réalisateur Darren Aronofsky a cependant déclaré que le personnage de Jennifer Lawrence symbolisait la Terre et les personnes qui venaient dans sa maison les humains, ce qui montre une bien piètre image de nous, mais en même temps assez réaliste. Du coup la violence et l’impuissance du personnage deviennent tout de suite plus justifiées et c’est pour ça que le film a autant de scènes stressantes.
La version de l'histoire dans "300"
Vu comme un film d’action basé sur une bataille historique, 300 est un bon divertissement, mais c’est pourtant la toute dernière scène du film qui donne un sens différent à l’histoire. On réalise que le seul survivant de la bataille qui y a perdu un oeil raconte l’histoire héroïque du roi Leonidas à toute une armée qui s’apprête à aller se battre contre les Perses. Et c’est là toute la subtilité du film : tout ce qu’on vient de voir a été embelli, glorifié, teinté d’héroïsme et rendu épique pour la simple et bonne raison que cette histoire est racontée pour motiver des soldats qui s’apprêtent à mourir également au combat.
La dernière scène de "Taxi Driver"
Dans la dernière séquence de Taxi Driver on peut voir le personnage de Travis regarder dans le rétroviseur de sa voiture et cette scène a souvent été interprétée comme un produit de l’imagination du personnage ou un rêve. Et ça a plutôt énervé le scénariste du film Paul Schrader qui a répondu simplement en disant que non, le personnage n’avait pas réglé ses problèmes et qu’on pouvait clairement voir dans son regard qu’il était à deux doigts de péter un plomb à nouveau, ce qui change pas mal la vision du film.
"Jusqu'en enfer" et les problèmes d'alimentation
Si on regarde le film de Sam Raimi comme un simple film d’horreur basique sur une femme qui reçoit une malédiction alors on passe probablement à côté d’un des sens du film (une interprétation intéressante en tout cas). Pour certaines personnes il représente une vision de la boulimie et des problèmes d’alimentation du personnage principal. Lorsqu’elle était enfant Christine était en surpoids, les démons qui la tourmentent lui font avaler des trucs de force, dès qu’elle mange quelque chose la nourriture se transforme en un truc horrible, elle ment sur le fait qu’elle grignote entre les repas et personne ne semble voir ni comprendre ce qui lui arrive. Vu comme ça c’est plus le même film.
La toupie dans "Inception"
À la fin du film Inception tout le monde se demandait si la toupie allait s’arrêter et si Cobb était dans le monde réel ou si elle allait continuer de tourner et s’il était donc toujours dans un rêve. Le truc c’est que ce n’est pas du tout important, Nolan lui même a déclaré que le fait que Cobb tourne le dos à la toupie veut dire qu’il s’en fout, il se retrouve avec ses enfants et c’est tout ce qui compte pour lui, qu’il soit encore en train de rêver ou que ce soit réel, et c’était ça le truc à capter à la fin.
Et si vous voulez vous pouvez aller voir les détails cachés sur les affiches de films ou les messages cachés dans les costumes de cinéma, c’est très coolos aussi.
Sources : Cracked, ScreenRant, Reddit, Taste of cinema, Quora.